ABATTOIRS
(anciens)
Moitié
XIXe siècle de nombreux projets pour l'avenir de la ville furent engagés sous
l'autorité du maire Jean-Victor Germain dont la construction d'un grand
abattoir sur l'île Chambière en 1858. Celui-ci a depuis déménagé au Nouveau
Port de Metz.
Sur le pont en fer, l’ancienne voie de chemin de fer qui traversait la plaine de Chambière avec sa gare. La gare de l’abattoir fut mise en
service en août 1908, elle portait le nom de Metz Abattoirs. Elle a été
abandonnée dans le milieu des années 90’. Cette ancienne gare garde une trace
rappelant l’abattoir, en effet une tête d’animal trône encore au-dessus de
l’entrée.
ABBÉ-RISSE
(rue de l')
De
la place
Sainte-Croix à la rue des Murs.
L'abbé
Louis Risse (1823-1885) né et mort à Metz, fonda en 1849 la Société des Jeunes
Ouvriers. Cette oeuvre philanthropique fonctionne toujours dans la vaste maison
portant le numéro 7. Avant cette dénomination, la rue portait le nom de rue de la Fonderie. Elle
conservait le souvenir de l'ancienne fonderie dont la maison des Jeunes
Ouvriers occupe une partie de remplacement. Les gouverneurs de l'artillerie en
achetèrent les bâtiments en 1518 à Didion le Prêtre.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
ABREUVOIR
(place de l')
De
la place Coislin
à la rue Haute-Seille.
Elle
tient son nom de l'ancien abreuvoir de la Seille, appelé aussi abreuvoir de la
Chapelotte, à cause du voisinage de l'ancienne place Chapelotte.
On
y menait les chevaux boire et se baigner. A la fin du XIVè siècle, le fond fut
pavé de pierres. En 1756, il subit une complète restauration, mais on diminua
son étendue. Le 9 frimaire an II, un procès-verbal de visite établi par le
commissaire de la commune mentionne la prochaine suppression de l'abreuvoir.
Mais cette disparition ne se réalisa qu'un siècle plus tard et par la force des
choses lors du comblement de la Seille en 1905-1906.
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ABREUVOIR
(rue de l')
De
la place Saint-Louis
a la place de l'Abreuvoir. Se reporter à la notice, sur la place de
l'Abreuvoir.
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A
LA VILLE DE LYON (restaurant)
Actuellement
rue des Piques, il se trouvait auparavant place de la comédie, il a été déplacé
en 1847. Avant de devenir l'enseigne Ville de Lyon il s’agissait d’une partie
de la grange des Antonistes. L’un des trois plus anciens greniers de Metz,
remontant au XIVe. D’abord donné aux religieuses bénédictines de l’abbaye
Saint-Pierre délogées de leur monastère à la citadelle, le bâtiment servit
ensuite d’entrepôt à grains. De plus cette maison a une histoire chargée
puisque Maurice Barrès y a aussi médité « Colette Baudoche » en 1907.
ALGER
(rue d')
De
la rue des Jardins à la
rue Chèvremont.
La
rue prit son nom actuel le 4 janvier 1840, en souvenir de la conquête d'Alger.
Avant
cette dénomination. sa pente raide lui a valu l'appellation de rue Stancul,
C'est-à dire je tends le cul; ce qui arrive lorsqu'on la monte.
Remarque
fort judicieusement Emmery) dans un manuscrit de la bibliothèque municipale.
Jusqu'en
1840 - écrit Sauer - son ancien nom s'est orthographie de la manière suivante
en
1419 ruelle de Stanrue. et ruelle de Stranleur
en
1491 ruelle de Stanceu
en
1531 en Stoncul
en
1690 rue Staku
en
1722 en Stoncul
en
1749 rue Jedendscul
Un
arrêté municipal d'avril 1891 lui accorde le nom cc rue de la Montagne, mais un
autre arrêté d'octobre 1919 lui restitua sa dénomination de rue d'Alger.
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ALLEMANDS
(rue des)
De
la place des Paraiges à la porte des Allemands.
La
rue des Allemands, disaient certains, s'appelle ainsi parce qu'elle se situe
sur la route d'Allemagne.
Cette
opinion erronée explique pourquoi le Conseil municipal fut à plusieurs reprises
et heureusement sans succès, fortement pressenti par des patriotes trop zélés,
pour changer la dénomination de la rue.
La
voie doit en réalité son nom aux chevaliers teutoniques ou frères hospitaliers
de Notre-Dame des Allemands. Elle s'appela d'abord rue de
l'Hôpital-des-Allemands, ainsi que le mentionnent les bans de tréfonds de 1241
et 1269, et ensuite, par abréviation rue des Allemands.
Nous
trouvons déjà cette appellation en 1251 et en 1267. Nous la retrouvons encore
en latin en 1275. et même en aIlenand en 1346.
L'ordre
des chevaliers teutoniques, fondé en Palestine en 1190, se répandit bientôt en
Europe. En 1216, il s'installe à Coblence. ensuite à Trêves. L'an 1222 voit les
chevaliers arriver à Sarrebourg, l'an 1227 à Sarrebrück.
Leur
implantation à Metz remonte à l'année 1229, si nous en croyons Emmery qui s'appuyait
sur un document aujourd'hui disparu. Des actes de 1241 et de 1245 attestent
leur présence dans notre ville.
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ALLEMANDS
(impasse des)
Elle
comprend les immeubles numérotés de 36 à 52 de la rue des Allemands.
C'est
l'ancienne rue du Sac, déjà citée au XIIIè siècle.
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ALLEMANDS
(porte des)
A
la fois porte et pont fortifiés, la Porte des Allemands est un édifice de
fortification médiéval. Témoin de l'architecture militaire du XVe siècle, la
Porte des Allemands est le seul château défensif de Metz qui n'a pas été
détruit.
Le
nom de La Porte des Allemands a pour origine les chevaliers teutoniques ou
frères hospitaliers de Notre Dame des Allemands qui fondèrent un hôpital dans
la rue en face.
Sa
construction débute vers 1230 avec l’édification d’une première porte orientée
vers le centre-ville et formée de deux tours, de remparts de part et d’autre et
d’un pont enjambant la Seille. Deux nouvelles tours, plus imposantes, sont
élevées vers 1445 pour défendre l’autre extrémité du pont. En 1674, Vauban
rajouta côté campagne une porte plus petite qui n’existe plus de nos jours.
L’ancien
pont fut détruit en 1944 et reconstruit en 1947 un peu plus loin à sa place
actuelle. En 1900 c’est la ville de Metz qui est devenue propriétaire de la
porte des Allemands. La ville y installa un musée et on pouvait y voir la
guillotine.
AMBROISE-THOMAS
(rue)
De
la place de la Cathédrale à la rue du Palais.
Au
XVIIIè siècle déjà, l'architecte Blondel proposait le percement d'une
communication entre les deux voies. Mais le projet ne se réalisa qu'au début du
siècle suivant. La nouvelle artère, nommée rue de la Cathédrale par arrêté
municipal du 1er juillet 1816, prit en 1906 le nom du compositeur français
Ambroise Thomas (1811-1896). Le célèbre auteur de Mignon naquit dans la maison
sise au numéro 19 de la rue du Palais, formant angle avec l'ancienne rue de la Cathédrale. Il
était le fils de Jean-Baptiste-Martin Thomas, professeur de musique, né à Metz
le 15 avril 1770, et mort dans cette ville le 23 septembre 1823.
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AMPHITHÉATRE
(Avenue de l')
De
l'avenue de Magny au passage de Plantières.
Nommée
rue de la Douane en 1904, elle porte sa dénomination actuelle depuis 1932.
Elle
la doit au grand amphithéâtre romain dont on découvrit les substructions en
1903, lors de la construction de la gare de marchandises. L'amphithéâtre était
encore assez bien conservé au XIV siècle. Mais les différents sièges de la
ville, et surtout son utilisation comme carrière de pierres, enfin
l'édification des fortifications du Pâté, en firent disparaître les derniers
débris visibles.
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ANDRÉ-MAGINOT
(boulevard)
Du
boulevard Paixhans à la
place Mazelle.
Elle
perpétue le souvenir d'André Maginot, né à Savigny-sur-Ornain (1877-1932),
plusieurs fois ministre de la Guerre, qui a donné son nom à la ligne de
fortifications établie sur la frontière française de 1927 à 1936.
Cette
voie s'appelait avant la dernière guerre, rempart des Allemands et, jusqu'après
1900, pour la partie existant à l'époque rue du Rempar des Allemands. Cette
dernière commençait au rempart de la Basse-Seille et allait rejoindre la rue Mazelle.
Rappelons
que le nom de rempart des Allemands, comme celui de la rue des Allemands, n'est
aucunement une évocation des habitants de l'Allemagne moderne. Il date de plus
de sept siècles et conserve le souvenir des chevaliers teutoniques.
Le
boulevard suit le tracé des anciens remparts. La première partie ouverte le fut
en 1813, sous le nom de rue Neuve du Rempart, entre la porte des Allemands et
le passage derrière l'église Saint-Eucaire. La deuxième partie, vers la rue de
la Basse-Seille, le fut en 1846 sous l'appellation de rue du Rempart de la Basse Seille. La
démolition du rempart, du côté de la Basse Seille, fut exécutée en 1907.
Entre
la porte des Allemands et la
place Mazelle, les travaux durèrent de 1904 à 1906.
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ARÈNES
(rue aux)
De
la rue Paul-Diacre
à l'avenue de l'Amphithéâtre.
Certains
affirment que la rue doit son nom à l'amphithéâtre romain dont les vestiges
furent mis à jour à l'emplacement de l'actuelle gare des marchandises. D'autres
prétendent que le mot Arena indiquait le faubourg du Sablon à cause de son
sous-sol composé de gravier et de sable (Ad Arenas). Le mot arène, en géologie,
indique encore le sable résultant de la désagrégation des roches granitiques.
Nous pouvons allier les deux explications puisque le mot arène signifiait
également l'espace sablé, au centre des amphithéâtres, où combattaient les gladiateurs.
Avant sa dénomination actuelle, cette voie s'appelait rue de Cuvry.
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ARMES
(place d')
Entre
la cathédrale et l'hôtel de ville.
Anciennement,
elle avait nom place du grand Moutier ou place devant la grande Eglise. En
1792, elle devint place de la Loi, dont le nom est encore gravé dans la pierre
sur la façade de l'hôtel de ville. En 1806, elle fut nommée place Napoléon,
appellation qu'elle quitta et reprit plusieurs fois suivant les fluctuations
des régimes. Un arrêté du 1' juillet 1816 lui donnait le nom de place de
l'Hôtel-de-Ville. En 1870. elle devint la place d'Armes. Pourquoi cette
appellation ? A cause des nombreuses prises d'armes qui s'y déroulaient et s'y
déroulent encore de nos jours. Les façades de l'hôtel de ville et de l'ancien
corps de garde renvoyèrent bien souvent l'écho des clairons et des tambours de
nombreuses musiques militaires.
Vieux Metz : Les Noms
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Au
XVIIIe siècle, l’architecte royal Blondel entreprend dans la ville de Metz,
selon le vœu de Louis XV, l’aménagement d’une nouvelle place. Les travaux
débutèrent vers 1760 après la destruction des églises et du cloître qui
bordaient la cathédrale. L’espace connut plusieurs appellations au cours des
siècles: Place du Grand Moutier, Place Devant la Grande Église, Place de la Loi
(dénomination encore visible sur la façade de l‘Hôtel de Ville), Place
Napoléon, Place de l'Hôtel de Ville et, depuis 1870, Place d'Armes en raison
des nombreuses prises d’armes tenues sur la place. L’Hôtel de Ville de Metz, en
bordure de la place, fut construit de 1769 à 1771. La partie édifiée sur
l’emplacement de l’ancienne église Saint-Gorgon ne fut achevée qu’en 1788.
La
statue du Maréchal Fabert érigée sur la place en 1842 entre les deux trophées
de guerres se trouve désormais de l'autre côté de la place.
ARTILLERIE
(ancienne école d’)
De
nos jours le Cercle des Officiers. Il se trouve à l'emplacement de l'abbaye de
Saint-Arnould. Saint-Arnould était évêque de Metz au VIIe siècle, mais
également grand ancêtre des Carolingiens, arrière-grand-père du grand-père de
Charlemagne il y fut inhumé en 641. Cette abbaye devint la nécropole de la
famille Charlemagne. Hildegarde, femme de Charlemagne, ses soeurs et son fils,
l'empereur Louis le Pieux, y furent enterrés. La première abbaye Saint-Arnould
se trouvait devant les remparts de Metz à l'emplacement de l'actuel hôpital
Bon-secours. En 1552 l'abbaye fut détruite lors du siège de Metz par Charles
Quint. Elle fut transférée ici, rue aux Ours, avec les tombeaux impériaux. Le
monastère, à l'exception de l'église, fut reconstruit au XVIIe siècle. Lors de
la Révolution, les religieux furent expulsés et les tombeaux impériaux détruits
(une partie du tombeau de Louis le Pieux se trouve au musée). En 1794, l'École
d'Artillerie et du Génie s'installa dans les bâtiments. L'admission se faisait
sur examen parmi les élèves de l'École polytechnique. Au XIXe siècle l'église
disparut. En 1840 une tour d'observation de 42 mètres fut élevée pour observer
les manoeuvres des artilleurs sur le Mont Saint-Quentin. Depuis 1919,
l'ancienne abbaye est le siège du Cercle des Officiers.
ARSENAL
(rue de l')
De
la rue des Jardins à la rue du Rabbin Elie-Bloch.
Elle
comprenait avant la dernière guerre la rue actuelle du Rabbin Elie-Bloch, et
s'étendait jusqu'au boulevard Paixhans. Elle tient son nom de l'arsenal
d'artillerie qui se trouvait dans le prolongement de la rue. de l'autre côté du
boulevard Paixhans actuel.
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ASFELD
(rue d')
De
la place
Saint-Thiébault à la place Mazelle.
La
rue porte le nom de Claude-François Bidal, marquis d'Asfeld, maréchal de
France, le continuateur de Vauban, mort en 1743. Elle fut formée, pour la plus
grande partie, en 1740, sur l'emplacement des murs du rempart et des fossés
établis de ce côté de la
ville. En 1793, le grand Séminaire fut converti en ambulance,
ce qui valut à la rue de troquer momentanément son nom contre celui de rue de
l'Ambulance.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Du
nom du marquis d'Asfeld, (Claude-François Bidal) Maréchal de France, le
successeur de Vauban, mort en 1743. La rue fut formée, pour la plus grande
partie, en 1740, sur l'emplacement des murs du rempart et des fossés de la
ville. Elle longe le grand séminaire qui regroupe les deux cycles de la
formation des futurs prêtres des diocèses de Metz. Les grands bâtiments un peu
austères qui l’abritent datent de 1745, mais la fondation du séminaire remonte
à 1661.
En
1793, le grand Séminaire fut converti en ambulance, ce qui valut à la rue de
troquer momentanément son nom contre celui de rue de l'Ambulance.
AUGUSTINS
(rue des)
De
la place
Saint-Nicolas à la rue Vauban. Anciennement
: de la place Saint-Nicolas
à la place
Saint-Thiébault.
Primitivement,
c'était le passage du Cerisier, à cause, parait-il, d'un cerisier qui se
dressait à son entrée, du côté de la place Saint-Nicolas. Les
Augustins s'établirent à Metz vers 1260, rapporte le chroniqueur Philippe de
Vigneulles : En celluy temps que couroit le milliaire par mil deux cent et LX,
accommençoit en prime à venir en bruit l'ordre des hermites que nous appelons
les Augustins. Et selon ce que je puis entendre et cognoistre, furent
premièrement environ ce temps, fondés en Mets. Les historiens bénédictins
confirment les assertions du chroniqueur. La rue ne prit son nom actuel que
vers 1740, lorsque les Augustins agrandirent leur couvent et pratiquèrent une
entrée de ce côté. Après les importants travaux d'urbanisme qui donnèrent
naissance, sous l'annexion, à l'actuelle avenue du Maréchal-Foch et au quartier
de la gare, l'artère fut prolongée jusqu'à la rue Vauban.
Vieux Metz : Les Noms
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Autrefois
appelé le passage du Cerisier du fait d'un cerisier qui se dressait à l’entrée
de la rue, aux abords de la place Saint-Nicolas (place qui jadis était une
plantation de cerisiers).
Les
Augustins s'établirent à Metz vers 1260, rapporte le chroniqueur Philippe de
Vigneulles : En celluy temps que couroit le milliaire par mil deux cent et LX,
accommençoit en prime à venir en bruit l'ordre des hermites que nous appelons
les Augustins. Et selon ce que je puis entendre et cognoistre, furent
premièrement environ ce temps, fondés en Mets.
La
rue pris pour nom rue des Augustins vers 1740, lorsque les Augustins
agrandirent leur couvent. Et sous l’annexion allemande, au début du siècle,
lors du comblement des fossés et de la destruction des portes et remparts, à la
naissance de la nouvelle ville la rue fut prolongée jusqu’à la rue Vauban.
BASSE-SEILLE
(rue de la)
Des
rues Saulnerie et du Pont-de-la-Grève au boulevard Paixhans.
Elle
était bordée anciennement par le mur d'enceinte de la ville, qui aboutissait au
pont de la Grève. Le
comblement de la rivière de Seille, en 1905, sur le bas de son parcours à
travers la cité, permit son élargissement.
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BADE
(rue de la)
De
la rue Mazelle
au boulevard André-Maginot (ancien Rempart des Allemands).
Son
nom, en patois messin, signifie fosse. C'était autrefois une impasse, sans
issue sur le rempart, qui conduisait au cimetière et à l'ancienne sacristie de
Saint-Maximin. Les actes de sépultures consignés dans les vieux registres de
cette paroisse mentionnent fréquemment cette voie :... et après les prières des
obsèques achevées, y lit-on ordinairement, le corps dudit... a été levé du
choeur et transporté par le passage de la bawe dans le cimetière attenant à
ladite église, pour y être inhumé : les assistants de leur côté s'étant rendus
au dit cimetière par l'entrée commune. En l'an 1480, Mathieu de Gournay,
écuyer, acquit le droit de traverser la ruelle de la Baüe, à côté de l'église,
pour lui et les hoirs de la maison qu'il possède à l'extrémité du passage et
qui le ferme en son endroit particulier (Observations séculaires de Paul
Ferry). Cette maison bouchait complètement la ruelle de la Baue, et son arrière
donnait sur le rempart. Sur un plan de 1784, la rue est dite rue de la Paroisse. La partie
contiguë au rempart a été élargie à différentes époques. Une pétition du 8 juin
1845, rapporte Chabert, exposant que le nom de rue de la Baue est inconvenant
et ridicule à tout le monde : qu'il n'y a même plus de plaque à aucune
extrémité, avait sollicité l'administration municipale de nommer le passage
dont il s'agit rue Saint-Maximin, puisque, dit la pétition, il longe cette
église. Le maire fit la sourde oreille et se contenta simplement de replacer
des plaques portant l'ancien nom.
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BARBOT
(ancienne caserne)
De
nos jours le Collège Georges de la Tour. Il fait partie de la cité scolaire
"Georges de la Tour" constituée d’un lycée classique (place
Maud’huy), d’un lycée technique et de ce collège. Construit par les autorités
impériales allemandes à partir de 1890, il faisait à l’origine partie d'un
ensemble de bâtiments militaires destinés au casernement des troupes.
La
proximité de l'ancienne gare place du Roi Georges permettait en cas de besoin
d'avoir des troupes prêtes à embarquer dans les trains très rapidement. En
1919, le gouvernement Français, voulant honorer la mémoire des officiers
supérieurs morts pour la France, donna le nom du Général Barbot à l'une de ces
casernes qui devait devenir un établissement scolaire 30 ans plus tard. Pendant
la deuxième guerre mondiale la caserne Barbot fit office d'hôpital militaire
allemand.
BELLE-ISLE
(rue)
De
la place du Saulcy à celle du Pontiffroy.
Elle
fut établie en 1737 par ordre du duc de Belle-Isle, gouverneur de Metz, et
porta d'abord le nom de rue du Rempart Belle-Isle. Anciennement, il existait
sur une partie de son tracé, entre la rue du Pont-des-Morts et les environs de
l'actuelle place Saint-Vincent, une vieille rue appelée rue du Mail. A cet
endroit s'étendaient depuis le début du XVè siècle, affirment certains une
allée et le terrain du jeu du mail.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Elle
fut établie en 1737 par ordre du duc de Belle-Isle, gouverneur de Metz, et
porta d'abord le nom de rue du Rempart Belle-Isle. Anciennement, il existait
sur une partie de son tracé, entre la rue du Pont des Morts et les environs de
l'actuelle place Saint-Vincent, une vieille rue appelée rue du Mail.
A
cet endroit s'étendait depuis le début du XVè siècle, affirment certains, un
terrain de jeu du mail.
BÉNÉDICTINS
(rue des)
De
la rue du Pont-Moreau à la
rue Belle-Isle.
Elle
fut ouverte en 1737, la même année que la rue Belle-Isle, sur
des terrains qui dépendaient des abbayes bénédictines de Saint-Vincent et de
Saint-Clément. D'abord nommée rue Foucquet, pour honorer le duc de Belle-Isle,
elle troqua bientôt cette appellation contre son nom actuel.
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BLÉ
(rue au)
De
la rue Pierre-Hardie
au marché couvert.
Ainsi
nommée à cause du marché et des anciens dépôts de blé tenus en ce lieu
(Chabert). Edouard Sauer a relevé différentes orthographes du mot :
1498:
rue du marché à Bleidz.
1499:
rue à Bleifs
1509:
rue à Bleds
1566:
rue à Bleidz
1687:
rue aux Bleds
1690
: rue au Blé
Il
existait jadis près de la rue au Blé une artère nommée rue aux Grues ou rue au
Son. Grue est un ancien mot patois qui signifiait son, de la même famille que
le mot gruau, dérivé du francique.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
BLONDEL
(rue)
De
la place d'Armes à la rue du Palais.
A
une époque, elle fut dite rue Sous-le-Palais. L'arrêté municipal du 1°' juillet
1816 stipule : la petite rue dite sous le Palais, le long de l'emplacement
destiné à un marché couvert, sera dénommée rue du Marché-Couvert. Le dit marché
resta en projet jusqu'au moment où la ville acquit les bâtiments destinés à un
palais épiscopal, et dont la construction avait été abandonnée. La partie
actuelle de la rue, allant de la place d'Armes à la rue Paul-Bezanson,
se nommait jadis ruelle Sergent (1284), parce que le sergent municipal y tenait
logis. L'autre partie, comprise entre la rue Paul-Bezanson
et celle du Palais, avait nom rue Vazelle (1338). Ce nom représente
probablement une déformation de vaxel, ancienne mesure pour le sel. Une voûte
couvrait une partie de la rue et reliait l'ancien palais du Parlement à la
place d'Armes. Depuis 1934, cette artère porte le nom de rue Blondel. Jacques-François
Blondel (Rouen 1705 Paris 1774), était architecte du roi et membre de son
Académie. Louis XV le chargea d'exécuter un projet pour la construction du
grand portail de la cathédrale de Metz, et d'établir, dans la même harmonie, un
ensemble de bâtiments dont l'hôtel de ville, le corps de garde, le palais
épiscopal (qui ne fut lamais terminé et devint marché couvert), ainsi que
d'autres constructions du même style qui flanquèrent la cathédrale. Cette
réalisation formait un ensemble très harmonieux dans sa sévérité, qui existe
toujours, sauf le portail de la cathédrale remplacé pendant l'annexion par un
portail néo-gothique, et les maisons qui s'appuyaient à la cathédrale.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
BONNE-RUELLE
(en)
De
la rue Serpenoise
à la rue des Clercs.
Elle
s'appelait primitivement Bonne Ruelle des Febvres ou ruelle des Serruriers. En
ne conservant que le nom de Bonne-Ruelle, elle laissa à la petite place qui se
trouve à son entrée, du côté de la rue Serpenoise, le nom de place aux Febvres
(Sauer). Un acte de 1290 cite une maison en la Bonne-Ruelle, au chief de la viez Bucherie, et un
autre, de 1432, une maison située sur le tour de la Bonne-Ruelle en la viez Bucherie, et au
chie( de la rue de la Trinité.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
BON-SECOURS
(ancien hôpital)
Ancien
hôpital Bon-secours avant 1900
Fin
du XVIIème siècle, monsieur Morel et monsieur Rollin furent les donateurs à la
fondation de l’hôpital Notre-dame-de-bon-secours le long de la rue Chambière.
Monsieur Morel céda une maison, tandis que monsieur Rollin alloua une somme qui
servi à acheter les maisons avoisinantes. Au fil des ans plusieurs maisons
seront encore achetées pour agrandir l’hôpital, ainsi qu’un bout de terrain en
1706 afin d’y créer un jardin. L’année suivante une chapelle sera installée
dans les bâtiments. Vers 1880, la ville annexée, l’hôpital servira également de
casernement aux soldats. En 1919 il sera abandonné et transféré à sa place
actuelle, face à l’église Sainte-Thérèse. Aujourd’hui les bâtiments de l’ancien
hôpital existent toujours, ils abritent une annexe du conservatoire ainsi
qu’une multitude d’associations.
Ancien
hôpital Bon-secours après 1900
Les
Allemands, avant 1914, avaient prévu d'urbaniser le quartier Sainte-Thérèse
dans le prolongement du quartier de la gare. Ils eurent le temps d'édifier
quelques grands bâtiments publics dont le lycée Georges de la Tour, le lycée
Louis Vincent, l’hôpital Bon-secours, mais peu d'immeubles d'habitation. La
guerre arrêta les projets. L'hôpital fut construit entre 1913 et 1917. L'ancien
hôpital Bon-secours qui se trouvait rue Chambière y fut transféré en 1919.
Jadis à l'emplacement de cet hôpital se trouvait, devant les anciens remparts
de Metz, l'abbaye de Saint-Arnould. Saint-Arnould était évêque de Metz au VIIe
siècle, mais également grand ancêtre des Carolingiens, arrière-grand-père du
grand-père de Charlemagne il y fut inhumé en 641. Cette abbaye devint la
nécropole de la famille Charlemagne. Hildegarde, femme de Charlemagne, ses
soeurs et son fils, l'empereur Louis le Pieux, y furent enterrés. En 1552
l'abbaye fut détruite lors du siège de Metz par Charles Quint. Elle fut
transférée rue aux Ours, avec les tombeaux impériaux, aujourd’hui cet endroit abrite
le Cercle des Officiers.
BONS-ENFANTS
(rue des)
De
la place Chappé
à la rue de la Tête-d'Or.
C'est
là que fut fondé, en 1276, le Collegium bonorum puerorum ou Confrérie des boins
anffants, ayant pour chef lou clair Conrad. Ces boni pueri préparèrent,
prétend-on, les représentations des mystères ou jeux religieux qui connurent
une grande vogue à Metz au commencement du XVe siècle. Un titre daté de 1312,
relate Chabert, cite l'acquisition faite par les enfants Sans-Souci, à l'entrée
de la ruwe des Boins-Enfants, du vaste terrain qui joignait la maison à leur
collège. (Archives de l'Académie royale de Metz, année 1767). Selon Sauer,
l'acte le plus ancien nommant la rue date de 1220. Des écrits mentionnent la
rue des Boins enfants en 1267, ainsi que la rue des Bons-Alfans, en 1474. Les
scribes, dont l'orthographe suivait les règles légères d'une aimable fantaisie,
écrivaient aussi : Boins anffans, Boins Enffans, Bons-Auffans en 1405.
Bons-Enffans en 1504.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
BOUCHERIE
SAINT-GEORGES (rue)
De
la place Jeanne-d'Arc
au pont Saint-Georges.
Cette
rue porta successivement à travers les siècles les noms de rue de
Porte-Moselle, rue Boucherie Sainte-Ségolène vers 1750, rue Boucherie
Saint-Georges, rue Boucherie Ventôse en 1793. A l'époque romaine, la Porte Moselle
s'ouvrait près de l'ancienne place des Maréchaux. De là partait la voie qui
conduisait, en longeant la Moselle, à Caranusca et à la cité impériale de
Trèves. La Porte Moselle
donna son nom à un Parage et à une des trois mairies de Metz. Depuis la
construction récente des blocs d'immeubles du quartier Saint-Ferroy. il ne
subsiste qu'un segment de la rue, dans le haut et sur un seul côté.
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BOUDAT
(ruelle)
De
la rue Haute-Seille
à la rue Vigne-Saint-Avold.
En
face de la rue
Saint-Etienne, il existe un passage, voûté en partie, appelé
ruelle Boudat, probablement du nom d'un particulier, qui communique avec la rue Haute-Seille. C'était
autrefois une impasse qui butait contre une maison donnant sur la Seille. Cette ruelle
fut interdite en 1740, sur la demande des habitants de l'endroit, parce que se
plaignaient-ils les soldats et les filles de mauvaise vie s'y donnaient
rendez-vous.
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BOUFFLERS
(jardin)
Derrière
le Palais de Justice, entre l'Esplanade, le boulevard Poincaré et la rue de la
Garde.
Il
perpétue le souvenir de Louis-François, marquis de Boufflers, pair et maréchal
de France, gouverneur des Trois-Evêchés (1644-1711). Ce lieu s'appelait jadis
Jardin de la Haute-Pierre, parce qu'il s'étendait derrière la grande maison
dite de la Haute-Pierre, dans la rue actuelle de ce nom. Lorsque l'hôtel de la
Haute-Pierre devint la demeure des gouverneurs de la province, ce jardin leur
servit de potager. Le maréchal de Boufflers le rendit public en 1687, ce qui
agrandit d'une manière appréciable la promenade de l'Esplanade. C'est en
souvenir de cette libéralité du gouverneur que la ville donna le nom de Jardin
Boufflers à ce nouveau jardin public.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
A
l'arrière du Palais de Justice. Ainsi appelé en hommage à Louis François de
Boufflers (1644-1711), nommé Maréchal de France en 1693 et élevé au rang de duc
l'année suivante. Au XVIIIe siècle, le Jardin de Boufflers, situé à l'arrière
du Palais de Justice dans le prolongement de l’Esplanade, était le jardin du
palais du gouverneur. Entre 1875 et 1890, il accueillait la sculpture de Frantin
en provenance de la Place Royale et qui représentait un cerf attaqué par deux
aigles. A la fin du siècle l’œuvre fut transféré au jardin botanique de
Montigny-Lès-Metz.
CAMBOUT
(rue du)
De
la rue Saint-Henry
à la rue Haute-Seille.
Elle
doit son appellation à l'arrêté du 8 juin 1731 qui donna aux quatre rues
entourant la place de Coislin les noms et prénoms du généreux prélat.
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CAMOUFLE
(Square)
De
l'avenue Maréchal-Foch au rempart Saint-Thiébault.
Ce
square tient son nom de la
tour Camoufle, un des rares vestiges des fortifications du
Moyen Age. Elle prit le nom d'un bombardier messin renommé pour son adresse au
tir.
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CAMOUFLE
(tour)
Avenue
Foch. La Tour Camoufle, construite vers 1437, est un vestige des remparts
médiévaux entourant Metz. La Tour du Champ à Panne porte le surnom de Jacob de
Castel, dit "Camoufle", un artilleur réputé du XVe siècle. Elle fut
édifiée sur les fortifications du XIIIe siècle, à l’emplacement d’une ancienne
tour gallo-romaine. En 1732, Cormontaigne, l’élève de Vauban, décida de
maintenir cette tour dans le rempart Saint-Thiébault. De nos jours les
murailles ont été détruites mais la Tour Camoufle est toujours visible. Elle
permet de mieux imaginer l’emplacement du fossé comblé et du rempart détruit.
CAPUCINS
(rue des)
De
la place Jeanne-d'Arc
à la rue du Paradis.
La
rue conserve le souvenir du couvent des Capucins, fondé en cet endroit en l'an
1602, dans une maison de plaisance dite la Joyeuse Garde. En
1790. ce couvent était le siège d'une nombreuse communauté, soit 24 pères et 5
frères lais, nombre qui s'explique par la présence dans la maison d'une école
de théologie. Le monastère fut supprimé en 1791, et les religieux transférés
dans la maison des Récollets irlandais de Boulay.
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CASERNE
(rue de la)
De
la place Chambière
à celle du Pontiffroy.
Elle
s'appelait précédemment rue des Fumiers, à cause, affirme Chabert, du voisinage
des écuries des casernes. La caserne qui donna son nom à la rue en occupait
tout le côté droit. L'entrée se trouvait place Chambière. Mais un ancien
portail, depuis longtemps désaffecté, s'ouvrait en face de la rue Michel-Praillon.
Jean-Chrysostome Rollier en sculpta le fronton en 1770. Un
second portail, exécuté par le même artiste, s'élevait dans le prolongement du
premier, sur la seconde aile de la caserne.
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CATHÉDRALE
(place de la)
De
la place d'Armes et la rue d'Estrées aux rues Paul-Bezanson et Ambroise-Thomas.
Cette
place fut formée au début du siècle dernier. Auparavant, c'était la cour de
l'ancien évêché ou palais épiscopal. Un arrêté municipal du 10' juillet 1816
lui donna le nom de place de la Cathédrale.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CENTRAL
(ancien hôtel)
Au
début du siècle, situé au 13 rue des Augustins et 3 rue Vauban, pratiquement
face à la gare, se trouvait l'hôtel Central. Edifié après la construction de la
"nouvelle ville" à l'emplacement des anciens remparts détruits et des
fossés comblés. Aujourd'hui l'hôtel Central est devenu l'hôtel Ibis de la
chaîne Accor Hôtels et n'utilise plus qu'une seule entrée rue Vauban.
CHAMBIÈRE
(place)
Y
aboutissaient les rues Chambière, Tour-aux-Rats et de la Caserne. Se reporter à
la notice sur la rue Chambière.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHAMBIÈRE
(rue)
De
la rue du Pont-Saint-Georges à l'ancienne place Chambière.
Elle
portait déjà ce nom énigmatique au Xll siècle. Nous ignorons toujours l'origine
de cette appellation si, toutefois, nous laissons de côté l'affirmation
fantaisiste de Chabert. C'était écrit-il le chemin aboutissant aux champs de
repos ou champs d'asile. C'était le grand cimetière de la ville : le champ de
bières.
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CHAMBRE
(place de)
De
la rue du Faisan à la rue du Pont-de-la-Préfecture.
L'origine
de ce nom dit Chabert est rapportée en ces termes dans le manuscrit 128 de la
Bibliothèque municipale : Les Templiers qui residoient ou est la citadelle
ayant été exterminés en vertu de l'ordonnance du concile général de Vienne tenu
en 1311, leurs biens furent partagés aux chevaliers de Ste-Elisabeth de Hongrie
et aux chevaliers de St-Jean de Rhodes nommés depuis chevaliers de Malthe. On
batit deux prieurés ou commanderies pour ces deux ordres, l'un proche les murs
de la ville, et l'autre dans l'un des trois châteaux de l'ancienne fondation de
Metz. Ce dernier fut érigé en Chambre pour toute la province de par deçà,
c'est-à-dire en un lieu ou les commandeurs et chevaliers s'assembloient pour
tenir leurs chapitres généraux, c'est pourquoy ce lieu situé au bas de l'église
cathédrale s'appelle encore la place de Chambre. Nous retrouvons cette version
dans les Chroniques publiées par Huguenin en 1838. Or, Paul Ferry, dans ses
Observations séculaires, remarque qu'en 1278 la place de Chambre portait déjà
son nom actuel. Edouard Sauer partage cet avis : Nous ajouterons dit-il que la
place de Chambre (in Thalamis dans les anciens titres) tire réellement son nom
d'un antique hôpital fondé vers le XII' siècle par les Chevaliers de Saint-Jean
de Jérusalem, qui en firent le siège d'une Commanderie de leur Ordre. Cet
hôpital, désigné sous le nom de Petit Saint-Jean en Chambre, s'étendait
jusqu'au bord de la Moselle et comprenait un ancien château de construction
romaine, dont l'aspect nous a été conservé par un dessin de Châtillon ». Et il
cite, à l'appui de son assertion, différents actes où figure le nom de la place. Nous ne
rapporterons ici que ceux du XIIIè siècle :
1221
: Domna pontia de Thalamis
1224:
Maison sise derrière le chancel du grand Moutier, vers Chambre
1240:
Maison en Chambre, derrière Saint-Georges
1245:
Maison en Chambre, derrière le marché Saint-Vincent
1246
et 1275 : Maison devant l'hôpital, en Chambre
1275
et 1301 : Maisons situées en Chambre.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
L'origine
de son nom est encore floue et les avis sont partagés. Certains parlent d’une
commanderie érigée en Chambre vers 1311 (lieu où les chevaliers s'assemblaient
pour tenir leurs chapitres généraux) mais Paul Ferry, dans ses Observations
séculaires, nous fait remarquer qu'en 1278 la Place de Chambre portait déjà son
nom actuel. Dans ce cas, l’appellation pourrait avoir pour origine un hôpital,
fondé vers le XIIe siècle par les Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, qui
devint le siège d'une Commanderie de leur Ordre. L’hôpital avait pour nom Petit
Saint Jean en Chambre.
CHAMPÉ
(rue du)
De
la place des Paraiges à la place de la Grève.
Originairement,
écrit Chabert, endroit bas, humide, situé le long de la Seille, qui manque de
pente et a des rives très basses. Et il affirme qu'une des plus anciennes
familles messines s'étant fixée au quartier dit le Champel outre Seille, en
prit le nom. Colin de Champel, du Paraige du Commun, époux de dame Jeannette,
fut le père de Henriot ou Henry de Champel dit Roucelz, aussi du Commun, et
maitre échevin au commencement du XIV' siècle, de qui la maison Roucelz est
descendue. Jean-Julien Barbé dit au contraire que le lieu tient son nom de la
famille des Champels qui possédait probablement un hôtel dans ce quartier.
Edouard Sauer abonde dans le même sens. II cite plusieurs actes du XIIIè siècle
qui concernent le hait (haut) et le baix (bas) Champel. Dans l'Histoire
illustrée de Metz et de ses environs, par Auguste Terquem, publiée en 1856,
nous lisons à la page 85 : Tous les Roulz ou Rousselle de notre ville tirent
leur origine de la cité messine et sont une branche de la maison de Champez,
établie avant le XIIIè siècle en cette ville, à laquelle elle a donné plusieurs
maitres échevins Ce nom s'est écrit de bien des manières, quoique désignant
toujours la même famille Roulz, Roucel, Rousselle, Roussel. Le chevalier Henri
de Champez prit le nom de Roucelz comme surnom, à cause de la couleur rousse de
ses cheveux. Hypothèse que nous considérons comme un peu fantaisiste. Avant qu'il
se couvre de constructions, le quartier du Champé offrait un séjour agréable
sur les belles rives verdoyantes de la Seille. Plusieurs
familles nobles y possédaient hôtels ou maisons de plaisance. Certains
prétendent aussi que le nom de Champé viendrait de Petit Champ.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHANDELLERUE
(en)
De
la rue
Maurice-Barrès à la rue du Neufbourg.
Nous
risquons fort d'errer et de nous égarer en étudiant l'étymologie de
Chandellerue. Evitons d'abord de confondre cette artère avec l'ancienne
Chandelle- rue qui se trouvait, jusqu'à la fin du XVIII' siècle, dans le bas de
la rue Saulnerie,
dans le sens et près de l'actuelle rue Basse-Seille. Nous avons parlé de cette
artère dans notre ouvrage sur Le Quartier Saint-Eucaire. Pour compliquer le
problème, il existait encore un endroit appelé Chauvelureue, Chauvelurelle ou
Chaulurelle, lequel, selon Edouard Sauer, est l'ancienne Chavelerue, supprimée
en 1739. Nous reviendrons tout à l'heure sur cette voie.
Mais
ne suivons pas l'exemple de l'ancien archiviste susnommé, et n'accablons pas le
pauvre Chabert qui confondit ces deux dernières artères avec l'actuelle
Chandellerue. Voici l'explication donnée par Chabert :
«
Anciennement, on écrivait Chauvelureue, Chauelurelle. Il y avait à cet endroit
un petit cours d'eau où on lavait le linge de peu de valeur ou usuel. Par
corruption, on a fait du mot en vieux langage le nom moderne de Chandellerue,
comme si ce quartier était assigné aux fabriques de suif et de chandelles,.
Barbé, quant à lui, reprend à son compte une partie de cette opinion en
écrivant : « Au XVIII siècle, elle (Chandellerue) était encore désignée sous le
nom de Chauelurelle ; chaue ou chauer signifie en patois laver, et lurelle, du
linge de peu de valeur ou usuel. II y avait sans doute à cet endroit un lavoir
qui servait aux ménagères du quartier. »
Le
cours d'eau ou le lavoir dont il est question se rapporterait-il à l'ancienne
Chandellerue de la Basse
Seille, ou à un troisième bras de la Seille qui suivait le
fossé de fortifications et passait devant la première porte Saint-Thiébault
avant de rejoindre les douves de la citadelle ? La thèse de Sauer, en résumé,
est la suivante :
La
rue avait nom Chaude-Ruelle. Elle devait son appellation à son peu de largeur
et à son orientation au sud de la ville. Elle était plus longue qu'aujourd'hui et
se divisait en deux rues : la vieille et la nouvelle. La vieille
rue Chaude-Ruelle troqua son nom pour celui de rue de la Fonderie (à ne pas
confondre, cette fois, avec l'actuelle rue de l'Abbé- Risse qui portait
précédemment ce nom) parce qu'elle passait devant la fonderie royale construite
en 1740, et dont les vestiges subsistaient il y a encore peu de temps place
Saint-Thiébault. C'est notre Chandellerue actuelle. La nouvelle rue
Chaude-Ruelle ou rue Neuve de Chaude-Ruelle adopta, quant à elle, le nom de rue
des Prisons-Militaires. Il s'agissait de l'actuelle rue Maurice-Barrès. Avant
son prolongement vers Sainte- Glossinde. c'était une ruelle infecte appelée
Cul-de-sac de Chaude-Ruelle.
Sauer
donne encore la liste de plusieurs écrits où nous retrouvons le nom de
Chaude-Ruelle plus ou moins estropié par les scribes : Chevaule-rue,
Chaüe-Ruelle, Chauruelle. Un écrit de 1771, cité par le même auteur, précise :
Chandellerue, ancienne rue Chaudeuuelle. Nous voici donc bien fixés sur
l'ancienne dénomination de Chandelle-rue. Mais Sauer donne encore, à l'appui de
sa thèse sur la Chaude-Ruelle, les actes suivants :
En
1500, Pierre Baudoche cède une grange près de la rue Chaulurelle. Le
26 juin 1718, le Bureau des finances autorise l'abbé de Gravelle à faire
avancer de deux pieds sur la
rue Chaulurelle, le petit bàtiment qu'il projette de
construire dans cette rue. Or, tout à l'heure, nous avons vu que Sauer
attribuait ce nom de Chaulurelle à la rue Chavelerue, différente, selon lui, de
Chaude-Ruelle. II y a là, de sa part, une flagrante contradiction.
Quant
à nous, nous sommes bien prêts de faire une concession à Chabert en pensant que
Chavelerue et Chandellerue et par voie de conséquence Chauvelureue,
Chauvelurelle et Chaulurelle n'étaient qu'une seule et même artère. Ces
différents noms ne représentent, à notre avis, que des déformations du mot
Chaude-Ruelle. Ce fait semblerait se confirmer par un écrit du 8 avril 1769,
des archives du Bureau des finances également cité par Sauer pour étayer à tort
sa thèse contraire qui mentionne Chandellerue, appelée communément Chaulurelle
ou Chaudelurelle, derrière la Fonderie.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
L’origine
du nom proviendrait de la déformation d’une ancienne rue nommée Chaude Ruelle
(appellation due à sa faible largeur). La rue Chaude Ruelle était plus longue
que de nos jours et se divisait en deux parties, l’une prendra le nom de Rue de
la Fonderie. Rien à voir avec l’actuelle Rue de l’Abbé Risse qui avait pour nom
Rue de la Fonderie lorsqu’elle passait devant la fonderie Royale en 1740. Et
l’autre partie, la Chandellerue actuelle, prendra pour nom Rue des Prisons
Militaires.
En
tout état de cause ne pas confondre avec l’ancienne Chandelle rue, au bas de la
rue de la Saulnerie près de la rue de la Basse Seille, supprimée quant à elle à
la fin du XVIIIe siècle.
Dans
cette rue se trouve La Madeleine. Abandonné par les pères bénédictins de
Saint-Symphorien en 1768, ce monastère est transformé sous Louis XV en prison
pour prostituées. En 1775 l’édifice devient un centre de correction. Après des
travaux d’agrandissement en 1837 on édifiera une enceinte afin de séparer les
hommes et femmes. Metz alors annexé, en 1895, les allemands transformèrent le
bâtiment en prison réservée uniquement aux femmes. En 1984 La Madeleine sera
modifiée en centre de semi-liberté, toujours pour femmes, et fermera ses portes
définitivement en 2003.
CHANGE
(rue du)
De
Fournirue à la place
Saint-Louis.
Dans
cette rue, ainsi que sous les arcades de la place du Change (actuelle place
Saint-Louis), plus de soixante changeurs se livraient derrière leurs tables où
s'empilaient florins, tournois et toutes sortes de monnaies étrangères, au commerce
et au change de l'argent. Cette industrie devint au Moyen Age une des
principales sources de prospérité de la république messine.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHANOINE-COLLIN
(rue du)
De
la place d'Armes à la
rue Chèvremont.
Elle
portait primitivement le nom de rue du Haut-Poirier, appellation actuelle de
l'ancienne rue voisine de la Bibliothèque. Quelques années après la Grande Guerre, elle
prit le nom de rue du Chanoine-Collin. Henri-Dominique Collin naquit à Bourges
en 1853, de parents du Pays messin. II devint chanoine honoraire, directeur du
journal Le Lorrain et sénateur. II mourut à Metz en 1921.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHAPELLE
(rue de la)
Au
XIXe siècle les alentours de Metz ne sont que jardins et vignes parsemés de
quelques maisons. Le chemin La Maison Chapelle, Maison Bapelle ou encore Chemin
Chapelle n’échappe pas à la règle, moins de 10 habitations début 1800, une
vingtaine au milieu du siècle et à peine une cinquantaine début 1900.
Entre
1900 et 1910 la population du quartier du Sablon va connaître sa véritable
expansion, il va passer de 4000 à 11000 habitants.
Aujourd’hui
la rue de la Chapelle traverse un quartier de commerces et activités diverses
en partance de la rue Jules Lagneau jusqu’à la rue Saint-Pierre.
Et
c’est au niveau de la rue de la Croix, sur la petite place, que l’on retrouve
l’église actuelle, l’église Saint-Fiacre. Eglise néo-gothique, construite en
pierre de Jaumont. Son édification commença en 1914 sur des plans établit par
l’allemand Herman Neuhaus, la guerre interrompit les travaux. Après que ses plans eut étaient simplifiés
par l’architecte Henri Dedun l’église sera terminée et inaugurée en 1928.
L’ancienne église se
trouvait au niveau du croisement de la rue Saint-Pierre et de
la rue de la Chapelle. Devenu trop petite elle fut détruite dans les années 30.
CHAPELOTTE
(place)
La place Chapelotte, aujourd'hui,
n'existe plus. Bien malin serait celui qui, à première vue, pourrait situer son
emplacement exact.
Elle
se trouvait au carrefour formé par les rues de Coislin, Saint-Charles, du Pont-à-Seille
et la place de l'Abreuvoir. Elle tenait son nom de la petite chapelle ou
chapelotte qui existait déjà en 1335 à côté du premier hôpital destiné à
recevoir les femmes en couches. Dans son testament daté de la Vigile Saint-Etienne
de l'an de grâce 1334, le chevalier de la Cour, ancien maître échevin,
affectait 500 livres
de Metz à l'établissement d'un hôpital por habergier et por retenir toutes
manières de femmes gissant et autres femmes et que nuls ni soit halbergiés mai
kes femmes soulement (Archives de la Moselle, G. 490). Il dotait en outre cette
fondation d'une rente de 500
livres. Les testateurs demandaient aussi qu'y soit
établie une chapelle et que le chapitre de la cathédrale y désignât deux
prêtres prud'hommes et convenables pour faire le service au dit hôpital et y
chanter la messe et toutes les heures chaque jour. à perpétuité, pour le repos
de son âme et de toutes les âmes de ceux et celles qui lui sont parents.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHAPLERUE
(en)
De
la rue Serpenoise
à la rue de la Chèvre.
Dans
des écrits du XIIIè siècle, nous relevons les noms de Chaipeleruwe (1220) ou
Chaipeleirue (1278 et 1299). C'était, dit Jean-Julien Barbé, la rue des
Chapeliers. Cette version ressort du domaine de la fantaisie. La thèse
de Chabert semble plus valable : la rue tiendrait son nom de deux chapelles :
celles du Petit-Clairvaux (sise à l'angle avec ta rue actuelle
Dupont-des-Loges) et celle du Saint-Esprit (à l'angle avec la rue des
Parmentiers). Cette thèse est actuellement retenue par la plupart des
historiens.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Le
nom de Chaplerue apparaît au XIIIe siècle et pourrait provenir des chapeliers
installés jadis dans cette rue, ou bien encore de la présence des chapelles
Petit Clairvaux et Saint-Esprit. C’est entre les deux chapelles que se trouvait
la grange du Saint-Esprit, bâtie au XVe siècle. Cette grange était, au Moyen
Age, un des grands greniers à blé de Metz.
Au
bas de la rue se trouvait l'Hôtel de Gournay. Les Gournay formaient l'une des
grandes familles messines au Moyen Age. Le général de Lasalle, tué à Wagram en
1809, était né dans cette vaste maison.
CHAPLERUE
(Impasse)
S'ouvre
sur Chaplerue. Se reporter à la notice sur cette dernière rue.
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CHAPPÉ
(place)
La place Chappé, aujourd'hui
disparue, s'étendait de la rue des Bons-Enfants à celle de la Chèvre.
De
vieux écrits la désignaient sous le nom de place de Porsaillis. Son appellation
lui vient vraisemblablement d'une branche de la famille des Raigecourt
surnommée Xappel ou Xapey, qui y possédait un hôtel. Un poème du XIVè siècle
relate :
Xappé
happé s'est échappé (d'un combat)
Il
agit en sage le seigneur Chappé
Quand
il s'enfuit à Metz, sinon à coup sûr
Il
eut pu être frappé
Ou
tué ou pris au piège et jeté en prison,
Dans
l'affaire où l'on fit près de deux cents prisonniers.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHARRONS
(place des)
De
la rue Mazelle
à la rue Haute-Seille.
Elle
s'appelait Neuverue au XIIIè siècle, rue des Chariers dès 1452, place des
Sans-Culottes en 1793. Jusque vers le milieu du XVlllè siècle, elle n'était
qu'une simple rue. Son nom de Neuve-Rue venait de ce qu'elle menait au
Neuf-Pont ou Pont-à-Seille. Nous ignorons à quelle date elle prit l'appellation
de rue des Chariers, probablement lors de l'établissement, sur son parcours, d
artisans fabriquant des voitures et des charrues. Sur un plan de 1738, une
ruelle du nom de rue Agathe s'ouvrait en face de la maison actuelle numéro 50
de la rue Mazelle.
Trois maisons séparaient cette venelle de la place. La ville acheta
ces trois immeubles en 1747 et les démolit. De place des Charters, le lieu
devint plus tard place des Charrons.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHÂTEAU
D’EAU (ancien)
L'ancien
château d'eau alimentait les locomotives à vapeur en eau. Construit en même
temps que la gare entre 1905 à 1908 par l’architecte Jürgen Kröger, dans un
style néo-roman rhénan. Sa base est en pierre noire qui tranche avec la pierre
grise utilisée pour la gare et la partie supérieure du château d'eau. Un balcon
à balustres ceinture le château, le corps est strié de murs de renforcement et
le réservoir est ajouré de petites ouvertures. Les petites fenêtres et les
voûtes d'allègement de la base ne soulagent guère l'aspect massif de l'ouvrage.
CHATILLON
(rue)
De
la place
Sainte-Glossinde à l'avenue Maréchal Foch.
Etablie
en 1739 sur les anciens remparts de la tour Serpenoise,
elle prit l'appellation de rue Neuve-Saint-Gengoulf, du nom de l'église située
à son entrée. Elle doit sa dénomination actuelle à la maison numéro 4, édifiée
par les religieux de l'abbaye de Châtillon, ordre des Citeaux, dans le diocèse
de Verdun, sur un terrain que le roi leur donna en 1739. Le populaire
l'appelait Refuge de Châtillon, parce que les moines y cherchaient asile en
temps de guerre. En 1793, la rue s'appela rue Helvetius.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Construite
en 1739 sur les anciens remparts, elle pris l'appellation de rue Neuve
Saint-Gengoulf, du nom de l'église située à son entrée. Elle doit sa
dénomination actuelle à la maison numéro 4, édifiée par les religieux de
l'abbaye de Châtillon, ordre des Citeaux, dans le diocèse de Verdun, sur un
terrain que le roi leur donna en 1739. Le populaire l'appelait Refuge de
Châtillon, parce que les moines y cherchaient asile en temps de guerre. En
1793, la rue s'appela rue Helvetius.
CHÈVRE
(rue de la)
De
Fournirue à la rue des Parmentiers.
La
rue s'appelait primitivement rue des Gournais, ancienne famille messine qui y
possédait un hôtel. Chabert prétendait que cette voie « tire son nom actuel de
son ancien escarpement, que des travaux successifs ont réussi à faire disparaître
». Cette affirmation semble erronée. La rue, parallèle à la rue du Change et
aux arcades de la
place Saint-Louis, ne paraît pas avoir subi d'importants
dénivellements. La seule vue des lieux circonvoisins en témoigne. D'autres
disent que cette artère tire son nom d'une hôtellerie à l'enseigne de La Chèvre. Edouard Sauer
fait bon marché de ces hypothèses et nous donne une explication beaucoup plus
plausible. Le nom de rue de la Chèvre, selon lui, date des environs de 1579 et
commémore le souvenir de Collignon de la Chieuvre (ou de la Chèvre), riche
négociant qui demeurait, dit son testament daté du 7 juillet 1458, dans la rue
des Gournaix. Il légua des biens considérables à l'hôpital Saint-Nicolas et à
diverses maisons religieuses de la
ville. Si la rue attenditplus d'un siècle après le trépas de
Collignon de la Chèvre pour prendre son nom, nous devons en rechercher le motif
dans la crainte de froisser la puissante famille des Gournay, grosse créancière
des ducs, des évêques et de la noblesse du pays. Le nom de la rue
s'orthographiait ainsi :
En
1579: rue de la Chieuvre.
En
1585 : rue de la Chiepvre.
En
1599: rue de la Chlèvre.
En
1726: rue de la Chèvre.
En
1642, Louis XIV octroya aux Jésuites le temple protestant de la rue de la Chèvre. Le segment de
cette artère sis entre les rues de la Tête d'Or et des Parmentiers porta alors
pendant quelques années le nom de rue des Jésuites. L'église du collège des
Jésuites devint ensuite l'église Notre-Dame, ce qui provoqua, en 1854 et en
1892, des pétitions proposant que la rue prenne le nom de rue Notre-Dame. Ces
demandes restèrent sans suite.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CHÈVREMONT
(rue)
De
la rue du Chanoine-Collin à la rue Boucherie-Saint-Georges.
Elle
tient son nom dit-on de l'escarpement extraordinaire de son cours avant que
d'importants travaux en aient quelque peu adouci la pente. M. l'abbé Nicolas
Baroth écrit (A propos de Chèvremont - Les Cahiers Lorrains, n° 2, avril 1969)
que d'après des renseignements communiqués par une Ursuline allemande, Soeur
Grégoria Bâseler, une légende germanique mentionnerait l'existence d'un château
de Kefermont près de Metz, ainsi appelé à cause du grand nombre de coléoptères
(Kâfer) qui grouillaient sur la colline où il avait été bati. Nous avons
répondu à Soeur Grégoria poursuit M. l'abbé Baroth qu'il n'y a sans doute
jamais eu de chàteau de Kefermont dans le pays messin, mais que ce nom fait
penser à celui de la
rue Chèvremont à Metz, rue qui longe l'emplacement de
l'ancien palais des rois d'Austrasie......Le nom de Chèvremont nous est signalé
la première fois pour l'année 1250, pour désigner la rue où demeurait alors la famille Baudoche. Le
nom est sans doute bien plus ancien. II semble avoir été à la mode au Moyen
Age. Un Chèvremont en Belgique est cité en 947 sous le nom de Kevermunt. On en
a retrouvé les vestiges près de Vaux-sous-Chèvremont dans la principauté de
Liège ». Kefermont et Kevermunt, d'où dériveraient Chèvremont
signifieraient-ils vraiment Mont des Scarabées, ou ne serait-ce qu'une
déformation tudesque de la prononciation du mot Chèvremont la question reste
posée. Sur un plan de 1736, la rue est dite rue du Porcillon.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Le
bâtiment crénelé était le grenier de la ville, au moyen âge on comptait 3
greniers à grains à Metz dont celui-ci bâtit en 1457.
On
se perd en hypothèses sur l'origine du nom de la rue, peut-être fait-il
allusion à l'escarpement très fort avant que d'importants travaux en aient
adouci la pente.
Le
nom de Chèvremont nous est signalé la première fois en l'année 1250, pour
désigner la rue où demeurait alors la famille Baudoche. Le nom est sans doute
bien plus ancien. II semble avoir été à la mode au Moyen Age. Sur un plan de
1736, la rue est dite rue du Porcillon.
CHURCHILL (rue Winston)
En
mémoire du célèbre homme d'état anglais, qui visita Metz à plusieurs reprises,
notamment en 1946, Winston Churchill. Anciennement rue de l’Esplanade, elle eu
aussi pour nom jadis rue du Rempart de la Citadelle du fait de la proximité de
cet important ouvrage militaire aujourd’hui disparu. En 1918, elle se
prolongeait, sous le nom de rue Neuve de l'Esplanade, jusqu'à la place
Saint-Martin. Ce segment porte, depuis octobre 1919, le nom de rue du
Coëtlosquet.
Le
Long de la rue se trouvait l’ancien Café du Heaume où se donnait rendez-vous
les officiers et élèves de l’Ecole d’Application de l’Artillerie et du Génie se
trouvant rue aux Ours. Il sera déserté après 1870 pour devenir une école
supérieure de filles jusqu’à la construction des Nouvelles Galeries en 1964.
CITADELLE
(rue de la)
De
l'Esplanade et de la place de la République à l'avenue Ney.
Après
le siège de 1552, les Français s'installèrent à Metz et annexèrent purement et
simplement notre ville. De crainte de soulèvements possibles de la part des
Messins, le maréchal de Vieilleville construisit, de 1556 à 1563, la citadelle. Sa
démolition commença en 1791. Le 22 août 1797, un décret destinait le terrain
qu'elle occupait à la création d'un quartier neuf et à l'agrandissement de
l'Esplanade. La
paroisse Saint-Jean de la Citadelle se trouva supprimée en
1791, et l'église arasée en 1803. Enfin, à partir de 1900, l'occupant opéra de
nombreuses et importantes transformations, et fit pratiquement table rase de
l'ancienne citadelle. On y découvrit de nombreux vestiges gallo-romains. Seules
échappèrent aux démolisseurs la chapelle des Templiers et l'église
Saint-Pierre-aux-Nonains.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
CLERCS
(rue des)
De
la rue Fabert
à la rue
Winston-Churchill.
Elle
est formée par deux anciennes rues : la rue des Clercs et la rue du Voué ou rue
le Voué en l'Aulne. Dans cette dernière artère se trouvait l'hôtel du voué,
magistrat chargé des affaires de la
cité. La rue du Voué allait vraisemblablement de la maison
actuelle numéro 17 à la place de la République, en empiétant sur le terrain de
cette dernière. Sur un plan de 1603, elle est dite rue de M. le Président à
cause de l'établissement des présidents nommés par le roi pour rendre justice.
La rue des Clercs figure déjà dans un acte de 1360. D'après la tradition, ce
nom aurait été donné à la rue lorsque les chanoines de la cathédrale, quittant
la vie commune, vinrent l'habiter. Un clerc était un membre du clergé.
Cependant, il semblerait plutôt que le nom de rue des Clercs vienne des pauvres
clercs de Sainte-Reinette dont la chapelle, construite en 1358, était sise vers
le milieu de cette rue. Pendant la Révolution, elle fut dite rue Marat.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Le
nom de la rue des Clercs apparaît au XIVe siècle. Au préalable, la rue avait
pour nom le Voué en l’Aulne en raison de la présence de l’hôtel du Voué, le
magistrat chargé des affaires de la cité. Son nom pourrait provenir des pauvres
clercs de Sainte-Reinette dont la chapelle fut construite en 1358 au milieu de
cette rue. On trouve trace de l’appellation rue de M. le Président vers 1603 à
cause de l'établissement des présidents nommés par le roi pour rendre justice
et de rue Marat pendant la Révolution.
Les
bâtiments de cette rue datent des XVIIIe et XIXe siècles, mais on y découvre
encore des vestiges de l'époque romaine. Ainsi, au fond d'un restaurant, un mur
romain en pierres à chaînage de briques s'élève sur plusieurs mètres.
De
magnifiques portails établis au XVIIIe siècle, de style Louis XV, subsistent
également dans cette rue ainsi qu’un bâtiment de l’époque de Napoléon III dont
l’architecture s’inspire de la Renaissance.
La
superbe fontaine dans la rue, édifiée en 1866 à l’emplacement d’un puits, fut
démantelée pendant la Seconde Guerre mondiale et transférée dans le jardin de
l'Ecole Pigier.
COÈTLOSQUET
(rue du)
De
la rue Serpenoise
à la place
Saint-Martin.
Anciennement,
elle formait une partie de la rue de l'Esplanade, mais n'arrivait pas jusqu'à la place Saint-Martin
Prolongée de ce côté en 1818, elle prit le nom de rue Neuve
de l'Esplanade. Un arrêté municipal d'octobre 1919 ordonna que la partie de la
rue de l'Esplanade, depuis la
rue Serpenoise jusqu'à la place Saint-Martin,
porterait désormais le nom de du Coëtlosquet. Dans nos divers ouvrages, nous
avons souvent cité la famille du Coëtlosquet, et plus particulièrement le
vicomte Maurice, né et mort à Metz (1836-1904) qui consacra une très grande
partie de son immense fortune aux oeuvres de charité messines. La ville lui
devait cet hommage.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Anciennement,
elle formait une partie de la rue de l'Esplanade, mais n'arrivait pas jusqu'à
la place Saint-Martin Prolongée de ce
côté en 1818, elle prit le nom de rue Neuve de l'Esplanade. Un arrêté municipal
d'octobre 1919 ordonna que la partie de la rue de l'Esplanade, depuis la rue
Serpenoise jusqu'à la place Saint-Martin, porterait désormais le nom de du
Coëtlosquet.
Dans
nos divers ouvrages, nous avons souvent cité la famille du Coëtlosquet, et plus
particulièrement le vicomte Maurice, né et mort à Metz (1836-1904) qui consacra
une très grande partie de son immense fortune aux oeuvres de charité messines.
La ville lui devait cet hommage.
Anciennement,
elle formait une partie de la rue de l'Esplanade, mais n'arrivait pas jusqu'à
la place Saint-Martin Prolongée de ce
côté en 1818, elle prit le nom de rue Neuve de l'Esplanade. Un arrêté municipal
d'octobre 1919 ordonna que la partie de la rue de l'Esplanade, depuis la rue
Serpenoise jusqu'à la place Saint-Martin, porterait désormais le nom de du
Coëtlosquet.
Dans
nos divers ouvrages, nous avons souvent cité la famille du Coëtlosquet, et plus
particulièrement le vicomte Maurice, né et mort à Metz (1836-1904) qui consacra
une très grande partie de son immense fortune aux oeuvres de charité messines.
La ville lui devait cet hommage.
COFFE-MILLET
(rue du)
Dans
l'ancien quartier Saint-Ferroy.
Ce
nom étrange se prononçait jadis en patois relie dou Caffe-Meillat, c'est-à-dire
rue de l'Ecosse-Millet. Les huiliers qui habitaient primitivement la rue y
écossaient le millet.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
COISLIN
(place de)
Avant
les constructions de la gare des autobus et des grands immeubles modernes, la
place de Coislin occupait exactement l'emplacement du Champ-à-Seille médiéval,
entouré de maisons à arcades. Selon Edouard Sauer, le plus ancien acte citant
le Champ-à-Seille daterait de 1197. Henry-Charles du Cambout, duc de Coislin,
pair de France, premier aumônier du roi, membre de l'Académie française, était
évêque de Metz depuis 1698. Très riche, il employait toutes ses ressources au
soulagement des misères et en fondations pieuses. A cette époque, les nombreux
militaires dont la ville regorgeait logeaient chez l'habitant. Nous nous
rendons difficilement compte, aujourd'hui, de ce que représentait une telle
charge. L'entrée à toute heure du jour ou de la nuit, à grands bruits de bottes
et de traînements de sabres, d'hommes frustes et grossiers, l'irruption brutale
de soudards dans l'intimité de femmes et de jeunes filles, les logements de
l'époque aux pièces mal distribuées qui obligeaient à une promiscuité malsaine,
rendaient un tel fardeau souvent intolérable. C'est alors que, touché par les
doléances de ses diocésains, Mgr de Coislin entreprit à ses frais la
construction de vastes casernes. Commencées en 1726, elles furent terminées en
1731. Le 8 juin 1731, Messieurs de l'hôtel de ville prirent l'ordonnance
suivante : IL A ÉTÉ ARRETÉ que la Place formée actuellement par la construction
des Cazernes dans celle du Champ-à-Seille, portera dorénavant le nom de PLACE
DE COISLIN : que les quatre Faces desdites Cazernes formant un pareil nombre de
Rues différentes, celle qui conduit du Carteau aux Célestins, sera pareillement
nommée RUE SAINT-HENRY ; celle qui conduit de l'Hôpital Saint-Nicolas à la
Haute-Seille, RUE DU CAMBOUT : celle qui conduit de la Haute-Seille au Cheval
Rouge, RUE DE SAINT-CHARLES, et celle qui conduit du Cheval Rouge au Carteau,
RUE DE COISLIN ; lesquels noms seront gravez en Lettres d'Or sur des marbres
incrustez dans chacune des Faces desdites Rues. Les casernes ont disparu un peu
avant la dernière guerre.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Henri-Charles
du Camboust (1665-1732), duc de Coislin, premier aumônier du roi, membre de
l'Académie française et évêque de Metz de 1697 à 1732. Fondateur en autre du
premier Hôpital Bon-secours, vers 1691, ainsi que du Séminaire Saint-Simon vers
1746. Il entreprend en 1726 la construction de casernes sur l’ancien
Champ-à-Seille médiéval, travaux qui perdureront jusqu’en 1731. Tout comme sa
voisine la Place Saint-Louis, des maisons à arcades entouraient autrefois ce
lieu. Quatre ailes de bâtiments, dont deux l’une en face de l’autre et deux
plus petites à chaque extrémités forment une belle place, fermée aux angles par
de grandes portes en fer. Les quatre nouvelles rues en bordure honorent ses
saints patrons et sa famille : rue Saint-Charles, rue Saint-Henri, rue du
Cambout et rue de Coislin. Ces casernes seront détruites vers 1930, suivra la
construction dans les années 60’ de la gare routière de Metz pour laisser place
depuis les années 90’ à un parking.
COISLIN
(rue de)
Elle
allait de la place du Quarteau à l'ancienne place Chapelotte.
Elle
devait son nom à l'arrêté du 8 juin 1731, cité dans la notice précédente.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
COLOMBEY
(rue de)
Sur des clichés anciens de la rue on distingue l’église Saint-Pierre, construite en 1860. Les combats qui feront rages à la libération en 1944 entraîneront sa destruction totale. On comptera parmi les victimes l’abbé Koegler. La nouvelle église sera reconstruite sur les anciennes fondations en 1959.
Sur des clichés anciens de la rue on distingue l’église Saint-Pierre, construite en 1860. Les combats qui feront rages à la libération en 1944 entraîneront sa destruction totale. On comptera parmi les victimes l’abbé Koegler. La nouvelle église sera reconstruite sur les anciennes fondations en 1959.
Dans
la rue le château de Borny. La veuve du vicomte Maurice du Coëtlosquet en fera
don aux bonnes sœurs du Bon Pasteur en 1906. En 1909 elles font construire dans
le parc un bâtiment destiné à héberger un centre d’éducation pour jeunes filles.
L’édifice deviendra en 1967 la M.J.C. du Bon Pasteur et accueille aujourd'hui
différentes associations familiales. Les sœurs vendront le château en 1993,
aujourd'hui on y trouve des logements.
Dans
la rue également, le restaurant Kipper, avec son billard et son bowling. Une
grande publicité pour la bière de la brasserie Fischer à Schiltigheim était
apposée sur la façade. De nos jours c’est le bistrot « La dame de trèfle » qui
le remplace.
Borny.
Ancienne commune de la Moselle, on y fait référence dès 960, sous la
dénomination de Burnen. D’autres orthographes suivront telles que Burnadra,
Borney, Bornei, Bourney, Bournei, Bourny et Bornen pendant l'annexion.
En
1870, théâtre de la bataille franco-prussienne, Borny est alors annexé tout
comme la ville de Metz.
Dans
les années 60’ près de 7000 nouveaux logements verront le jour avec la
construction de ses ensembles d’immeubles. Période où le village fusionnera
avec la ville de Metz.
COLOSSEUM
(ancien)
En
1858 fut construit un café qui prit pour nom le café du Midi qui devint par la
suite un café-concert. En 1876, alors que Metz était sous annexion allemande,
le café est transformé en une salle de spectacles et prend pour nom Le Bavaria
pour devenir en 1896 Le Colosseum. Théâtre jusqu’en 1914, la salle fut transformée
en cinéma dénommé d’abord le Vox puis le Gloria et enfin l’Eden jusqu’à sa
fermeture définitive. Depuis l’ancienne salle de spectacles est occupée par des
commerces.
COMÉDIE
(place de la)
Elle
est limitée par les rues du Pont-Saint-Marcel, du Pont-des-Roches et la place
de la Préfecture.
En
1732, c'était un terrain boueux entre deux bras de la Moselle. II se nommait
le Grand-Saulcy, à cause des nombreux saules plantés pour maintenir les levées
de terre le long des berges de la rivière. Après la construction du Théâtre, en
1752, il devint la place de la
Comédie. En 1793,
l'endroit prit le nom de place de l'Egalité.
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COQUOTTE
(place)
Comme
la place aux Fèvres, vous la chercherez vainement sur les plans actuels de la
ville.
Pour
la bonne raison qu'elle aussi a perdu son nom. Elle s'étend sur quelques mètres
carrés au carrefour des rues de la Chèvre, des Parmentiers. du Grand-Cerf et
Chaplerue. Son ancienne dénomination provient de Falcon ou Faucon. Par quel
sortilège le fier Faucon se mua-t-il en vulgaire Coquotte ? Ce sont là choses
difficiles à expliquer. Toujours est-il que, par corruption, Falcon devint
Faccol ou Faucatte, Facotte et enfin Coquotte. La grant maxon Faccol était possédée
par la famille du même nom, une des plus anciennes et des plus nobles de la
cité.
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CORMONTAIGNE
(Place)
Dans
le quartier du Fort-Moselle.
Elle
s'étend à l'extrémité donnant vers Devant-les-Ponts, des rues du
Magasin-aux-Vivres et de Paris, de part et d'autre de cette dernière artère.
Elle se trouvait derrière le rempart de la porte de France ou porte de Paris,
et connut les appellations suivantes :
En
1793: place de la Révolution.
En
1816: place du Marché-aux-Bestiaux.
En
1846 : place du Fort.
En
1924: place Cormontaigne.
Le
célèbre ingénieur Louis de Cormontaigne naquit à Strasbourg en 1695 et mourut à
Metz en 1752. Entré comme simple soldat en 1713 dans le corps royal du génie,
il gagna successivement tous les grades, jusqu'à celui de maréchal de camp.
Brillant disciple de Vauban, il établit les projets et dirigea la construction
des forts de la Double-Couronne et de Belle-Croix.
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COUR-AUX-POULES
(Impasse)
Elle
s'ouvrait dans l'actuelle rue du Haut-Poirier, un peu au-dessus de l'ancien
couvent de la Visitation.
Elle
disparut avec les bâtiments qui l'entouraient. Son nom lui vient d'une cour où
un particulier élevait quelques volailles.
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COUR-AU-PUITS
(Impasse)
Dans
la rue du Champé. en venant de la rue Mazelle, à droite, s'ouvre l'impasse
Cour-au-Puits.
II
s'y trouvait anciennement un puits public. Deux anciens actes constatent son
existence :
En
1337: maison sise au baix Champel, sur le tour de lai court au puix. (Sauer)
En
1347: il est dû un cens sur la maison en laicourt à puix, au Champel. (Sauer)
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COUR-DE-RANZIÈRES
(rue)
De
Fournirue à la rue des Bons-Enfants.
Plusieurs
nobles hôtels avaient issue, disent les chroniques, en la ruelle devant la
court de Ranzières. Ranzières écrit Chabert était le nom d'un particulier.
Edouard Sauer précise, quant à lui. que les Ranzières étaient une famille noble
et cite à l'appui deux actes. Le premier, de 1353, concerne un écrit par lequel
Hugues de Ranzières emprunte, sans nommer son créancier, une somme de cent
francs, et donne pour caution son frère Ferry, sieur de Chambley, Geoffray de
Ranzières, son fils, et Errard de Watronville. Le second, du 13 mars 1548,
nomme Perrin de Watronville, seigneur de Maiey (Mey), et de Ranzières, qui
était capitaine prévôt de Longwy. Un acte de 1267 cite déjà la Cor de Ranseires.
D'autres écrits, indiqués par Sauer, de 1349, 1363, 1372, 1375, 1471, 1494,
1569. 1589, 1605, 1673 et 1700 nomment également la Cour de Ranzières Au XVIII
siècle, cette voie avait nom rue des Taillandiers. Ces ouvriers façonnaient des
outils pour les charpentiers, les charrons et les laboureurs.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
COUR
D’OR (musée de la)
La
chapelle des Carmes, construite en 1670, abrita par la suite la bibliothèque
municipale de 1811 à 1977 et de nos jours le musée de la Cour d'Or (La Cour
d'Or en référence au palais des rois d'Austrasie dont ils occupent
l'emplacement). Lors de l'extension du musée au cours des années 1930, les
vestiges des thermes de la ville antique des Médiomatriques ont été mis à jour
dans le sous-sol. Les thermes ont été conservés dans les musées à l'endroit
même où ils ont été découverts.
L'ancienne
bibliothèque perdurera jusqu'en 1975, à l'ouverture de la médiathèque de Metz,
les livres y seront transférés. Par la suite une magnifique maquette de la cité
au XIXè siècle y était présentée, maquette depuis démontée et qui devrait
trouver sa place dans un futur complexe.
Cette pièce vide trouve encore une utilité lors de la
Nuit Blanche en abritant une des nombreuses oeuvres disséminées au travers de
la ville.
Mais 2014 devrait voir ici la nouvelle entrée du musée avec sa boutique,
librairie et vestiaire.
CUREL
(rue François de)
La
destruction des remparts médiévaux par les Allemands, en 1903, permit la
création de nouveaux quartiers, en particulier celui de la gare. En mémoire à
François de Curel, homme de lettres, né à Metz en 1854.
DUPONT-DES-LOGES
(rue)
Elle
s'étend sur une grande longueur, de la rue de la Tête-d'Or à la place Sainte-Glossinde.
Elle
perpétue le souvenir de Mgr Paul-Georges-Marie Dupont des Loges (1804-1886),
évêque de Metz de 1843 jusqu'à sa mort. Sa mémoire reste profondément ancrée
dans le coeur des Messins, par la noble attitude qu'il manifesta pendant
l'annexion vis-à-vis de l'occupant. Il fut élu député protestataire. Déjà en
1896, le Conseil municipal adopta la proposition de M. Aubertin de donner à une
partie de la rue de l'Evèché le nom de rue Dupont-des-Loges. Un arrêté
municipal de 1919 donna enfin le nom du prélat à toute la rue de l'Evêché. La
rue de l'Evêché tenait sa dénomination de la résidence épiscopale donnant sur
la petite place Sainte-Glossinde, où aboutissait la rue de la Crête. Elle fut
formée, par arrêté municipal du 30 août 1854, des anciennes rues suivantes :
La
partie de la voie publique ouverte en 1852 entre la rue de la Tête-d'Or et la
rue des Clairvaux, en prolongement de cette dernière. L'artère nouvellement
percée allait de la rue de la Tête-d'Or à Chaplerue.
La
rue des Clairvaux débutait à Chaplerue et se terminait à la hauteur de la rue
du Lancieu. Elle tenait son nom du couvent du Petit-Clairvaux.
La
rue des Précheresses s'ouvrait en continuation de la rue des Clairvaux et
s'arrêtait à l'actuelle rue du Coëtlosquet. Son nom lui venait du couvent des
Prêcheresses dont la fondation à cet endroit remontait à l'an 1278.
La
rue de la Crête allait de la rue actuelle du Coëtlosquet à la place Sainte-Glossinde.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
A
l'angle de la Chaplerue, un magasin de vêtements pour enfants a pris la place
de l'ancien restaurant Münchner Kindl chez Andreas Hirsler. Paul Georges Marie
Dupont des Loges, ecclésiastique français, né à Rennes en 1804 est nommé évêque
de Metz en 1843, place qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1886. Apprécié des
messins pour son engagement face à l’occupant, il sera également élu député
protestataire. En 1896 le conseil municipal manifesta la volonté de donner son
nom à une section de la rue de l'Evêché. Et en 1919 c’est la rue entière qui
obtiendra le nom de Dupont des Loges.
Aujourd’hui
on peut voir son effigie qui orne le vitrail droit du chœur de l’église de
Saint-Privat-la-Montagne, celui de gauche étant dédié au pape Pie IX et celui
du centre au Christ.
ÉCOLES
(rue des)
De
la rue Taison
à Jurue.
Le
Collège d'Enseignement Général de jeunes filles occupe un vaste bâtiment dont
une maison de la rue Taison,
tout un côté de la rue des Ecoles, et une partie de Jurue. Après la
suppression, à la Révolution, de l'église Sainte-Croix, l'abbé Claudin se
rendit acquéreur, en 1809, des vieux bâtiments et les légua à la ville sous
réserve qu'elle installerait à cet emplacement une école à l'usage des frères
des Ecoles chrétiennes. Le décret impérial du 10 août 1812 approuva cette
donation. Le nouveau bâtiment terminé, les frères y ouvrirent deux classes. Ils
y enseignèrent jusqu'en 1874, date de leur expulsion par les autorités
allemandes de la Moselle.
En 1840, le baron Dufour, maire de Metz, fit apposer
au-dessus de la porte l'inscription suivante : A la mémoire de Monsieur l'Abbé
Claudin Qui légua cette maison à la Ville Pour être consacrée à l'instruction de
l'enfance. Hommage de reconnaissance au nom de la cité et du conseil municipal.
Le Maire de la ville de Metz. Baron Dufour. Détruite en 1905 lors des travaux
d'agrandissement de l'Ecole Primaire Supérieure de filles, cette inscription
fut rétablie en 1906 et placée au-dessus de la nouvelle porte, rue Taison où
ses caractères, dédorés par les injures du temps, se lisent encore. Depuis
plusieurs siècles, des écoles existaient dans cette rue.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
ENFER
(rue d')
De
la rue de l'Abbé-Risse à Jurue.
La
rue d'Enfer est aujourd'hui une rue bien tranquille. « II n'en était pas de
même au XVIè siècle : truands, ribaudes, ménestrels, gens sans aveu, ni foi ni
loi, menaient vacarme dans cette rue étroite, et des grilles qu'on fermait tous
les soirs, à la brune, les empêchaient de courir la ville et d'inquiéter les
bourgeois. Le moyen âge n'avait pas trop d'admiration pour les baladins ; il
les reléguait dans les bas-quartiers avec les juifs et autres parias (Georges
Ducrocq : Le Séjour de Rabelais à Metz). Les personnes de basse condition
étaient contraintes de loger dans cette rue pendant la huitaine franche de leur
retour. (Chabert). Selon certains historiens, cette population effrontée,
remuante et cynique aurait donné à ce lieu le nom de rue d'Enfer. Mais l'origine
de cette appellation est toute différente et remonte à des temps bien plus
reculés. Elle ne vient pas non plus, comme on le pourrait croire, d'une légende
où Lucifer jouerait quelque rôle maléfique. C'est tout simplement la via
inferior romaine. ainsi nommée pour sa situation inférieure par rapport au
quartier élevé de Sainte-Croix. On retrouve cette appellation dans plusieurs
villes de France.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
ÉPAISSE-MURAILLE
(rue de l')
De
la rue Mabille
à celle du Champé et à la place de la Grève.
La
muraille dont il s'agit avait une épaisseur de quatre mètres. Elle faisait
partie de l'enceinte élevée au XIII° siècle lorsque la cité engloba le quartier
d'Outre-Seille. Elle partait anciennement du pont de la Grève, longeait la rue
qui nous occupe et aboutissait à la porte des Allemands.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
ESPLANADE
Avant
l'esplanade cet endroit était prospère, les habitations côtoyaient de nombreux
commerces. En 1556, Henri II, alors roi de France, décide de raser le quartier
le plus riche de la ville afin d’accroître la protection de la cité en y
construisant la Citadelle. La citadelle connut à son tour le même sort et fut
détruite pendant la Révolution. Ce qui entraîna par la suite l'aménagement du
jardin de l'Esplanade et de la Place Royale, l’actuelle Place de la République.
Les
jardins de l'Esplanade s’étendent sur l’emplacement des anciens fossés. Si les
premières allées furent aménagées en 1790, il fallut attendre 1816 pour voir la
fin des travaux et 1865 pour contempler le jet d’eau.
Jardin
d'Amour
La
pointe de l'île du Petit Saulcy était autrefois surnommée le Jardin d'Amour.
C'est en 1898 que la municipalité de Metz accorde à la communauté réformée ce
terrain pour l'édification d'un temple protestant. Sa construction sera confiée
à l’architecte Wahn et débutera en 1901 pour être inauguré le 14 mai 1904 par
l'Empereur Guillaume II accompagné de l’Impératrice, de la princesse Victoria
Louise de Prusse et des plus hautes autorités du Reichsland d'Alsace-Lorraine.
ESPRITS
(tour des)
Les
remparts du XIIIe siècle formaient une enceinte de 7 km comprenant 38 tours et
18 portes, détruits en grande partie, début 1900, lors de l'extension de la
ville. Le pont des Basses Grilles, construit en 1360, était défendu par la Tour
des Esprits. Il se trouvait à l'endroit où le bras de la Seille s’écoulait
jusqu'à la place Mazelle en passant par la rue des Tanneurs et la rue Haute
Seille. La tour éventrée dévoile des voûtes d'ogives gothiques. Elle avait
aussi pour nom Tour des Sorcières car, rapporte la rumeur publique, les
sorcières se réunissaient à proximité.
EST
(cimetière de l’)
Le
cimetière de l'est fut créé en 1832. Par ses sépultures anciennes,
l'architecture de certaines tombes, la notoriété de ceux qui y reposent, le
cimetière de l'est est aujourd'hui inscrit à l'inventaire du patrimoine. Les
deux entrées du cimetière datent de 1834 et 1864. Queuleu, sur sa colline,
était un lieu-dit de la communauté de Plantières. A la veille de la Révolution,
des Messins aisés se firent construire de belles demeures (Gardeur-Lebrun,
ingénieur, Ladoucette, avocat au parlement de Paris…). On comptait à peine une
centaine d’habitants début 1800 sur cette colline essentiellement cultivée de
vignes. Queuleu sera rattaché à Metz en 1908.
ESTRÉES
(rue d')
De
la place de la Cathédrale à celle de Chambre.
C'était
d'abord une voie étroite appelée rampe de la Cathédrale. Dans La
Croix de Lorraine, Edouard Sauer nous donne de nombreux renseignements
concernant la rue Neuve,
ancien nom, selon lui, de la rue d'Estrées. La rue Neuve écrit-il
existait certainement avant l'année 1500 mais depuis cette date, elle prit
alternativement les noms de Rue Neuve, de Neuve rue et de Neuve rue I'Evêque.
Parfois, on l'appela même tout simplement rue l'Evêque. Cette ruelle servait de
communication entre la place d'Armes, fort restreinte à l'époque, et les degrés
de Chambre. D'après les Annales de Metz poursuit-il la rue Neuve se trouvait,
en 1739-1755, au bas de la nef de la cathédrale, sur un terrain où avait été la Chapelle Saint-Gal,
et sur une petite portion d'un autre terrain situé au bas du palais épiscopal.
L'ancien archiviste nous donne la liste de quelques écrits citant la : rue
Neuve, la rue Neuve
l'Evëque et la rue l'Evêque En 1609 et en 1675: rue Neuve Le 7 juin 1675: Neuve
rue En 1609: Neuve rue l'Evêque En 1650 et en 1675: rue l'Evêque Après ces
divers noms, cette artère prit la dénomination de rue Montmorency, du nom de
l'évêque de Metz (1760 à 1791). Elle redevint ensuite rue de la Rampe. L'arrêté
municipal du 15 septembre 1815 lui donna le nom de rue d'Estrées. Louis-César
Le Tellier, maréchal duc d'Estrées, nommé en 1761 gouverneur de Metz et des
Trois-Evéchés, conçut le plan d'une nouvelle rue reliant la place de la
Cathédrale à celle de Chambre. Le duc mourut en fonctions, le 2 janvier 1771,
et la voie ne fut terminée qu'après son décès.
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ÉVÊCHÉS
(rue des 3)
A
l'angle de la rue de Tivoli dans le quartier de Queuleu. Sur certains clichés anciens de la rue
on distingue l'ancienne mairie, aujourd'hui la Poste, avec derrière une
ancienne église bâtie en 1863, disparue depuis, ainsi que l'ancienne école de
quartier devenue aujourd'hui l'école de musique.
Queuleu,
sur sa colline, était un lieu-dit de la communauté de Plantières. A la veille
de la Révolution, des Messins aisés se firent construire de belles demeures
(Gardeur-Lebrun, ingénieur, Ladoucette, avocat au parlement de Paris). On
comptait à peine une centaine d’habitants début 1800 sur cette colline
essentiellement cultivée de vignes. Queuleu sera rattaché à Metz en 1908.
FABERT
(rue)
De
la place d'Armes à la rue des Clercs.
Anciennement.
il existait là deux rues : celle de la Tappe ou des Grandes Tappes et celle des
Vieilles Tappes ou des Petites Tappes. L'une allait de la place d'Armes à la place Saint-Jacques,
et l'autre, de la
place Saint-Jacques à la rue des Clercs. Chaque année, le
jour de la Saint-Martin, les jaugeurs jurés de la cité, encore appelés jaugeurs
tappiers ou tout bonnement tappenards, se rendaient à l'angle de l'actuelle rue
Paul-Bezanson. Et là, ils publiaient le prix de la hotte de vin, fixé par le
maître échevin et son conseil. Cette coutume s'appelait la Tappe du vin. Une
déclaration du 15 mars 1806, dit Chabert la supprima. Mais
Jean-Julien Barbé écrit (dictionnaire des Rues de Metz) que
le marché aux vins, nommé communément la Tappe, fut transféré sur la place de
la Comédie où il exista jusqu'en 1828. A propos de la petite Estappe,
Ernest de Bouteiller, dans ses notes sur la Chronique de Buffet, donne les
indications suivantes : « Cette forme ancienne de langage fournit l'explication
des formes modernes : les Petites Tapes et les Grandes Tapes, dont la première
s'applique aujourd'hui à la localité nommée dans notre chronique la petite Estappe. Les
deux Tapes, comme on dit aussi, sont deux métairies qui se touchent, situées à
4 ou 5 kilomètres
seulement au nord de Metz, dans la vallée de la Moselle. Dans le
vieux français, estappe désigne un lieu d'entrepôt ou de marché. Les fermes des
Petites Tapes et des Grandes Tapes se trouvent sur l'actuel territoire de la
commune de Woippy. Dans le Dictionnaire d'ancien Français, de Grandsaignes
d'Hauterive, nous relevons, sous Estaple : n.f. (X111°-XIV°) 1) Entrepôt de
vivres, de marchandises 2) Lieu où les marchands vendent 3) Etape ». Une
enseigne, appendue à la maison actuelle numéro 4, vers la fin du XVIIIè siècle,
valut pendant quelque temps à la rue le nom de rue de la Croix de Fer. En 1793,
la rue de la Croix de Fer fut appelée rue de la République. L'arrêté
municipal du 13 novembre 1846 donna à cette artère le nom d'Abraham Fabert,
maréchal de France. Abraham Fabert, né à Metz le 11 octobre 1599, fut le
premier roturier qui accéda à la dignité de maréchal de France. Ses vertus et
ses talents égalaient sa modestie et son désintéressement.
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FABERT
(ancienne abbaye et lycée)
En
lieu et place d’un modeste oratoire, l’abbaye Saint Vincent fut fondée en l'an
968 par Thierry 1er, évêque de Metz. L'église actuelle fut construite à partir
de 1248 avec de multiples destructions et remaniements.
L’abbaye
Saint-Vincent, mitoyenne à l’abbaye Saint Clément, fut séparée par la rue des
bénédictins en 1737. Abbaye puissante et centre d’enseignement, elle sera
pourtant supprimée en 1790. En ruine, les bâtiments de l’abbaye alors détenus
par l’armée seront attribués au lycée impérial en 1803. La rue Saint Georges
séparant l’abbaye Saint-Vincent et l’hôpital Saint Georges sera supprimée afin
de rattacher ces deux édifices. Les patients s’installeront à l’hôpital Bon-secours
(l’ancien hôpital Bon-secours rue Chambière), ne pas confondre avec l’hôpital
Bon-secours face à l’église Sainte-Thérèse ayant fermé ses portes en 2013.
Après des travaux de réhabilitation le lycée ouvre ses portes en 1804.
De
sa vocation religieuse il ne reste que l’église Saint-Vincent, retirée du culte
public, après l’accord du Vatican en mai 2012. Les parties visibles de
l’ancienne abbaye sont entre autres le cloître, le couloir d’entrée sur lequel
donnent les salles capitulaires et les réfectoires.
FAISAN
(rue du)
De
la place de Chambre aux rues Pierre-Hardie et Sainte-Marie.
L'hôtellerie
Au Faisan jouissait d'un excellent renom avant la Révolution. Elle
occupait la maison sise au numéro 2. Selon Jean-Julien Barbé, elle donna son
nom à la rue. Chabert
cite aussi cette hôtellerie, mais affirme que la rue doit son appellation à une
faisanderie réputée, installée à côté. Sur un plan de 1737, la rue figure sous
le nom de rue du Poids de la Laine.
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FAVADE
(impasse de la)
A
l'extrémité de la rue des Allemands, vers la rue du Champé.
D'où
vient le mot tavade ? Nous supposons sans l'affirmer qu'il signifie forge. Au
XIIè siècle, forger se disait favargier, favorgier ou favrechier. Favrerie
voulait dire forge. Les fèvres ou febvres étaient les ouvriers travaillant les
métaux. Nous avions à Metz la ruelle aux Fèvres (actuelle Bonne-Ruelle) et la
place aux Fèvres. Au XVIIè siècle, le nom de la rue s'orthographiait : Febvade.
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FÉLIX-MARÉCHAL
(quai)
De
la rue du Pont-de-la-Préfecture au pont Saint-Georges.
Il
porta anciennement les noms de quai de la Moselle et de quai des Moulins. Il
prit l'appellation de quai Saint-Pierre, après 1561, lorsque les religieuses du
monastère de Saint-Pierre, évincées de leur couvent pour la construction de la
Citadelle, se fixèrent dans les bâtiments de la comman- derie de Saint-Antoine.
En 1871. il reçut le nom de quai Félix-Maréchal. Cet homme de bien, docteur en
médecine et maire de Metz depuis 1854, mourut le 24 mars 1871 dans la maison
numéro 23. Sur l'emplacement des casernes du quai Saint-Pierre, bâties en
1691-1692, vers le pont Saint-Georges, a été formée la promenade de
Saint-Pierre ou Esplanade des Juifs. A cet endroit se tenait, avant la dernière
guerre, le marché aux puces et à la ferraille. Ce qui valut parfois à ce lieu le nom
de quai de la Ferraille
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FÈVRES
(place aux)
Vous
chercherez en vain la place aux Fèvres sur les plans actuels de Metz.
Cependant,
elle existe toujours, mais elle n'a plus de nom. A l'ère des buildings, cette
insignifiante placette ne mérite plus l'honneur d'une dénomination. Pourtant,
vous la connaissez tous, rue Serpenoise, à l'entrée de la Bonne-Ruelle (qui,
elle-même. s'appelait jadis Bonne-Ruelle des Febvres ou ruelle des Serruriers).
Les fèvres n'étaient autres que les ouvriers façonnant le ter. Leur corporation
était l'une des dix soumises à la juridiction du Grand Maître des Métiers.
charge déjà ancienne en 1335, et dont la création remonte au plus haut Moyen
Age. Plusieurs membres de la corporation habitèrent cette place. En 1788,
Philippe Guisse fils, serrurier, y possédait encore sa forge.
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FLEURETTE
(rue)
De
la rue du Pontiffroy à la rue de la Caserne. Actuellement
disparue.
Ruelle
autrefois appelée sans chie' (impasse). La partie vers la rue de la Caserne fut
percée en 1887. Chabert, fort embarrassé pour donner l'étymologie de cette
artère, s'en tire par une double question : à ce nom doit-il être attribué à un
souvenir champêtre, ou bien à certains divertissements qu'on avait coutume de
venir prendre dans des cabinets ou popines établis exprès en ce lieu ? ». Cette
voie, suivant deux actes cités par Sauer, portait jadis le nom de ruelle Flore
: La mairdy devant la Magdelaine 1330, Stevenin Dars (Ars-sur-Moselle), lou
bergier que maint en Franconrue (aujourd'hui rue du Pontiffroy), a acensé
moyennant six sous, à Goudeffrin du Maureix de ladite rue, la grange et lez
ressaiges qui appendent que ciet en Franconrue en la ruelle Flore. Par
un autre acte daté du samedi devant la fête Saint-Vy, en 1356, Martinotte, femme de
Thiébalt Abriont, a acensé également pour le même prix de six sous, à Vatrin
Hennequat de Franconrue, la même grange et tout ce qui en dépend que ciet en
Franconrue à la
ruelle Flore. Flore était probablement le nom d'un
particulier, peut-être le premier propriétaire de la grange et de ses
dépendances ? Quand et pourquoi Flore s'est-il transformé en Fleurette ? Nous
l'ignorons.
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FOCH
(avanue)
Les
remparts du XIIIe siècle formaient une enceinte de 7 km, comprenant 38 tours et
18 portes, détruite en grande partie début 1900 lorsque les Prussiens décident
de faire de Metz une ville nouvelle. Commencent alors des travaux
d'agrandissement, remblai des fossés, destruction des portes et remparts, pour
laisser place aux nouvelles constructions, comme celles ici avenue Foch.
L’aménagement
de la nouvelle rue entraîna la disparition de la superbe porte Saint Thiébault
(Au numéro 38 de l’avenue, levez les yeux, une petite sculpture vous rappellera
son emplacement. Bâtie en 1612, puis déplacée en 1739, restaurée en 1844 elle
sera définitivement démolie en 1909).
L’ancienne
Kaiser Wilhelm Ring, avec ses villas et ses immeubles imposants. Cette artère
assure désormais la transition entre la vieille ville et la nouvelle ville avec
ses maisons de style néo-roman, néo-renaissance flamande et baroque allemand
pour imposer le style germanique, construites par les allemands alors installés
à Metz. A l’opposé, les vieux messins, pour cultiver le souvenir de la France,
bâtirent des immeubles de style Louis XV et Louis XVI.
FOINS
(ruelle aux)
Dans
l'ancien quartier Saint-Ferroy. Actuellement disparue.
Entre
les maisons numérotées 17 et 19 de l'ancienne rue Saint-Ferroy s'ouvrait une
ruelle très étroite. Elle conduisait à la rue du Coffe-Millet et avait nom
ruelle aux Foins. Elle ne désigne pas, comme on le pourrait croire, la présence
d'un ancien grenier ou d'un dépôt de foin, mais doit son nom, affirme Edouard
Sauer, à la famille messine Du Foin, qui possédait une maison dans cette ruelle.
L'ancien archiviste base cette assertion sur trois actes : Le premier est une
vente en date de l'année 1524, d'un immeuble sis à Vaux, par Jehan Howignon,
dit Du Foin, chanoine de la collégiale de Saint-Thiébault. Le deuxième, de
l'année 1648, fait connaître qu'une « Demoiselle Charlotte Du Foin, et son mari
Mathieu Hugnet, sergent des Treize de la ville, donnèrent au couvent des
Trinitaires les biens qu'ils possédaient au Ban Saint-Pierre. Le troisième,
enfin, est un acte capitulaire de l'église collégiale de Saint-Sauveur, en date
de 1721, qui indique une maison sise rue Du-Foing.
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FONTAINE
(rue de la)
De
la place du Quarteau à celle de Saint-Nicolas.
La
rue doit son nom à la
fontaine Saint-Nicolas, considérée comme la plus ancienne
connue dans notre ville. Le monument existe toujours et abrite une statue de
Notre-Dame des Prisonniers. Déjà mentionnée au XIVè siècle, elle fut
reconstruite en 1739 et restaurée en 1859. En 1245 et en 1298, la rue était
dite S. Nicolairue.
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FOUR-DU-CLOÎTRE
(rue)
De
la rue du Chanoine-Collin à la
rue Taison.
Suivant
les apparences, cette rue a été ainsi nommée parce qu'anciennement, lorsque les
chanoines vivaient en commun, les fours du Chapitre y étaient établis, disait
un manuscrit de Battus. Chabert écrit d'autre part qu' une portion du cloître
des chanoines de la cathédrale, avant d'être démolie, servait déjà de passage
public. On nommait ce passage le Four du Cloître, apparemment à cause de la
bassesse de sa voûte. Le cloître à quatre grands corridors voûtés en pierres de
taille, éclairés de grands jours dans un goût élégant, occupait une partie de
l'actuelle place d'Armes. Fondé par Chrodegand, asile destiné à l'étude et à la
prière, le cloître devint plus tard un passage public entre la rue Four-du-Cloître et
la place d'Armes. La partie de la rue passant derrière l'ancien corps de garde
de la place d'Armes tut ouverte en 1756.
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FOURNIRUE
(en)
De
la place d'Armes à celle des Paraiges.
Ceux
à qui ces objets ne plaisent pas,
N'ont
qu'à aller en Fournirue,
Ils
y trouveront hauberts, gorgières,
Haulmes
lacés et lances aiguës,
Epées
bonnes et émoulues,
Etriers,
selles, poitrails, culières,
La
rue est toute pleine d'armes.
Ce
poème du XIVè siècle nous apprend que Fournirue était une des rues les mieux
achalandées, les mieux fournies en objets destinés à l'usage guerrier. Barbé
pense pour cette raison que le mot Fournirue vient du verbe fournir. Nous
pouvons lui opposer la thèse de Chabert qui voit dans ce mot la rue des
Fourneaux, car la fabrication des armes et l'orfèvrerie qui s'y faisaient en
nécessitaient un grand nombre. Nous pencherions volontiers pour cette dernière
explication, car les anciennes chroniques parlent de Fornelrue et de Forneirue.
Considérons que l'ancien verbe fornïer ou fornoïer (Etymologie : turniare, de
furnus, tour) signifiait entre le XIIè et le XVIè siècle : enfourner.
(Grandsaignes d'Hauterive : Dictionnaire d'ancien français). Edouard Sauer
n'est pas de cet avis. II affirme que Fournirue est l'ancienne rue des
Fourbisseurs. II base son assertion sur un acte de 129 dans lequel on lit :
Benoiton, lou furbour que ciet en Furnairue. Un furbour était un ouvrier qui
fourbissait les armes blanches. Sauer cite par ailleurs seize noms de la rue,
écrits différemment, s'échelonnant de 1235 à 1779. Les voici par ordre
alphabétique : Feirnerue, Forneirue, Fornelrue, Fornerue, Fornirue, Fourneirue,
Fournerue, Fournirue, Fournyrue, Freneirue, Freneiruwe, Freuneurue,
Freney-Ruwe, Freineyruwe, Furnairue, Furneirue.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
«
Ceux à qui ces objets ne plaisent pas, n'ont qu'à aller en Fournirue, ils y
trouveront hauberts, gorgières, haulmes lacés et lances aiguës, épées bonnes et
émoulues, étriers, selles, poitrails, culières, la rue est toute pleine d'armes
»
Ce
poème du XIVe siècle nous dit combien la Fournirue était fournie en objets
destinés à l'usage guerrier. Certains pensent que pour cette raison le mot
Fournirue viendrait du verbe fournir.
Pour
d’autres, elle rappelle des fourneaux utilisés par les orfèvres et les
forgerons installés dans cette rue au Moyen Age.
En
montant en Jurue, se trouvait la maison où aurait séjournait Rabelais vers
1547. Elle n'existe plus de nos jours. Sur certains clichés anciens de la rue, les
drapeaux aux fenêtres sont à l'occasion du 18e congrès eucharistique à Metz en
1907.
FRANCAIS
(ancien café)
XIXème siècle sur le flanc de la cathédrale place d'Armes.
XIXème siècle sur le flanc de la cathédrale place d'Armes.
XXème siècle face
aux arcades de la place Saint-Louis.
FRANCE
(ancien hôtel de)
Au
pied de la cathédrale, Place de Chambre. De nos jours l'établissement est
toujours un hôtel.
FRANCE
(place de)
Dans
le quartier du Fort-Moselle. Elle s'étend du quai Richepance aux rues
Georges-Aimé et du Docteur de Westphalen.
Elle
doit son nom à l'ancienne porte de France ou porte de Paris, qui s'ouvrait à
l'extrémité de la rue de Paris. Elle porte cette appellation depuis l'arrêté
municipal du er juillet 1816. Sur un plan de 1777, elle est dite place
Saint-Simon.
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GARDE
(rue de la)
Du
Moyen-Pont au boulevard Président-Poincaré et à la rue Poncelet.
Garde
écrit Chabert vient du vieux langage Warde ; le nom de rue de la Garde a été
donné en souvenir du guet du Wardain près de la porte en Anglemur, c'est-à-dire
du commissaire qui était chargé spécialement de la surveillance et de la police
sur tout ce qui était transporté par eau et qui devait passer devant la mallegoule
de Waudrinowe (digue de Wadrineau) pour être amené à la boire du moïen pont des
morts. La rue de la Garde comprenait avant 1868 la partie actuelle de la rue Poncelet depuis
la rue aux Ours jusqu'à l'actuel boulevard Poincaré. Elle portait primitivement
le nom de ruelle dessous la Montagne
Saint-Hilaire. L'église paroissiale de Saint-Hilaire-le-Petit
s'élevait derrière la maison de la Haute-Pierre, remplacée par l'actuel Palais
de Justice. Les anciennes murailles de la cité y formaient un angle appelé
Anglemur. La porte d'Anglemur s'ouvrait au pied du monticule Saint-Hilaire.
Transformée plus tard en fausse porte ou poterne, elle fut démolie en 1552,
lors de la reconstruction du mur de la ville sur la Moselle. La rue
actuelle date de 1754. Elevée sur ordre du duc de Belle-Isle, elle procurait un
débouché aux voitures venant du Moyen-Pont. En 1740, sur ordre du roi, un gros
mur de ville avec rempart avait été élevé depuis le pont des Morts jusqu'au
jardin Boufflers.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Avant
le XVIIIe siècle la Rue de La Garde avait pour nom ruelle Dessous la Montagne
Saint Hilaire car l'église paroissiale de Saint-Hilaire le Petit s'élevait
derrière la maison de la Haute Pierre, remplacée depuis par le Palais de
Justice.
Les
fortifications de la cité y formaient à cet endroit un angle appelé Anglemur.
La porte d'Anglemur s'ouvrait au pied du monticule Saint-Hilaire. Transformée
plus tard en fausse porte elle fut démolie en 1552.
En
1740, sur ordre du roi, un rempart avait été élevé depuis le pont des Morts
jusqu'à l’actuel jardin Boufflers avec une rampe d’accès en son long. La rue
actuelle date de 1754, édifiée sur ordre du duc de Belle-Isle, elle procurait
un débouché depuis le Moyen Pont.
C’est
un corps de garde, le guet du Wardain, chargé de surveiller le trafic sur la
Moselle qui se trouvait à l’angle de la rue et du Moyen Pont qui donnera pour
nom rue de la Garde.
GARES
La
première gare de Metz était provisoire et en bois, bâtie vers 1850. La seconde,
édifiée en 1853 avec des matériaux légers, fut détruite par un incendie en
1872. La troisième gare fut érigée en pierre de Jaumont, vers 1878, place du
Roi George (elle abritera un temps la direction régionale SNCF de Metz-Nancy).
L’actuelle gare est la quatrième de la ville.
La
gare de Metz fut construite dans un style néo-roman, entre 1905 et 1908, par
l'architecte Kröger assisté des architectes Jürgensen et Bachmann ainsi que du
sculpteur Schirmer. Elle affirmait la puissance de l'Empire allemand et son style
a été imposé par l'Empereur pour "germaniser" Metz et rappeler
l'Empire ottonien. La gare est longue de plus de 300 mètres et la tour de
l'horloge s'élève à 40 mètres. Elle prend assise, ainsi que le château d’eau,
sur plus de 3000 pieux de fondation de 10 à 17 mètres de profondeur, réalisés
en béton armé suivant le procédé que venait de mettre au point l'ingénieur
français François Hennebique. Sa conception a été supervisée par les militaires
pour répondre aux exigences du plan Schlieffen: les 25000 hommes du 16e corps
d'Armée de Metz devaient pouvoir embarquer en 24 heures avec tout leur
équipement pour se diriger vers la France et la Russie.
Sur
la façade du hall d’entrée il ne reste, de nos jours, de l’aigle impérial
trônant sur le pignon que les plumes de la queue. Le blason de la Lorraine l’a
remplacé.
Les
marquises sont au nombre de deux à l’inauguration en 1908, la troisième sera
construite par la suite. Mais les fumées des locomotives déposant du soufre sur
les charpentes métalliques, et ce copieusement mouillé par la vapeur, produira
de l’acide sulfurique qui engendrera la corrosion du métal des marquises. Elles
seront démantelées à partir de 1955.
La
gare de Metz est inscrite sur la liste des monuments historiques depuis janvier
1975.
Ce
qui fut jadis les salles d'attente. Celle des 2e et 3e classe et une salle
magnifiquement restaurée de nos jours un bel espace de vente de livres, la
librairie Payot. Quant à la salle d'attente de 1e classe, elle est actuellement
quelque peu à l'abandon.
Ancienne
gare de marchandises
De
l’amphithéâtre romain au Centre-Pompidou Metz, voici un bond de 2000 ans qui
occulte une grande activité qui eut lieu dans ce secteur, l’ancienne gare de
marchandises de Metz.
La
gare actuelle, place du Général de Gaulle, fut construite par les allemands
entre 1905 et 1908, face au nouveau quartier de la ville édifié sur les anciens
remparts et fossés messins. C’est à l’arrière de la gare, côté Sablon, que l’on
construisit la gare de marchandises.
Durant
ces travaux, des vestiges de l’ancien amphithéâtre romain furent mis à jour.
Une fois répertorié par Schramm ont recouvrit à nouveau les ruines.
Construit
certainement à la fin du 1er siècle, cet amphithéâtre était l’un des plus
grands du monde romain avec ses 25 000 places, sa hauteur avoisinait les 27
mètres.
1943,
période sombre de l’Histoire, la gare de marchandises fut le théâtre de
nombreuses déportations.
Moitié
du XXème siècle on se souviendra essentiellement de la SERNAM, créée en 1972
par la SNCF. À l’époque cette filiale de la SNCF occupait la majorité des
hangars et locaux. L’activité arrêtée, les bâtiments furent abandonnés en 1997.
Ces
terrains accueillent de nos jours un nouvel espace urbain dédié à l’habitat,
aux affaires et à la culture avec le Centre-Pompidou Metz. La première pierre
fut posée en novembre 2006 et son ouverture eu lieu en mai 2010.
Ancienne
gare de Devant-les-Ponts
Première
véritable gare de Metz, l’ancienne gare de Devant-les-Ponts se trouve entre la
rue Périgot et la Route de Lorry. Edifiée en 1854, le trafic ferroviaire
passait autrefois par cette gare, ensuite délaissée au profit de la nouvelle
gare de Metz-Nord route de Thionville à Woippy, inaugurée en 1908. Cette
ancienne gare de Devant-les-Ponts ne servi plus ensuite qu’au service des
marchandises. De nos jours elle est complètement abandonnée et seul subsiste
encore le premier étage assez délabré transformé en entrepôts.
A
l’arrière du bâtiment se trouve encore quelques traces du passé, telle une
ancienne porte du chef de gare.
Gare
de Metz-Nord
A
côté du nouveau passage pour piétons, les anciennes portes de la gare sont
encore visibles dans le mur. La gare de Metz-Nord a été édifiée en remplacement
de la première véritable gare de Metz, l’ancienne gare de Devant-les-Ponts.
Cette
nouvelle gare de Metz-Nord, route de Thionville à Woippy, sera inaugurée en
1908, en même temps que l'actuelle gare de Metz ainsi que la nouvelle ligne les
reliant. Sur la nouvelle ligne apparaîtra la gare de Chambières au niveau de
l’ancien abattoir. Le bâtiment est signé encore une fois par l’architecte
Jürgen Kröger, le même qui a édifié l’actuelle gare de Metz. Cette nouvelle
gare de Metz-Nord se trouve dans le prolongement du pont de la voir ferrée
route de Thionville. Une moitié de la gare a été transformée depuis en passage
pour piétons, seul subsiste la partie menant aux quais, servant encore
aujourd’hui de gare pour le TER Luxembourg Nancy, passant par Metz.
A
côté du nouveau passage pour piétons, les anciennes portes de la gare sont
encore visibles dans le mur.
GARGAN
(ancien hôtel de)
En
Nexirue un hôtel bourgeois du XVe siècle de style gothique retiendra sûrement
votre attention. Cet Hôtel de Gargan se caractérise par sa partie crénelée, en
fait un mur écran qui cache la toiture basse. Typique influence du style
gothique italien de l’époque que l’on retrouve également place Saint-Louis. Un
tympan de fenêtre martelé laisse deviner une date : 1578 (on appelle tympan en
architecture l'espace entre l'extérieur de l'arc qui couronne une fenêtre ou
une porte et la corniche ou le linteau).
Abritant
dans un premier temps une salle de jeu de paume au XVIIe, l’endroit sera
transformé ensuite en salle de spectacle. Elle perdurera jusqu’en 1752, avant
d’être remplacé par l’actuel théâtre face au temple Neuf place de la Comédie.
On y trouve de nos jours la résidence d’Hannoncelles.
Nexirue,
dérivé du mot latin Nexere, signifie donner la mort. Car autrefois la rue
donnait sur une place, au niveau de l’actuel numéro 26 de la rue du Palais, où
se faisaient les exécutions criminelles. La chronique rimée de Metz, attribuée
à Jean Chatelain, parue en 1697, nous dit : Nexerue estait un lieu propice à
faire le criminel office.
GAUDRÉE
(rue)
De
la rue Mazelle
à la rue Vigne-Saint-Avold.
Primitivement,
elle s'appelait Cour-au-Puits ou rue du Puits-Béni, parce qu'il y existait un
puits public. « Ce puits que le peuple nomme puits béni, parce qu'on y avait
jeté le curé de la paroisse (de Saint-Etienne), dit un document de 1751, a été fermé depuis ;
on y a placé une pompe. Le bureau des finances voulant le faire combler, les
habitants demandent au maître échevin à le garder. A ce propos, on rappelle une
ordonnance du 8 mai 1722 qui enjoint de couvrir les puits publics d'un volet
fermant à clef, aux frais des particuliers qui s'en servent. Cette ordonnance
est renouvelée à la date du 21 janvier 1750 (affiche !) qui demande un volet de
bois de chêne dont chaque particulier aura une clef pour son usage personnel ;
en cas de refus, les puits seraient fermés à clef aux frais de la ville, pour n'être
ouverts que dans le cas d'incendie ou autre nécessité publique ». (R.S. Boer,
Annuaire de la S.H.A.L. 1932) Gaudrée était très probablement le nom d'une
famille qui demeurait en ce lieu.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GENDARMERIE
(rue de la)
De
la rue Saint-Henry
à l'avenue Maréchal-Foch.
Cette
voie, autrefois un cul-de-sac, a été formée par deux petites rues précédemment
appelées rue des Célestins et rue des Madeleines, du nom de deux couvents qui
s'y trouvaient. L'arrêté municipal du 1°' juillet 1816 réunit ces deux artères
sous la seule dénomination de rue de la Gendarmerie. Dans
cette rue se trouvait entre autres le couvent des chanoinesses de Sainte-Marie
de la
Madeleine. La Révolution amena sa suppression et, en 1805, il
devint caserne de gendarmerie. L'église servit d'écurie et de magasin à
fourrages.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GEORGES
DE LA TOUR (lycée)
Du
nom du célèbre peintre français né en Moselle, Georges de la Tour. Situé place
de Maud'huy dans le quartier impérial de Metz le lycée Georges de la Tour est
de style néo-baroque. Construit pendant la période d'annexion, il fut inauguré
le 29 juillet 1910 en tant qu'école supérieure pour jeunes filles, après avoir
reçu en avril 1910 la visite de l'Empereur Guillaume II d'Allemagne, accompagné
de l'Impératrice Augusta-Victoria et de leur fille, la princesse
Victoria-Louise de Prusse (qui avait le même âge que les lycéennes). Les cours
sont alors dispensés en allemand, sauf pour le catéchisme et l'enseignement
religieux pour lesquels la langue maternelle est respectée. Dès 1914,
l'établissement est investi par l'autorité militaire et transformé en hôpital
militaire. Il retrouve enfin sa vocation en octobre 1919 après le retour de
l'Alsace-Lorraine à la France. Survient la Seconde Guerre mondiale.
L’établissement se transforme à nouveau en hôpital militaire et héberge
également les bureaux de la Gestapo. Après avoir servi également de bureaux à
l'armée américaine lors de la Libération, il sera rendu à sa destination
première en janvier 1945.
GISORS
(rue)
De
la rue des Allemands à celle de l'Epaisse-Muraille.
Elle
fut ouverte en 1739 par la démolition de plusieurs immeubles, parmi lesquels la
grande maison dite Au Lièvre. Sur un plan de 1737, elle figure sous
l'appellation de Nouvelle rue Guérard, sans doute du nom d'un particulier. Elle
perpétue le souvenir de Louis-Marie Foucquet, comte de Gisors. fils unique du
Maréchal duc de Belle-Isle. Le comte succomba après la bataille de Crefeld, des
suites de ses blessures, le 26 juin 1758. Il avait vingt-six ans.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GLACIÈRE
(rue de la)
De
la place Jeanne
d'Arc à la rue des Murs.
La
rue de la Glacière, partie de l'ancienne rue des Cloutiers, doit sa
dénomination actuelle à l'arrêté municipal du 9 mars 1821. Elle conserve le
souvenir de l'ancienne glacière où, chaque hiver, l'administration des hospices
de Metz entreposait la provision de glace nécessaire aux hôpitaux et aux malades
pauvres. C'était dans la maison numéro 5. En hiver, lorsque la surface des
rivières gelait, des ouvriers y découpaient de larges plaques de glace. On
chargeait cette glace sur des voitures et on la transportait à la glacière. Là, elle
était empilée dans des caves profondes et spacieuses. Ce procédé primitif
permettait de conserver de la glace pendant toute une année, parfois même
davantage. De la rue de la Glacière, un escalier couvert descend à la rue des
Capucins.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GLATIGNY
(rue)
De
la rue des Jardins au quai Félix-Maréchal.
Au
XIIIè siècle, elle s'appelait Glatigneirue. Elle continuait au-delà de
l'actuelle rue des Jardins (alors inexistante) pour aboutir à celle du Bordé ou
des Bordeaux, laquelle communiquait avec la rue Chèvremont. La
partie haute se trouva amputée en 1754, lors du percement de la rue des
Jardins. La rue s'appela d'abord rue Galande ou Galante, parce que, dit
Chabert, l'on y « tenait plaisir ». Paul Ferry nous apprend que la rue changea
de dénomination de par la volonté de certains plaisants après la venue d'une
grandelette et très belle fille, mais folle de corps, native de Glutegney
(Glatigny), laquelle était désignée par ce surnom, et dont les facéties fort
gaillardes bravèrent toute honnêteté.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GOBELCOURT
(impasse)
En
descendant Fournirue, à droite, s'ouvrait l'impasse Gobelcourt.
Selon
Chabert, le mot serait issu de l'ancien nom patois lé Gobécoco ou la Cour Belle-Cour. D'après
Sauer, un particulier nommé Gobert aurait donné son nom à l'impasse. Un acte de
1221 mentionne l'existence d'une maison rue Gobercourt.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GOUSSAUD
(rue)
De
la rue Saint-Georges
à la place
Saint-Vincent.
Le
7 août 1806. le conseil municipal décida le percement de la rue et en même
temps l'abandon à des particuliers du terrain libre entre l'église
Saint-Vincent et la rue projetée. Le 5 mai 1808, tous les bénéficiaires de terrains.
selon leur engagement, avaient bâti, sauf un. La ville lui retira sa parcelle
et l'attribua aussitôt à un autre candidat. La rue achevée, on lui donna le nom
de rue Nouvelle ou rue Neuve, ou bien encore de rue Saint-Napoléon. Cette
dernière appellation prévalut jusqu'à la chute de l'Empire. Un plan de
Gardeur-Lebrun, daté du 7 mai 1791 et conservé aux archives municipales,
prévoyait déjà le percement d'une rue à travers les jardins et enclos de
l'abbaye de Saint-Vincent. Le 12 juillet 1814, le baron Marchant, maire de
Metz, publiait l'arrêté suivant : Considérant que Monsieur Jean-François
Goussaud d'Antilly, chevalier de la Légion d'honneur, ancien capitaine de
dragons, est né à Metz le 15 décembre 1753, qu'il est mort le 23 août 1807,
après avoir exercé les fonctions de maire pendant cinq ans ; Que ce magistrat a
commencé les restaurations qu'un long abandon de la chose publique avait
rendues nécessaires, et que c'est essentiellement à son amour pour les lettres
que la ville de Metz doit le magnifique établissement du Lycée ; Arrête : La
rue neuve pratiquée en 1806, entre la partie conservée de la rue Saint- Georges
et la place
Saint-Vincent, en remplacement de la portion de la rue Saint-Georges
réunie à la grande cour du Lycée, portera désormais le nom de RUE GOUSSAUD.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GOUVERNEUR
(palais du)
Le
palais servait au 16e corps d’armée. Construit entre 1902 et 1904, il prend la
place de la citadelle du XVIe. Subsiste encore aujourd’hui quelques tunnels, et
les soubassements de la tour d’enfer sur lesquels a été construit le palais et
ses jardins. Le palais du gouverneur compte plus de 100 pièces et accueillait
l’empereur lors de ses visites sur Metz.
GRAND-CERF
(rue du)
De
Chaplerue aux places du Quarteau et Saint-Louis.
Sa
dénomination lui vient de l'hôtellerie du Grand-Cerf, sise à l'emplacement de
l'actuelle maison numéro 15. Au début du XIXè siècle, l'établissement existait
encore sous l'enseigne d'Hôtel de France, tenu en 1800 par un sieur Levasseur.
Cette année-là, l'hôte annonçait la vente d'un excellent vin de pays à 45
centimes la
bouteille. L'hôtel de France disparut vers 1824.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Nom
qui provient de l’ancienne hôtellerie du Grand-Cerf qui se trouvait au numéro
15 de la rue. Vers le début du XIXe siècle l'enseigne existait encore sous la
dénomination d'Hôtel de France, pour disparaître définitivement en 1824.
L’édifice sera reconstruit en 1836.
Dans
cette rue se trouve également l’Hôtel de Gournay (les Gournay formaient l'une
des grandes familles messines au Moyen-Âge). Le général de Lasalle, mort à
Wagram en 1809, était né dans cette maison le 10 mai 1775.
Dans la rue au numéro 12 se trouvait l’ancien l’imprimeur et éditeur de cartes
postales Eugène Meistertzheim.
GRAND
HÔTEL (ancien)
Rue
des Clercs. Guido Hafen, propriétaire à l’époque du Grand Hôtel, avec ses 100
chambres, salles de bains, garages et même une station essence. Aujourd’hui le
bâtiment abrite le centre des impôts de Metz.
GRAND-WAD
(rue du)
De
la rue Mazelle
au boulevard André-Maginot.
Il
existe deux hypothèses concernant l'origine du nom Wad. La première voudrait
qu'il vienne de l'ancien mot Warde qui signifiait garde. Warde serait issu de
l'allemand Wacht : garde, sentinelle. Dans les vieux titres, la rue de la Garde
est dite rue du Warde. La proximité de l'ancien rempart des Allemands pourrait
corroborer cette hypothèse. Mais Wad peut dériver aussi du latin vadum, qui
veut dire gué, gué sur la Seille proche. Sauer a constaté l'existence de quatre
autres Wades dans divers quartiers de la ville. On peut se demander pourquoi trois gués si
rapprochés (avec le Wad-Billy et le Wad-Bouton) alors qu'il y avait tout près,
dès le XIII siècle, la porte des Allemands avec un pont sur la Seille. Un acte de 1386
cite la rue du Grand-Waide. Cette rue est également nommée dans un ban de
tréfonds du XIIIè siècle.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GRANDE-ARMÉE
(rue de la)
De
la place
Saint-Simplice et de la rue Haute-Seille
aux rues Mazelle et de la Hache.
Elle
tut ouverte en 1808 sur le terrain appartenant aux religieux de Saint-Antoine
et prit de ce fait le nom de rue des Antonistes ou de rue Neuve-Saint-Simplice.
Inaugurée par un défilé des vainqueurs de Friedland et d'léna, elle troqua ces
appellations contre celle de rue de la Grande-Armée. Sur
un plan du 24 août 1807, elle figure sous le nom de rue de Berlin, probablement
pour rappeler l'entrée des Français en 1806 dans la capitale de la Prusse. A la
Restauration, elle retrouva sa première dénomination qu'elle conserva jusqu'en
1830 où elle reprit celle de rue de la Grande-Armée. C'est
la seule artère messine qui garde actuellement le souvenir de l'épopée du
Empire.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Elle
fut ouverte en 1808 sur le terrain appartenant aux religieux de Saint-Antoine
et prit de ce fait le nom de rue des Antonistes ou de rue Neuve Saint-Simplice.
Elle eut également pour nom rue de Berlin, probablement pour rappeler l'entrée
des Français en 1806 dans la capitale de la Prusse, puis retrouva sa première
dénomination jusqu'en 1830 année où elle reprit celle de rue de la Grande
Armée. C'est la seule artère messine qui garde actuellement le souvenir de
l'épopée du Premier Empire.
Les
collectionneurs de cartes anciennes remarqueront à l'angle le magasin Conrad,
ancien éditeur de cartes réputé à Metz.
GRÈVE
(rue de la)
La
place de la Grève figure encore sur les plans actuels de la ville, mais, sur
les lieux, aucune plaque ne la mentionne plus.
Le
mot grève vient du bas latin grava, plage de sable ou de gravier. La Seille
amenait là, lors des inondations, du sable mêlé de petits cailloux. Elle était
anciennement plus vaste que de nos jours. Située sur la rive droite de la
Seille, elle s'étendait depuis le pont de la Grève et l'Epaisse-Muraille,
jusqu'au moulin de la Basse-Seille, c'est-à-dire jusqu'à l'emplacement
approximatif du boulevard André-Maginot actuel. Située en dehors.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
GRILLES (pont des)
A l’origine une simple passerelle en bois traversait la Moselle à cet endroit. C’est en 1382 qu’un pont en pierre va être édifié, destiné uniquement aux passants.
Ce pont, dans le prolongement des remparts, était fortifié avec un système de grilles sous ses arches, celles-ci pouvaient descendre et empêcher ainsi toute intrusion par la Moselle.
De plus un officier de la ville en faction était chargé de percevoir un droit d’entrée pour toutes les embarcations marchandes entrant dans la ville de Metz.
Fin du XVIIIème siècle le pont se nomme Pont Royal car restauré au frais du roi Louis XV.
Deuxième guerre mondiale, comme la majorité des ponts messins, il est en partie détruit puis reconstruit à l’identique.
1980 la décision est prise d’élargir le pont, les travaux débutent en 1987 et se terminent en 1988. Voilà pourquoi l’apparence moderne côté de l’ancien abattoir tranche avec l’aspect ancien côté ville.
HACHE (rue de la)
A l’origine une simple passerelle en bois traversait la Moselle à cet endroit. C’est en 1382 qu’un pont en pierre va être édifié, destiné uniquement aux passants.
Ce pont, dans le prolongement des remparts, était fortifié avec un système de grilles sous ses arches, celles-ci pouvaient descendre et empêcher ainsi toute intrusion par la Moselle.
De plus un officier de la ville en faction était chargé de percevoir un droit d’entrée pour toutes les embarcations marchandes entrant dans la ville de Metz.
Fin du XVIIIème siècle le pont se nomme Pont Royal car restauré au frais du roi Louis XV.
Deuxième guerre mondiale, comme la majorité des ponts messins, il est en partie détruit puis reconstruit à l’identique.
1980 la décision est prise d’élargir le pont, les travaux débutent en 1987 et se terminent en 1988. Voilà pourquoi l’apparence moderne côté de l’ancien abattoir tranche avec l’aspect ancien côté ville.
HACHE (rue de la)
De
la rue de la Grande-Armée à la rue des Allemands.
Primitivement,
ce n'était qu'une petite ruelle devant l'hôtel de Conrard de Serrières. C'était
peut-être la rowelle de Repigney, citée en 1281 et en 1298, Repigney étant le
nom d'une famille qui demeurait en ce lieu. Chabert donnait de la rue
l'étymologie fantaisiste que voici : « Elle a été appelée rue de la Hache à
cause de la forme qu'elle présentait autrefois avec l'instrument de ce genre ».
Les nécrologes, ajoutait-il, constatent à Metz, dès la seconde moitié du XIIIè
siècle, l'existence d'une famille nommée Haiche ou Hache. Ce qui fit dire aussi
que la rue tenait son nom de cette famille. Cette hypothèse écrit Jean-Julien
Barbé est très problématique. La famille Haiche appartenait au Paraige du Commun.
Un de ses membres, Gilles Haiche, fut maître échevin en 1295 et mourut en 1300.
Il fut inhumé dans l'église des Frères-Prêcheurs ou Dominicains. Henri Haiche
devint le 25' abbé de Saint-Symphorien, de 1419 à 1425. Un acte du 8 février
1380 cite un nommé Anel Hache.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
HAUT-DE-SAINTE-CROIX
(rue du)
De
la place
Sainte-Croix à la rue des Trinitaires.
Elle
fut ainsi nommée à cause de sa proximité avec la place Sainte-Croix
et de sa situation dans la partie la plus haute de la vieille ville. Par arrêté
municipal de juin 1914, la rue du Haut-de-Sainte-Croix avait été réunie à la place Sainte-Croix.
Depuis, elle a recouvré sa propre dénomination.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
HAUT-POIRIER
(rue du)
De
la rue du Chanoine-Collin à la rue des Trinitaires.
Jusqu'à
la construction de la cité administrative, la rue portait le nom de rue de la Bibliothèque. Un
manuscrit de la bibliothèque municipale renferme les lignes suivantes : Au pied
de la maison des Carmes Déchaussés, du côté de Chèvremont, était un poirier
très élevé qui faisait donner le nom de rue du Haut-Poirier à cette portion de
la rue. (Manuscrit n° 160). Cet arbre existait encore au commencement du XVIIIè
siècle et fournissait, parait-il des fruits succulents. Le nom de rue du
Haut-Poirier était attribué, jusqu'après la Grande Guerre, à la
rue voisine du Chanoine-Collin.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
HAUTE-PIERRE
(rue)
Des
rues aux Ours et Poncelet à l'Esplanade.
Comme
la rue Pierre-Hardie,
elle tient probablement son nom dune pierre de criée appelée la Haute-Pierre,
adossée à la grande maison qui prit le même nom. Cette maison se trouvait à
l'emplacement de l'actuel Palais de Justice. Nous citons par ailleurs, dans la
notice sur la rue
Pierre-Hardie, un passage de la chronique rimée qui donne une
étymologie fantaisiste du nom de la rue.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
HAUTE-SEILLE
(rue)
De
la place des Paraiges à la
place Mazelle.
En
1905-1906, l'administration
allemande combla, sur tout son parcours, le canal de la Seille. L'arrêté
municipal du 25 octobre 1906 donna le nom de rue Haute-Seille à la partie de
l'ancien canal se situant entre la place Mazelle et la rue du Pont-Sailly.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Autrefois
le cours de la Seille traversait Metz, depuis la rue des Tanneurs jusqu’à la
place Mazelle. En 1906 il sera décidé de combler la Seille et détruire les
ponts pour laisser place à de nouvelles rues. Quand le canal fut comblé, un
arrêté de 1906 donna le nom de rue Haute Seille à la partie de l'ancien canal
se situant entre la place Mazelle et la rue du Pont Sailly.
Les
cartes postales les plus anciennes nous dévoilent le cours de la Seille quand
d'autres nous montrent la rue comblée au début du XXème siècle.
HAYE
(rue de la)
De
la rue du Pont-Saint-Marcel à la rue du Pont-des-Morts.
En
1770, Dom Sébastien Dieudonné écrivait :
Elle
est ainsi nommée de ce qu'elle n'était anciennement qu'un passage bordé d'un
côté par des maisons, et de l'autre par des jardins.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
HAZARD
(ancien restaurant)
Ancien
restaurant Hazard Place Saint-Simplice.
HECTOR
(ancien bazar)
Ancien
bazar face à la gare, on y trouvait jouets, papeterie, articles de chasse et
pêche, souvenirs de Metz… ce bazar était tenu à l’époque par les frères Hector.
HÔTEL
DE VILLE
L’Hôtel
de Ville de Metz, en bordure de la Place d’Armes, construit de 1769 à 1771 dans
le style classique français suivant les plans de l’architecte Jacques François
Blondel est munis d’un escalier monumental menant aux grands salons de
réception. Sa magnifique rampe est due à Cabossel et Janin. La partie du
bâtiment édifiée sur l’emplacement de l’ancienne église Saint-Gorgon ne fut
achevée qu’en 1788. L’église Saint-Gorgon avait accueilli en 1658 Jean Baptise
Colbert (1619-1683) contrôleur général des finances de France au service du roi
de France Louis XIV.
IMMACULÉE
CONCEPTION (église)
Rue
des 3 Évêchés dans le quartier de Queuleu. Elle a été réalisée à partir du
projet de l’architecte Strasbourgeois Joseph Muller dans un style Néo-Roman. Sa
construction commença en juin 1913, interrompue pendant le premier conflit
Mondial c’est un nouvel architecte nommé Collin qui reprit les travaux en 1919.
On modifia le projet initial pour des raisons financières, la hauteur de la
flèche fut abaissée de 10 mètres et la décoration sculptée fut allégée.
L’église fut consacrée le 24 juillet 1924.
Queuleu,
sur sa colline, était un lieu-dit de la communauté de Plantières. A la veille
de la Révolution, des Messins aisés se firent construire de belles demeures
(Gardeur-Lebrun, ingénieur, Ladoucette, avocat au parlement de Paris). On
comptait à peine une centaine d’habitants début 1800 sur cette colline
essentiellement cultivée de vignes. Queuleu sera rattaché à Metz en 1908.
JARDINS
(rue des)
De
la place d'Armes à la rue du Pont-Saint-Georges.
Elle
fut percée en 1754 à travers les jardins, derrière les maisons du quai
Saint-Pierre d'une part, et, d'autre part, derrière celles des rues du
Haut-Poirier (actuellement rue du Chanoine-Collin) et Chèvremont.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
La
rue des Jardins fut percée en 1754 à travers des jardins, derrière les maisons
du quai Saint-Pierre (actuel quai Félix Maréchal) d'une part, et, d'autre part,
derrière celles des rues de Chèvremont et du Haut Poirier (actuellement rue du
Chanoine Collin). Dès 1760 tous les emplacements étaient pris, il ne restait
plus une place à bâtir.
Dans
cette rue fonctionna, avant même les Malardot et Prillot, le premier atelier de
photos de Metz. Etienne Casimir Oulif (1804-1861) fut le précurseur messin
utilisant les développements naissants de la technique photographique.
Au dernier étage d'un bâtiment de la rue se trouvait également l'atelier photo de Jungblut Julius, photographe à Metz
de 1896 à 1914.
JEANNE
D'ARC (place)
Entre
les rues des Capucins, de la Glacière et des Trinitaires.
Anciennement,
quatre particuliers bâtirent leur maison sur cette place. Tout le lieu qui
entourait ces quatre immeubles fut alors nommé rue des Quatre-Maisons. Le
dégagement de l'entrée de l'église Sainte-Ségolène nécessita la démolition de
ces quatre constructions, et leur emplacement prit en 1905 le nom de place des
Quatre-Maisons, appellation qu'il abandonna pour celle de place Jeanne d'Arc
après la Grande Guerre
et le retour de Metz à la France.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
JEAN-PAUL
II (place)
La
place, à l’avant du bâtiment, destinée à accueillir le palais épiscopal ne fut
pas aménagée. La Révolution changea la destination de l’édifice après que
l’évêque de Metz était déchu de son siège épiscopal. Son utilisation comme
palais de justice ne se réalisa pas non plus et, en 1831, le bâtiment devint le
marché couvert. Au début de l’annexion allemande de 1870, il servit d’écurie
pour les chevaux. Un arrêté municipal de 1816 lui donna le nom de Place de la
Cathédrale aujourd'hui dénommée place Jean-Paul II suite à la visite du pape à
Metz le 10 octobre 1988.
Déjà
connue autrefois pour son marché aux fleurs, la place connait toujours
l'effervescence de ses jours de marchés.
JOFFRE
(avenue)
Sur
certains clichés de la rue avant 1900 on remarque combien le comblement des
fossés et la destruction des remparts a été un travail colossal. Construite au
début du siècle, à l'emplacement de cette avenue se dressait jadis le rempart
médiéval, bordé d'un fossé faisant le tour de Metz. Ce fossé venant de la place
Mazelle en passant par l’actuelle avenue Foch arrivait à la citadelle,
fortification plus développée. Vers 1903, les fossés furent comblés par la
destruction des remparts.
JURUE
(en)
De
la place
Sainte-Croix au bas de Fournirue.
Et
disait-on en Jupiter rue,
Depuis
on ne dit que Jurue,
Pour
Jupiter qui en ce lieu
Estait
adoré comme Dieu.
D'après
ce quatrain tiré d'une chronique rimée de la noble cité de Metz, il semble que
le mot Jurue soit une contraction de Jupiter-rue. Cette voie conduisait en
effet au temple gallo-romain de Jupiter qui, selon la tradition, dressait ses
magnifiques colonnades à l'emplacement actuel de la place Sainte-Croix. Le
musée de Metz conserve une main de bronze doré, grandeur naturelle, trouvée en
Jurue en 1843. Cette main semble provenir de la statue d'une divinité antique,
et il est permis de supposer qu'elle ornait le fameux temple de Jupiter.
Le
nom de Juifrue donné à cette artère en 1793 vient de ce que, à plusieurs
époques de l'histoire, des juifs demeurèrent dans le bas de la rue. D'autre part, la chapelle Saint-Genest
était connue jadis sous le nom de Synagogue ; appellation erronée, car c'est la
rue d'Enfer qui conserve les vestiges de la première synagogue messine. Des
actes de transmissions d'immeubles, passés entre les XIIIè et XVIIIè siècles,
renferment les variantes suivantes :
Jeurue,
Jurue, Haut-de-Jurue, Basse-Jurue et Petite-Jurue. Juifrue, nous dit Edouard
Sauer, figure sur un document de 1578 et, dans des actes de 1240 et de 1398, on
lit respectivement Yurue et Jehrue. Au début du XVIIIè siècle, le tronçon
compris entre la
place Sainte-Croix et la rue des Ecoles portait le nom de rue
Derrière Sainte-Croix. Rappelons que l'église Sainte-Croix s'élevait dans la rue Taison, l'angle
formé avec la rue des Ecoles. Jurue donna son nom à un des Paraiges qui se
formèrent à Metz au début du XIIè siècle.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
La
maison où aurait séjourné Rabelais vers 1547, elle fut rasée en 1955. On se
plait à dire que l’on aurait adoré Jupiter où, non loin de là, un temple fut
érigé en son honneur, sur les hauteurs de la colline Sainte Croix. Jurue, soit
une contraction de Jupiter rue. Mais Jurue résulte de Juifs rue. Juifrue est
déjà constaté au XVIe siècle et rue des juifs en 1793. On trouve à proximité
des vestiges de la plus ancienne synagogue de Metz, rue d’Enfer, ainsi qu’une
importante communauté juive qui s’installe dans le quartier.
Au
bas de cette rue reste les vestiges de l’ancienne maison où aurait séjourné
Rabelais. François Rabelais, né à Chinon en 1483, y demeura de 1545 à 1547,
envoyé à Metz pour, dit-on, en tant que agent du roi Henri II y préparer
l'annexion française de 1552. Il aurait esquissé dans cette maison son Quart
Livre de Pantagruel dans lequel il fait allusion au Graouilly, terrassé par le
premier évêque de Metz, Saint Clément. Rasée en 1955, la maison a laissé place à
la terrasse du café Mathis. Au fond du jardin on y trouve un ancien hôtel
particulier gothique du XIIe siècle, l’ordre de Malte récupère la propriété en
1565 et y aménage la chapelle Saint-Genest.
JUSTICE
(palais de)
Conçu
à l'origine pour être le palais du gouverneur militaire royal, cet immense
édifice fut construit de 1776 à 1791 par l'architecte Clérisseaux. Le bâtiment
était presque terminé quand survint la Révolution qui changea la vocation de
l’édifice en Palais de Justice. La façade, côté rue du Juge Michel, n'a jamais
été achevée. Le portail, encadré par deux immenses trophées, est surmonté d'un
groupe sculpté, "la France veillant sur ses enfants". Dans le fronton
gauche, Hercule symbolise la force ; dans celui de droite, Minerve casquée
représente la science militaire. Dans la cour, un bas-relief, à gauche,
représente le duc de Guise venant au secours des blessés de l'armée de Charles
Quint, son ennemi, lors du siège de 1552. A droite, un bas-relief rappelle
l'alliance franco-américaine lors de la guerre d'Indépendance (1778). Les
statues de guerriers représentent le duc de Guise, le duc de Montmorency, le
maréchal de Vieilleville et le duc de Gonnor. Les deux statues, côté jardin de
Boufflers, immortalisent Turenne et le maréchal de Luxembourg. Symbolisant la
hiérarchie des pouvoirs à Metz, le Palais de l'Intendant du roi, actuelle
préfecture, est beaucoup moins impressionnant. A Metz, contrairement aux autres
provinces, c'était le gouverneur et non l'Intendant qui détenait le pouvoir.
Sur
certains clichés, les plus anciens, prit à l'arrière dans le jardin Boufflers,
on retrouve la statue du cheval (De Eck & Durand 1850), de nos jours elle
se trouve devant l'édifice.
LACRETELLE
(rue des frères)
La
rangée de maisons sur la vue ancienne existe toujours, mais cachée de nos jours
par des constructions plus récentes édifiées sur l’ancien terrain vague. Ce
sont d'anciens logements des employés du chemin de fer.
Les
frères Lacretelle, sont d'origine messine, Pierre-Louis Lacretelle (1751-1824)
et Charles Lacretelle, historien (1766-1855). Charles est né à Metz le 3
septembre 1766 et fut considéré comme l’un des pionniers de l’étude historique
de la Révolution française. Auteur d'un Précis historique de la Révolution
française en cinq volumes et d'une Histoire de France pendant le XVIIIe siècle
qui lui valut un prix décennal de l'Institut, il collabora à la Biographie
universelle et fut professeur à la Faculté des Lettres. Lauréat et membre de
l'Académie de Metz, il fut un des compagnons du « Déjeuner de la Fourchette ».
Il sera nommé à l'Académie française en 1811 en remplacement d'Esménard.
De
1797 à 1799, pour sympathie royaliste, il fit deux ans de prison à la Force et
au Temple.
En
1827, il proposa à l'Académie un projet de supplique au roi pour protester
contre la loi sur la presse, cela provoqua un très vif incident à l'Académie et
Lacretelle y perdit sa place de censeur des théâtres. Il décédera le 26 mars 1855.
LADOUCETTE
(rue de)
De
Fournirue à la rue
Serpenoise.
Elle
fut formée, le 26 février 1870, par la réunion de deux anciennes artères : la
rue du Plat-d'Etain (de Fournirue à la place Saint-Jacques)
et la rue de la
Fontaine Saint-Jacques (de la place Saint-Jacques
à la rue Serpenoise).
Le vocable rue du Plat d'Etain tut vraisemblablement emprunté à renseigne Au
Plat d'Etain qui concourait à la juste renommée de la maison Daras, fondée
en 1725. Plusieurs potiers d'étain oeuvraient dans la rue. La rue de la Fontaine Saint-Jacques
devait son appellation à la fontaine adossée à la maison actuelle numéro 23. La fontaine Saint-Jacques
s'élevait primitivement sur la place Saint-Jacques. Le
monument, déjà existant en 1498, fut démoli en 1730, puis réédifié vers 1759.
Il représentait alors un beau portail d'ordre dorique et une grande statue de
l'apôtre Saint-Jacques, détruite pendant la Révolution.
L'établissement
d'un marché sur la place nécessita la dépose de la fontaine et son remontage
contre la maison numéro 23 de l'actuelle rue de Ladoucette. Cet immeuble fut
démoli en 1903 et reconstruit. La fontaine, déposée à nouveau, existe toujours.
Elle se trouve dans la cour de la maison sise aux numéros 37 et 39 de la rue du
Pont-des-Morts. La rue de Ladoucette perpétue la mémoire du baron Charles de
Ladoucette, sénateur. représentant à l'Assemblée législative, mort à Paris le
11 décembre 1869, à l'âge de soixante ans. Charles de Ladoucette mérita la
reconnaissance de la ville.
II légua plusieurs immeubles dont le revenu devait servir à
la distribution annuelle, par l'Académie de Metz. de prix d'encouragement à la vertu. Deux de ces
immeubles portent les numéros 20 et 22 de la rue.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
La
rue Ladoucette fut établie le 26 février 1870 par la réunion de deux anciennes
artères: la rue du Plat d'Étain (de la Fournirue à la Place Saint-Jacques) et
la rue de la Fontaine Saint-Jacques (de la Place-Saint Jacques à la rue
Serpenoise). La rue de Ladoucette perpétue la mémoire du baron Charles de
Ladoucette, sénateur et représentant à l'Assemblée législative, mort à Paris le
11 décembre 1869.
En
place de l'actuelle entrée de la rue du Petit Paris se trouvait autrefois la
monumentale fontaine Saint-Jacques datant de 1498. A l'origine elle se trouvait
sur la place du même nom, elle fut démolie en 1730, puis réédifié vers 1759 à
l’angle des rues de Ladoucette et du Petit Paris. La grande statue représentant
l’apôtre Saint-Jacques sera détruite à la Révolution. Elle sera ensuite
démontée et transférée 37-39 rue du Pont des Morts dans l'ancienne propriété
Baudinet en 1903.
A
l'arrière de la fontaine se trouvait la collégiale de Saint-Sauveur du XVème.
LANCIEU
(rue du)
De
la rue Serpenoise
à la rue Dupont-des-Loges.
Ce
nom ne viendrait-il pas de lincieulx (draps de lit) ? interroge Chabert. Durant
l'annexion, le traducteur allemand ne s'embarrassa aucunement du point
d'interrogation et donna sans hésitation à la rue le nom de Tuchstrasse (rue du
Drap). Edouard Sauer propose, pour cette ancienne ruelle, l'étymologie suivante
:
Elle
appartenait probablement, avant 1420, à la famille Moierier
dite Lansuelx, qui demeurait en Chappellerue. On doit admettre dit Sauer que
dans les nombreux combats livrés sur notre sol à l'époque dont nous parlons, le
sieur Moierier, armé d'une lance, s'étant fait remarquer par son courage, fut
surnommé le Lancier. Mais, selon le langage messin, pour distinguer le sieur
Moierier des autres membres de sa famille, on le désigna par ces mots: Ço
Moierier le Lansuelx, c'est-à-dire : c'est Moierier le Lancier ». Les scribes
se laissèrent aller à la plus libre fantaisie en écrivant ce surnom de
Lansuelx. Entre 1420 et 1779, ils l'orthographièrent ainsi : Lansuelx,
Lanseulx, Lanssair, Lusuel, Lanseult, Lansieult, Lancieuls, Lansieulx,
Lanserix, Lancieu, et Lansieux.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
LASALLE
(rue)
De
la place
Saint-Martin à celle de Saint-Nicolas.
Il
existait là, anciennement, une étroite ruelle appelée rue Saint-Symphorien, où
se trouvait l'abbaye bénédictine de ce nom. De 1811 à 1813, d'importants
travaux transformèrent la ruelle Saint-Symphorien en une belle et large
voie. L'arrêté municipal du 29 avril 1813, sous l'administration du baron
Marchant, maire de Metz, donna à la nouvelle artère le nom de rue Lasalle.
Antoine-Charles-Louis de Lasalle, né le 10 mai 1775 dans l'hôtel de Gournay.
rue du Grand-Cerf, devint un des plus brillants généraux de l'Empire. II mourut
à Wagram, le 6 juillet 1809, alors qu'il commandait une charge.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
LEGOUEST
(hôpital militaire)
Hôpital
d'instruction des armées Legouest ou H.I.A. Legouest. A l’origine l’hôpital
militaire d’instruction se trouvait au Fort Moselle. Une plaque commémorative
apposée en 1961 sur le bâtiment en témoigne : "Ce bâtiment édifié en 1732
aux frais du roi par Louis de Cormontaigne a servi d'hôpital amphithéâtre
d'instruction et de perfectionnement des officiers du corps de santé militaire.
Il a fourni en particulier aux Armées du 1er Empire 700 chirurgiens dont les
deux tiers succombèrent sur les champs de bataille. Il cessa ses fonctions
d'enseignement le 1 mai 1850 mais resta jusqu'en 1912 hôpital de garnison de
Metz". L’hôpital militaire le remplaçant aujourd’hui avenue de Strasbourg
a été bâti lors l’annexion allemande en 1912. Il a été construit au niveau du
bastion de défense le fort Gisors aux abords des plaines de la ville, démantelé
lors de l’agrandissement de la cité durant l’annexion allemande fin du XIXe.
Son nom, Legouest, est un hommage à un chirurgien militaire d'origine messine,
professeur agrégé et membre de l'académie de Médecine. L'hôpital Legouest comme
tous les hôpitaux militaires, est un hôpital de service public pour civils et
militaires. En tant qu’Hôpital d’Instruction des Armées (HIA), il exerce
également des activités d’enseignement pour les médecins et les personnels
paramédicaux.
LIÈVRE
(place au)
A
l'endroit où les rues Gisors et Saint-Eucaire débouchent dans la rue des
Allemands, il existe une petite place qui porte le nom de place au Lièvre. Elle
figurait déjà sur un plan de 1784. Elle tire son nom d'une grande maison,
probablement une ancienne hôtellerie, dite la Maison au Lièvre, située derrière
le choeur de l'églisedes pères Minimes. Un entrepreneur en bâtiments l'acquit,
le 6 avril 1737, pour la démolir dans le courant de la même année.
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LORRAINE
(rue de)
Dans
le quartier de Queuleu. Queuleu, sur sa colline, était un lieu-dit de la
communauté de Plantières. A la veille de la Révolution, des Messins aisés se
firent construire de belles demeures (Gardeur-Lebrun, ingénieur, Ladoucette,
avocat au parlement de Paris…). On comptait à peine une centaine d’habitants
début 1800 sur cette colline essentiellement cultivée de vignes. Queuleu sera
rattaché à Metz en 1908.
MABILLE
(rue)
De
la rue de l'Epaisse-Muraille à celle de Saint-Eucaire.
Elle
rappelle vraisemblablement le nom d'un particulier. Un acte de 1269 mentionne
en effet l'existence à Metz d'une famille Mabille. En 1893, la démolition de
deux immeubles, du côté de Saint-Eucaire, permit un important élargissement de
la rue.
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MAGASIN-AUX-VIVRES
(rue du)
Dans
le quartier du Fort-Moselle. Elle va du quai Richepance à la place Cormontaigne.
Sa
dénomination actuelle date du 13 novembre 1846. Elle la tient d'un vaste
bâtiment construit en 1782, servant de dépôt devivres aux troupes de la
garnison, et qui occupait tout un côté de la rue.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
MAGASIN
AUX VIVRES (ancien)
De
nos jours le bâtiment héberge un hôtel de luxe et un restaurant étoilé. En
1556, Henri II, alors roi de France, décide de raser le quartier le plus riche
de la ville afin d’accroître la protection de la cité en y construisant la
Citadelle. Seul furent conservées la chapelle des templiers et l'église de
Saint-Pierre aux Nonnains. La citadelle connut à son tour le même sort et fut
détruite pendant la Révolution. Le magasin aux vivres est le dernier vestige de
la Citadelle, il fut construit pour le stockage des aliments. Les escaliers
construits à chaque extrémité du bâtiment datent du XVIe siècle.
À
côté, l'Arsenal, de nos jours une salle de concert. Ancien bâtiment militaire
appelé Arsenal Ney construit après la Citadelle, sous les ordres de Napoléon
III entre 1860 et 1864. A l'origine composé de quatre bâtiments en rectangles,
l'aile ouest est démolie en 1986. Trois ans plus tard a lieu l'inauguration de
la nouvelle salle de spectacle.
MANDELLA
(place Nelson)
Dénommée
en 1793 place du Pont de l'Isles, elle devint ensuite Place du Saulcy. Saulcy
puisque le lieu était une saussaie écrit l’historien Chabert : "A une
époque très ancienne, la Moselle fut arrêtée dans son cours en avant des murs
de Metz et détournée de sa direction rectiligne par une forme de digue
submersible (actuelle Digue de la Pucelle) et de nombreuses levées de terre
plantées de saules".
La
place est renommée Place Nelson Mandela, en hommage à cet ancien premier président
sud-africain noir. Après avoir passé des années en prison, il restera le
symbole de la lutte contre discrimination raciale. Il est décèdé le jeudi 5
décembre 2013. L’inauguration de la place le 11 février 2014 est une date
symbolique puisque c’est ce jour où Nelson Mandela fut libéré en 1990.
MARCHANT
(rue)
De
la place des Maréchaux au boulevard Paixhans.
La rue Marchant doit son nom actuel
à l'arrêté municipal du 9 février 1835, et consacre la mémoire du baron
Nicolas-Damas Marchant (1767-1833), maire de Metz du 1°' novembre 1805 au 7
février 1816, sauf une courte interruption. Il habita la maison numéro 11, qui
appartenait déjà à ses parents. Auparavant, la rue portait le nom de rue des
Grands-Carmes. Les Grands Carmes s'étaient établis à Metz en 1255, avec
l'autorisation du roi Saint-Louis. Puis ils se fixèrent dans la partie basse de
la rue en Aiest où, en 1275, ils jetèrent les fondements de la magnifique
église dont la construction ne fut achevée qu'en 1415. La Révolution dispersa
les Grands Carmes. Des vestiges de l'église subsistent à l'angle de la rue Marchant et du
boulevard Paixhans. « La voie qu'on appelait en Aiest écrit Edouard Sauer dans
La Croix de Lorraine avait son entrée en haut de la rue Taison, suivait la
rue des Trinitaires actuelle, la petite place des Maréchaux, entrait dans la
rue des Grands-Carmes et aboutissait au grand Meize ou grand Jardin, vaste
terrain qui fut transformé, en 1552, lors du siège de Metz, en un camp
retranché appelé retranchement de Guise.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Le
nom actuel de la rue évoque le souvenir du baron Nicolas-Damas Marchant, né le
11 Décembre 1767 à Pierrepont en Meurthe et Moselle, officier de la légion
d'honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, médecin militaire et ancien
maire de Metz (1805-1816). Il habitera la maison familiale au numéro 11 de la
rue. Nicolas-Damas Marchant décède le 1er Juillet 1833 à Metz.
Au
départ du boulevard Paixhans, en montant vers l'église Sainte-Ségolène, sur la
droite, les vestiges d'une église qui passait pour un chef-d'oeuvre de
l'architecture du Moyen-Âge. Ses arceaux gothiques surgissent encore à l'angle
de la rue Marchant et du boulevard Paixhans, il s’agit de l'ancienne église et
couvent des Grands-Carmes (ne pas confondre avec l’ancienne église des
Petits-Carmes, actuellement une partie du musée de la Cour d'Or). L'édifice
originel semble daté du XIIe siècle, puis rénové et transformé fin du XIVe
siècle sur des plans de Pierre Perrat, qui fut l'un des architectes de la
cathédrale de Metz. La Révolution dispersa les Grands Carmes installée depuis
1255 dans la ville. L'édifice sera arasé en 1818.
MARÉCHAL
(quai Félix)
Dénommé
Quai Saint Pierre en 1561, année où les religieuses du monastère de Saint
Pierre, évincées de leur couvent par la construction de la Citadelle,
rejoignirent la commanderie de Saint Antoine. D’après certains documents,
l’ouvrage portait aussi les appellations de Quai de la Moselle et Quai des
Moulins. Enfin, en 1871, il prit le nom de Quai Félix Maréchal en souvenir du
maire de Metz, ancien docteur en médecine, décédé au cours de l’année. A cet
endroit se tenait, avant la dernière guerre, le marché aux puces et à la
ferraille. Ce qui valut parfois à ce lieu le nom de Quai de la Ferraille.
MARÉCHAUX
(place des) Saint-Georges.
Elle
devait son nom à la corporation des maréchaux.
Comme
tous les lèvres et autres artisans travaillant les métaux, les maréchaux
choisirent saint Eloi comme patron. D'où probablement, la chapelle Saint-Eloi
dans l'ancienne église Saint-Ferroy.
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MAURICE-BARRÈS
(rue)
De
la rue Lasalle
à la rue Châtillon.
Anciennement,
elle avait nom rue des Prisons Militaires. Ces bâtiments furent édifiés de 1739
à 1742 sur l'emplacement des vieux remparts, à côté des prisons civiles
appelées prisons royales. Au début du XVIII siècle, la partie de la rue proche
de l'église Saint-Martin formait une ruelle tortueuse et malpropre appelée
Cul-de-Sac de Chaude-Ruelle ou de Chandellerue, ou encore Petite rue Saint-
Martin, rue Derrière Saint-Symphorlen et ruelle du Pré. Elle menait à la
chapelle du Pré détruite lors du siège de 1552. La rue reçut en 1924 le nom de
rue Maurice-Barrès pour honorer la mémoire du grand écrivain lorrain, membre de
l'Académie française, né à Charmes en 1862 et mort à Paris en 1923.
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MAZELLE
(place)
Entre
le boulevard André-Maginot, les rues Haute-Seille et d'Asfeld, et l'avenue
Jean-XXIII.
Pour
l'origine du nom, reportons-nous à la notice sur la rue Mazelle.
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MAZELLE
(rue)
De
la place des Paraiges à la
place Mazelle.
Dès
l'époque gallo-romaine, ce secteur de la ville revêtait déjà une certaine
importance. Des fouilles, exécutées en 1858 pour la pose d'une conduite d'eau,
exhumèrent, à deux mètres cinquante de profondeur et sur une longueur d'environ
trois cents mètres, un tronçon de route romaine. Il s'agissait probablement de
la tête de la voie qui partait de la porte de Seille pour se diriger vers
Argentoratum (Strasbourg). Depuis la maison numéro 37 jusqu'au numéro 6 écrit
Charles Abel dans un rapport à la Société d'Histoire et d'Archéologie nous
avons remarqué une rue romaine très apparente, présentant trois couches bien
caractérisées... ,>.
Les
fouilles permirent de découvrir quantité de vestiges et d'objets divers. Nous
empruntons au rapport cité plus haut, paru dans L'Austrasie de juin 1858, les
passages suivants : « Lors des premières exfoliations, nous avons pu constater
que la pioche venait de déterrer six grosses colonnes en pierre grisâtres
présentant 0,55 m
de diamètre. Le piédestal était un cube taillé dans la même roche que le fût et
présentait 0,76 m
de face sur 0,65 m
de côté. L'entrecolonnement était de cinq mètres. Ces colonnes étaient placées
suivant une ligne droite faisant un angle de 45 degrés avec la rue actuelle, à
partir de la maison numéro 35. Les fragments de ces fûts de colonnes étaient
d'inégale grandeur. Le plus grand tronçon portait 0,90 m, le plus petit 0,44 m. La contre-partie de
ces colonnes gisait à côté du piédestal, ensevelie dans une couche de débris de
tuiles entremêlés de poteries et monnaies romaines... « Plus avant, vers la
place du Pont-Sailly poursuit Charles Abel à la hauteur de la maison numérotée
10, des débris d'autres colonnes nous sont apparus à 1,95 m de profondeur. Elles
avaient 0,60 m
de diamètre. Assises sur un piédestal, comme les précédentes, leur base était
sculptée et présentait des moulures qui semblaient usées par le frottement de
roues. Elles étaient au nombre de quatre, l'entrecolonnement n'était pas
régulier. Il reste à déterminer quelle était la destination de l'édifice dont
faisait partie cette colonnade. Remarquant le défaut de tore, de sculptures à
la base, et l'absence de chapitaux et de frises, et le grand nombre de tuiles,
nous avons pensé que cette disposition de la construction répondait à celle
d'une halle, d'un marché. Une fois cette hypothèse admise, nous l'avons
corroborée de la présence des ossements d'animaux, ce qui dénote une boucherie
ou un marché à viande. « Or, un marché aux viandes s'appelait en latin
macellum. La colonne rostrale, élevée à Rome en l'honneur du consul Caius
Diullius, l'an de Rome 493, portait une inscription où se trouvait déjà le mot
macellum. Le marché aux viandes de Rome fut construit sous Néron, et à cette
occasion fut frappée une médaille qui en donne la configuration. C'était
un bâtiment précédé d'une colonnade, tout comme a dû l'être l'édifice messin de
la rue Mazelle,
colonnade qui faisait, en cas de pluie, l'office de nos arcades de la place Saint-Louis.
Le
macellum de Néron, dit Montfaucon, s'appelle encore aujourd'hui, à Rome,
macello, et, en certains pays de France, mazel : c'est une boucherie. La rue Mazelle conclut
Charles Abel semble donc devoir son nom à un ancien marché élevé sous les
Romains, détruit par les barbares, et dont les ruines ont été pendant des
siècles converties en terrains vignobles pour redevenir ensuite un lieu
d'habitation La copie d'un acte d'aman de la fin du Xlll° siècle cite le nom de
porte Mezels. En date du 14 mai 1474, un nommé Trainel, messager de la cité,
logeant en la rue Mezelle,
se voit gratifier de 60
livres pour bons et loyaux services. Un ban de tréfonds de
1478 constate que la rue
Mezel, dans son parcours entre l'église Saint-Maximin et
l'actuelle place Mazelle, est nommée bourg, ensuite quartier de Saint-Mamin.
Or. Mezels ou Omezels signifiait lépreux. D'où la thèse de certains érudits qui
font dériver Mazelle de lépreux. Ils avancent, pour étayer leur opinion,
l'ancienne existence d'une léproserie Outre-Seille. II se peut cependant que du
fait de cette ladrerie dont l'existence est fort contestée à cet endroit et
pendant une certaine période, le nom de Mazelle se soit transformé
momentanément en celui de Mezels. Mais Mezel peut aussi n'être qu'une déviation
orthographique de Maizelle, dénomination que nous retrouvons dans de nombreux
écrits.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Vue
à l'angle de la place des Charrons. Des fouilles pour la pose d’une conduite
d’eau en 1858 révélèrent la présence d’une voie Romaine à cet endroit. On y
trouva aussi bons nombres d’objets d’époque. La rue Mazelle semble devoir son
nom à un ancien marché élevé sous les Romains, détruit par les barbares, et
dont les ruines ont été pendant des siècles converties en terrains vignobles
pour redevenir ensuite un lieu d'habitation. Mais le nom Mazelle prête encore à
équivoque, Macellum (marché) pour certains et Mozels (lépreux) pour d’autres.
MEXICO
(rue de)
De
la rue du Champé à la rue des Tanneurs.
En
1666, on lui donna le nom de rue de Mexico, en souvenir de l'entrée des troupes
françaises à Mexico, en 1863.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
MICHEL-PRAILLON
(rue)
De
la rue du Pontiffroy à celle de la Caserne. Actuellement
disparue.
Elle
s'appelait primitivement rue Bralllon. Ce nom est-il synonyme de bruit ?
demande Chabert. C'était en tout cas l'avis des propriétaires du lieu qui, le
23 septembre 1844, au nombre de vingt, signèrent une pétition demandant le
changement de cette dénomination. Ils prétendaient que ce nom, qui semble
dériver du mot brailler, est loin d'être en rapport avec les habitudes
paisibles des habitants de cette rue ; Il serait donc convenable de le
remplacer par un autre, qui aurait une signification mieux déterminée.
(Jean-Julien Barbé).
Et
de prier l'administration de donner à cette ruelle le nom de Montpensier, en
souvenir du passage à Metz de ce prince. En 1868, la commission municipale
proposait de lui attribuer celui du Maréchal Molitor. Le nom de rue du Braillon
se trouve sur un document de 1675. Au cours du XVIIè siècle, nombre d'actes
mentionnent la rue
Braillon. Par quoi remplacer ce mot mal sonnant ? La chance
voulut qu'un certain Michel Praillon, issu d'une ancienne famille messine,
devint maître échevin en 1554. De Braillon à Praillon, il n'y avait qu'un pas
qui fut vite franchi, donnant ainsi satisfaction à tout le monde.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
MINIMES
(rue des)
De
la rue des Allemands à celle du Petit-Champé.
Son
nom lui vient du couvent des Minimes. En 1602, le cardinal de Guise envoya à
Metz des religieux Minimes ou frères hermites du frère François de Paul, et
leur donna une maison sise près de la citadelle. Le roi Henri IV les confirma par
lettres patentes en 1604. La même année, les religieux échangèrent leur
immeuble contre l'hôtel de Charles du Marteau, seigneur de Mardigny, dans la
rue des Allemands. Le couvent couvrit bientôt un vaste espace compris entre
cette dernière rue et celle du petit Champé. II arrivait assez près de
l'emplacement de la rue
Gisors, ouverte en 1736. Les Minimes édifièrent une église,
consacrée en 1640 et démolie en 1811. Six maisons, les numéros 70 à 80 de la
rue des Allemands occupent son emplacement. Les caves du numéro 74 conservent
des vestiges de la crypte, avec des piliers ronds à chapiteaux grossièrement
taillés. Le couvent, où fleurissaient les sciences, fut supprimé à la
Révolution.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
MIXTE
(pont)
Le
pont Mixte, à Metz-Nord, dans le prolongement de la rue du Fort Gambetta. Il
permettait à la ligne de chemin de fer Metz-Thionville édifiée en 1908 de
traversée la Moselle. Il est détruit lors du deuxième conflit mondial. Le
tablier écroulé côté Woippy ne sera pas rétabli dans l’esprit du pont ancien,
une construction nouvelle en fer fait aujourd’hui la jonction avec la partie en
pierre. A sa reconstruction son élargissement permettra également aux voitures
d’y circuler. On remarque aisément cet élargissement côté sud du pont, partie
où passe la voie de chemin de fer. Les piles du pont sont désormais différentes
dans leur architecture. De même pour l’ensemble du tablier, il est
longitudinal, en béton, tandis que l’autre côté est resté en pierre avec ses
arcades (sauf la partie démolie).
MONDON
(place Raymond)
Avant
1900 les remparts et fossés protégeant Metz se situaient à cet endroit. Les
allemands, après l’annexion de Metz, décide d’établir à cet emplacement un
quartier impérial. Cette place devait symboliser le pouvoir allemand avec le
pouvoir financier, représenté par la Banque impérial, le pouvoir de l’industrie
et du commerce, avec la Chambre des métiers, le pouvoir militaire, avec la
caserne Prince-Frédéric-Charles et le pouvoir religieux, qui lui ne sera jamais
représenté, la Première Guerre Mondiale empêchant la construction de l’église.
Elle aurait due occuper le pâté de maisons face à l’ancienne gare place du Roi
George.
Nommée
un temps place Déroulède, l’actuelle dénomination de la place perpétue le
souvenir de Raymond Mondon maire de la ville de Metz de 1947 à 1970.
Au
centre de cette place, début 1900, trônait autrefois la statue de Frédéric III,
le deuxième empereur allemand. Son père, roi de Prusse, fut proclamé premier
empereur d’Allemagne dans la galerie des Glaces du château de Versailles après
la défaite Française en 1871. La statue de Fréderic III fut érigée par son fils
qui devint troisième empereur d’Allemagne, Guillaume II.
Anecdote
datée du 7 juin 1867. Lors de l'Exposition universelle à Paris, un dîner
prestigieux eut lieu dans le grand restaurant parisien La Tour d’Argent, nommé
à cette époque Le Café Anglais. Ce repas réunissait le tsar Alexandre II,
l’héritier au trône Alexandre III, le prince Otto Von Bismarck et le roi de
Prusse Guillaume Ier. Le dressage de cette table existe toujours ; assiettes,
verres, couverts d’époques, et même le menu, le tout est préservé sous une
cloche de verre au restaurant de la Tour d’Argent et a pour nom le dîner des
trois empereurs.
Place
Alexandre Monpeurt
Place
de l’église dans le quartier de Magny.
MONNAIE
(rue de la)
De
la place
Saint-Simplice à la rue de l'Abreuvoir.
Elle
s'appelait primitivement rue Derrière-Saint-Simplice. Le premier atelier
monétaire messin se trouvait dans la rue des Murs. Le 1er janvier 1435, la cité
le transféra dans une vaste maison de la petite rue Derrière-Saint-Simplice. Ce
nouvel hôtel de la monnaie donna son nom à la rue. II fonctionna
jusqu'en 1793. En 1804, la ville céda les bâtiments au bureau de bienfaisance
qui les revendit en 1810 à des particuliers. En 1905, la municipalité les
racheta pour les démolir (en 1906-1909). Elle éleva à son emplacement une
école, ouverte en 1911.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
MONNAIE
(ancien de la)
Restauré,
l’Hôtel de la Monnaie se trouve non loin de ce qui était La Place du Change,
l’actuelle Place Saint Louis. Grande cité marchande au Moyen Age, la ville de
Metz eut le droit de frapper sa monnaie. Construit en 1435, il fut ravagé par
un incendie en 1654. Reconstruit, les dernières monnaies municipales y furent
fabriquées jusqu’en 1661. Le Parlement de Metz décida en 1662 la suppression du
monnayage municipal et abandonna au Roi ses privilèges de droit régalien de
fabrication des espèces. Malgré l’édit du 22 juillet 1679 de démonétiser les
monnaies municipales de Metz, elles continuèrent encore de circuler pendant
plus de cinquante ans. L'Hôtel de la Monnaie de Metz fut désaffecté, revendu
mainte fois et, en 1904, étant devenue un taudis insalubre occupé par plus
d’une centaine habitants, des travaux de démolition commencèrent. En fait
l'ensemble ne fut pas totalement détruit, il subsiste des vestiges du bâtiment
original et en particulier l'escalier dans sa tourelle polygonale ainsi que la
balustrade aujourd'hui classés Monuments Historiques. On construisit à la
place, entre 1909 et 1911, la "Münzschule", comportant 2 écoles
élémentaires jumelles pour garçons et filles. Les bâtiments subsistant
aujourd’hui abritent toujours une école.
La
traçabilité des monnaies aident le numismate à la cotation de ces dernières. AA
= Metz.
MONTIGNY-LÈS-METZ
C'est
à Montigny-lès-Metz que l'on trouve le magnifique Jardin Botanique. Édifié en
1719 il était alors le parc d'une résidence d'été prestigieuse, le Pavillon
Frescatelly, édifié pour Philippe d'Aubertin de Bionville, Maître échevin de
Metz
Après
avoir appartenu à plusieurs notables, il est racheté par la ville de Metz en
1866. Le parc de plus 4 hectares est transformé en jardin paysager. Un jardin
botanique existe bien déjà à Metz à cette époque, il se trouve rue du Tombois,
dans le couvent des Capucins. Il va alors être transféré à son endroit actuel.
De
nos jours on peut y découvrir la roseraie et son jardin à la française, se
balader dans les jardins à l’anglaise, son arboretum, ses bassins et sculptures
dont une œuvre du sculpteur messin Christophe Fratin, grand sculpteur animalier
français du XIXème, représentant des aigles attaquant un cerf. Édifié dans un
premier temps sur l’esplanade, l’ouvrage sera déménagé au jardin en 1890.
Et
souvenir trop souvent oublié, la ville de Metz a organisé l’Exposition
Universelle au XIXe siècle. Après Londres en 1851, New York en 1853 et Paris en
1855, Metz devenait en 1861 la quatrième ville à accueillir l’Exposition
Universelle. Et un des rares témoins visibles encore de nos jours de cette
Exposition Universelle est la serre utilisée dans le pavillon où l’on présenta
l’horticulture à l’Esplanade, cette œuvre du ferronnier messin Dominique Pantz
sera déplacée en 1886 dans l’actuel Jardin Botanique.
La
Rue de Pont-à-Mousson, grand axe à la sortie de la ville, au XIXe elle faisait
partie du chemin des courriers postaux, nommée Route Nationale 57. Crée en 1824
elle succède à la Route Impériale 76. Le tronçon ne cessera de grandir, d’abord
Metz Epinal, puis jusqu’à Besançon vers 1887 pour aujourd’hui arriver à
Ballaigues en Suisse.
En
1850 Metz était relié à Nancy par chemin de fer. Cette ligne passait sur un
pont situé rue de Pont à Mousson jusqu’à l’actuelle Place du Roi Georges ou se
trouvait l’ancienne gare de Metz. Une deuxième ligne vit le jour en 1854, la
ligne pour Thionville, longeant celle de Nancy sur une partie et passant également
au-dessus de la rue de Pont à Mousson, un deuxième pont fut construit. Cette
ligne sera affectée au trafic des marchandises lors de la construction de la
nouvelle gare de Metz. Le pont en pierre sera détruit pendant les bombardements
de 44 et le second, le pont métallique, déplacé en 2002. Seul témoins sur place
aujourd’hui, les renforts en pierres de chaque côté de la rue ainsi que le pont
métallique déplacé sur le côté du talus dans les ronces. Un troisième pont sera
construit, quelques mètres plus loin, celui utilisé aujourd’hui.
Jadis les terrains étaient hors des enceintes de la ville, et
c’est à proximité de l'ancien hôpital Bon-secours que se trouvait l’Abbaye Saint-Arnould. Les Allemands, avant
1914, avaient prévu d'urbaniser ce quartier. Ils eurent le temps d'édifier
quelques grands bâtiments publics dont le lycée Georges de la Tour, le lycée
Louis Vincent, l’hôpital Bon-secours, mais peu d'immeubles d'habitation. La
guerre arrêta les projets. Dans cette extension de l’urbanisation, entre les
deux guerres, il fut décidé de la création d'une nouvelle paroisse. C’est en
1929 que la chapelle provisoire sera bâtie. Dessinée par
l'architecte Dedun, elle fut inaugurée le 30 mars 1930. L'évêque décida de la
dédier à Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Elle sera en service jusqu’en 1954.
La raison pour laquelle on peu trouver des clichés avec les deux églises. On y trouvera en lieu et place le Ciné 35, puis vers 1969 le cinéma Pax
et La boîte à films, petite salle attenante, arasé en 1989 pour laisser place à
une crèche, l’école primaire et maternelle Sainte-Thérèse. Certains se
souviendront peut-être à coté, angle XXème Corps et Ch. Pêtre, deux classes en
"préfabriqué" d'alors, de couleur jaunâtre. Il faudra attendre 1938
pour que débutent les travaux de l’église actuelle. Interrompus par la Seconde
Guerre Mondiale, les allemands hostiles à son esthétique, projetèrent même de
démolir les fondations déjà entamées. Les travaux reprirent en 1950 pour
s’achever en 1954. En 1963 s’élèvera à 70 mètres le grand bâton de pèlerin. Le Temple sera construit en
1892 et l'église Saint-Joseph
en 1903.
MONUMENT
AUX MORTS
Commémoration
de l’Alsace et la Moselle rendues à la France en 1918, cette œuvre sculptée par
Niclausse en 1935, a pour inscription «Aux enfants de Metz morts victimes de la
guerre». Paul François Niclausse, sculpteur, est né à Metz en 1879, il décédera
à Paris en 1958. Cette œuvre monumentale, de style Art déco, représente la mère
du combattant tenant dans ses bras son fils, gisant nu (interprétation de la
Pietà ou Vierge de Pitié). Au-dessus de l’œuvre trois hauts-reliefs. À chaque
extrémité des Poilus, libérateurs de la ville, et au centre des victimes
civiles de la guerre.
En
1940, quand les allemands reprennent la ville de Metz, ils suppriment les
hauts-reliefs et son inscription en cassant tout simplement la partie haute du
monument. Le monument défiguré peut ainsi convenir à leurs morts. De nos jours
c’est sous cette forme que le monument existe, Square Galliéni à Metz.
MOYEN-PONT
(rue du)
De
la rue Sainte-Marie
au Moyen-Pont.
Le
Moyen-Pont enjambe l'ancien bras navigable de la Moselle, que bordait la
première enceinte de défense. II connut plusieurs noms successifs :
premier
pont des Morts
pont
des Barres (grilles)
haut
pont des Barres, pour le distinguer du bas pont des Barres ou pont des
Basses-Grilles
pont
des Pucelles, du nom d'un monastère voisin de bénédictines
pont
du District en 1793
pont
des Hautes-Grilles
moyen
pont des Morts
et
enfin, par abréviation, Moyen-Pont.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
MOYEN-PONT
(pont)
La
dénomination complète du Moyen Pont est Moyen Pont des Morts. Il se situe dans
le prolongement du Grand Pont des Morts. L’appellation Pont des Morts est liée
à l’hôpital Saint-Nicolas chargé au XIIIe siècle de sa reconstruction en pierre
et de son entretien. En échange l’établissement hospitalier percevait par une
ordonnance de 1282 un curieux impôt provenant de la revente du meilleur
vêtement de chaque mort de Metz. Cette explication est contestée. Certains
prétendent que le préalable pont en bois portait déjà le même nom. C‘est du
Pont des Morts que les criminels condamnés à la noyade étaient précipités dans
la Moselle.
Construit
entre 1282 et 1313, il est transformé en 1336, puis en partie détruit en 1862
pour être par la suite entièrement restauré et élargi. Les trois premières
arches sont reconstruites après leur complète destruction par les
bombardements. Pont fortifié, on découvre encore sous sa première arche une
ouverture qui permettait de faire descendre les grilles et de bloquer ainsi
l'accès de la ville par la rivière. A l'extrémité du Moyen Pont, le passant
peut encore voir le sous bassement de la tour crénelée du XVe siècle qui
n‘existe plus de nos jours. Le Moyen Pont était à l’origine protégé par un
château bâti vers le IXe siècle, restauré au XVe puis démoli vers 1740. Dans la
partie basse de la tour se trouvait, au XVIIIe siècle, une fabrique de fil de
fer, une scierie et au siècle dernier des bains publics. Suite à l’effondrement
d’une partie des murs, l’édifice fut arasé en 1934.
MÜNCHENER-BÜRGER-BRÄU
(ancien)
A
l’angle de l'avenue Schumann et de la rue du Coëtlosquet se trouvait le Münchener
Bürger-Bräu, un restaurant avec sa verrière et un magnifique jardin intérieur.
Après la première guerre mondiale il prendra le nom de La Grande Taverne
Lorraine.
Aucun
bâtiment de l'époque ne subsiste de nos jours, la Maison des associations et
des commerces ont pris place dans un nouvel édifice à briques rouges.
MULLER
(anciens cycles)
Les
Cycles Muller étaient installés En Fournirue.
MURS
(rue des)
De
Fournirue à la rue de la Glacière.
A
la fin du IIIè siècle, devant le danger de nouvelles invasions barbares, les
habitants de Divodurum élevèrent hâtivement des fortifications autour de la ville. Pour
l'édification rapide de cette enceinte, ils employèrent des matériaux prélevés
aux monuments et aux riches villas de la périphérie. On a
retrouvé ainsi, à la base des murailles, de nombreux débris de sculptures
gallo-romaines qui enrichissent aujourd'hui les galeries lapidaires de notre
musée. Nous connaissons à peu près l'emplacement de cette première enceinte.
Des traces en subsistent en plusieurs endroits de notre cité. Les travaux du
nouvel îlot Saint-Jacques mirent à jour une magnifique partie de soubassement
entre la rue du Change et la partie démolie de la rue de la Chèvre, vers le bas
de Fournirue. Composée de pierres sculptées, pour la plupart des stèles
tombales, elle a été démontée et transportée au musée.
La
rue des murs est construite sur les substructions de ces murailles et conserve
leur souvenir. On disait jadis rue sur les Murs. En 1513, trois ou quatre
maisons s'écroulèrent dans la rue des murs lesquelles estoient faictes et
fondées dessus le viez mur de la vieille cité, pourquoi ladite rue ce appel
dessus le mur, et l'on découvrit à leur base plusieurs sculptures et
inscriptions romaines. Et ce fut alors veu, écrit Philippe de Vigneulles, que
par dessoubz les aultre maison, sont ainssy que ce contenait la dite vieille
muraille ez cloeson de la vieille cité ez tout du loing, sont en réponse
perreille ymaige et figure de diverse sorte.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
NANCY
(avenue de)
Autrefois
la Citadelle du XVIe protégeant la cité au niveau de l'actuel palais du
Gouverneur ne permettait pas de sortir de la ville à cet endroit. Les chemins
nommés Route de Nancy à Metz permettaient de contourner la Citadelle en
longeant le canal de la Moselle, ou de passer par l'ancienne Porte
Saint-Thiébault, et se rejoignaient au niveau de l'ancienne Lunette d'Arçon.
En
1852 la seconde Porte Serpenoise (la première, formée d'une rotonde fut
détruite en 1561) permettait une nouvelle sortie de la cité.
Début
du XXe siècle l'expansion de la ville amène aux remblais des fossés et à la
destruction des portes et remparts. La démolition d'un des bâtiments de la
Bayern Kaserne (Caserne Barbot, faisant parti d'un ensemble de casernes appelées
Prinz-Friedrich-Karl Kaserne construite en 1890) permit le percement de
l'avenue de Nancy. En 1952 une portion de l'avenue prit le nom de avenue de
Lattre de Tassigny.
NEUFBOURG
(rue du)
De
la place
Saint-Nicolas à la place Saint-Thiébault.
Elle
tient son nom du bourg qui se trouva enclavé dans la cité, au XIIIè siècle,
lors de la construction de la seconde enceinte.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Depuis
la place Saint-Nicolas jusqu’à la place Saint-Thiébault. La rue du Neufbourg
tient son nom du bourg qui se trouva enclavé dans la cité, au XIIIe siècle,
lors de la construction de la seconde enceinte protégeant Metz. Auparavant
cette partie de Metz n’était que terrain et vergers (cerisaies près de la place
Saint-Nicolas) et elle se trouvait au dehors de l’ancienne enceinte de la
ville.
NEXIRUE
(en)
De
la rue du Palais à la
rue Poncelet.
Le
manuscrit numéro 104 de la bibliothèque municipale donne ainsi l'explication de
ce nom curieux : Le nom de Nexirue est un nom dérivé du mot latin Nexere ou
Nexare, qui signifie faire mourir ou donner la mort. Entre cette rue
et celle des Clercs existait jadis une petite place où se faisaient les
exécutions criminelles. Un acte de 1578 cite une place en Nexirue derrière le
palais (ancien palais de justice). Cette place, dit Sauer, était
incontestablement l'endroit occupé aujourd'hui par l'immeuble numéro 26 de la
rue du Palais. La chronique rimée de la ville de Metz, parue en 1697, donne le
renseignement suivant :
Nexerue
estait un lieu propice
A
faire le criminel office.
Ecartons,
sans nous y arrêter, l'hypothèse d'un savant allemand selon lequel le nom de
Nexirue viendrait d'un certain Nicetius, évêque de Trèves. Sauer cite
différentes orthographes du nom :
en
1220 et en 1446 Neccirue
en
1221 Nequinrue
en
1246 Neckesirue
en
1258 Naikesierue
en
1271 Nexecerie
en
1301 Niquisairue et Nikisierue
en
1302 Nikesierue
en
1360 Neikeclerue
en
1430 Acquecerue
en
1437 et en 1522 Eccerue
en
1463 Aieccerue
en
1486 Naequecerue
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
NEY
(avenue)
De
la rue des Clercs à l'avenue De Lattre de Tassigny.
Elle
s'appelait auparavant avenue de la Citadelle. En 1904, lors de la démolition de la
Citadelle, elle fut prolongée jusqu'à l'avenue de Nancy, c'est-à-dire jusqu'à
l'actuelle avenue De Lattre de Tassigny. Elle porte le nom d'avenue Ney, parce
que s'y dresse en bonne place, devant l'Esplanade, la statue du maréchal Ney,
oeuvre capitale du sculpteur Charles Pêtre, inaugurée le 15 août 1860, sous la
présidence du maréchal Canrobert.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
NEY
(caserne)
Ancienne
caserne du génie, de nos jours la caserne Ney. En 1556, Henri II, alors roi de
France, décide de raser le quartier le plus riche de la ville afin d’accroître
la protection de la cité en y construisant la Citadelle. Seules furent
conservées la chapelle des templiers et l'église de Saint-Pierre aux Nonnains.
La citadelle connut à son tour le même sort pendant la Révolution. La
destruction de celle-ci de 1790 à 1816 laissa des terrains libres que l'armée
revendiqua, et, par ordonnance du roi en 1831, remis au Génie.
En
1832, les autorités militaires prirent la décision d'y édifier une caserne
devant permettre de loger un régiment du Génie de deux bataillons. Les travaux
débutent en décembre 1833. Les bâtiments (à l'exception de celui du fond avec
une toiture à double pente) furent construits à l'origine avec des toits en
terrasse mettant l'édifice à l'épreuve des projectiles de l'époque. Les combles
et la toiture actuels ont été rajoutés en 1911 par les Allemands.
Les
deux pavillons de garde situés à l'entrée furent édifiés en 1844. Ornés de
bas-reliefs, symbole du Génie représentant la cuirasse et le casque "pot
en tête" imposés par Vauban à ses ingénieurs pour diminuer les pertes
durant les guerres de siège. Ils ont été dessinés par les frères Husson puis
sculptés par le messin Gustave Hennequin entre 1852 et 1854.
NEY
(statue du maréchal)
Sur
l'Esplanade. Le maréchal Ney, prince d’empire sous l’empereur Napoléon Ier, est
né en 1769 à Sarrelouis. Il fit sa formation militaire dans le régiment des
hussards de Metz. Exécuté par le nouveau régime en 1815, c'est en 1853 que la
municipalité de Metz décide d’honorer sa mémoire. En 1855 le sculpteur Charles
Pêtre termine l'oeuvre actuelle, inaugurée en août 1860. (Charles Pêtre (ou
Pètre) de son vrai nom Pette, changé pour échapper aux quolibets. Sculpteur
français né à Metz en 1828). Déboulonnée par les Allemands, la statue échappe de
peu à la destruction en étant entreposée dans le jardin du couvent des
Franciscains. Elle réapparaîtra après la guerre.
NOTRE
DAME DE L’ASSOMPTION (église)
Rue
de la chèvre. C'est dans cette église que Verlaine fut baptisé en 1844. La rue
s'appelait à l'origine rue des Gournay et prit, au XVIe siècle, le nom de
Collignon de la Chèvre, bienfaiteur de l'hôpital Saint-Nicolas. Dans cette rue
se trouvait le temple protestant bâti en 1576. En 1663, le roi Louis XIV donna
aux Jésuites le temple calviniste. A son emplacement, ils élevèrent l'église
Notre-Dame de l'Assomption de 1665 à 1741.
OSSONS
(rue aux)
De
la rue Vigne-Saint-Avold
à la rue
Saint-Etienne.
Chabert
affirme que cette dénomination vient du mot patois oussons, qui veut dire
oisons, et dont on a fait ossons. C'est possible, dit Barbé. Mais il est
curieux de constater qu'au XVIII' siècle, la rue est appelée rue au Son ou rue
aux Sons, notamment sur des plans de 1737 et de 1784. Elle dépendait en 1773 de
la paroisse
Saint-Etienne, et en 1783 de la paroisse Saint-Eucaire.
Une autre rue, aujourd'hui disparue, portait également le nom
de rue au Son ou rue aux Grues, près de la rue au Blé.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
OURS
(rue aux)
De
la rue du Palais à la
rue Poncelet.
Les
historiens Abel, Bégin et Chabert prétendaient que c'était la rue aux Ouës, à
cause des nombreux rôtisseurs installés dans cette artère et dont les oies
rôties formaient la principale marchandise. De Ouës, on aurait fait Ours, le
volatile serait devenu un quadrupède. Ce fait est vigoureusement infirmé par
Sauer. Ce dernier ne relève que deux établissements hôteliers dans la rue .
L'Ecu de France et l'hôtellerie A l'Ours. Le 25 juin 1701, un bail est établi
en faveur de Dominique Hennesienne, concernant la maison joignant l'hôtellerie
de l'Ours.
En
date du 27 mars 1672, le chapitre de la cathédrale laisse à bail à Etienne
Collin, huissier au Parlement de Metz, la maison où il fait sa résidence, sise
rue aux Ours, et dicte communément la Maison des Petits-Ours. Etait-ce
l'ancienne hôtellerie des Petits-Ours qui devait se trouver à l'extrémité de la
rue aux Ours, près de l'actuelle rue Poncelet ? II serait plausible de croire
que la rue tient son nom de l'hôtellerie de l'Ours ou des Petits-Ours, ou bien
des deux, si ces établissements étaient différents. Nous pencherions volontiers
pour cette dernière hypothèse. La rue porta pendant quelque temps le nom de rue
des Hauts-Prêcheurs.
Les
frères Prêcheurs avaient dû céder, en 1552, leur couvent aux Bénédictins de
Saint-Arnould. En 1660, ils s'établirent dans les vastes bâtiments sis au
numéro 20 de la même rue. Ils y élevèrent une église en 1712. Sauer cite deux
actes de 1673 et un de 1674 qui mentionnent la rue des Hauts-Prêcheurs. La rue
fut parfois nommée rue des Jacobins ainsi que le signale un acte de 1736. Les
frères Prêcheurs étaient encore appelés Jacobins, parce que leur premier
établissement à Paris se trouvait dans la rue Saint- Jacques,
ou bien encore Dominicains, du nom de leur fondateur.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Le
nom de rue aux Ours reste vague. Il pourrait avoir pour origine les nombreux
rôtisseurs et leurs oies, Ouës nom déformé en Ours ou bien du fait de la
présence de l'hôtellerie A l'Ours dans la rue. La rue porta pendant quelque
temps le nom de rue des Hauts Prêcheurs. Les frères Prêcheurs avaient dû céder,
en 1552, leur couvent aux Bénédictins de Saint-Arnould. En 1660, ils
s'établirent dans les vastes bâtiments au numéro 20 de la rue. Ils y élevèrent
une église en 1712. La rue fut parfois nommée rue des Jacobins ainsi que le
signale un acte de 1736. Les frères Prêcheurs étaient encore appelés Jacobins,
parce que leur premier établissement à Paris se trouvait dans la rue
Saint-Jacques, ou bien encore Dominicains, du nom de leur fondateur.
Dans
cette rue l’École d'Artillerie s’installa en 1794 dans les anciens bâtiments de
l'abbaye Saint-Arnould. (Saint-Arnould, évêque de Metz au VIIe siècle,
l'ancêtre de la dynastie carolingienne mais également quadrisaïeul de
l’empereur Charlemagne). En 1840, une tour d'observation de 42 mètres y fut
élevée pour suivre les manœuvres des artilleurs au Mont Saint Quentin. Depuis
1919, l'ancienne abbaye est le siège du Cercle des Officiers.
PAILLE-MAILLE
(rue)
De
la rue du Pontiffroy à la
rue Belle-Isle.
Il
y eut de bonne heure dans cet endroit longtemps champêtre nous apprend Chabert
une maison dite Epargne-Mail à raison des menues pièces de monnaie que
mettaient les voyageurs dans le tronc établi au-dessous de l'image de la
Vierge, en l'honneur de laquelle on avait bâti cette maison. Dans un acte de
1318, la rue est dite Aipargnemaille. De 1737 à 1749 au moins, cette artère
porta le nom de rue de la
Blanchisserie. La rue Belle-Isle avait jadis pour nom rue du
Mail. Existerait-il un rapport entre Mail et Epargne-Maille ? Non. Mais il en
existe un entre Mail et Paille-Maille. Car le paille-maille est tout simplement
le jeu de mail ou de maillet. Nous lisons dans l'Introduction à la Vie dévote,
de saint François de Sales, la phrase suivante :
Les
jeux èsquels le gain sert de prix et récompense à l'habilité et industrie du
corps ou de l'esprit, comme les jeux de la paume, ballon, paille-maille... La rue Paille-Maille
doit donc tout bonnement son nom au fait qu'elle menait au terrain du jeu de
mail, dans les jardins bordant l'actuelle rue Belle-Isle.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
PAIX
(rue de la)
De
la rue Pierre-Hardie
au quai Paul-Vautrin.
Elle
fut percée à travers l'ancienne abbaye de Saint-Louis. Ouverte à la circulation
le 17 octobre 1797, jour de la publication du célèbre traité de Campo-Formio,
elle prit en souvenir le nom de rue de la Paix.
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PAIXHANS
(boulevard)
Du
boulevard André-Maginot et de la rue Basse-Seille au pont des Grilles.
II
porta les noms de rue Militaire, rue du Rempart des Juifs, rue du Rempart de
l'Arsenal, à cause de l'ancien arsenal d'artillerie proche de son tracé, sur
l'emplacement du retranchement de Guise. Sa dénomination actuelle rappelle le
souvenir du général d'artillerie Henry-Joseph Paix hans, né à Metz le 22
janvier 1783 et mort à Jouy-aux-Arches, le 19 août 1854.
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Appelé
rue militaire, rue du rempart des Juifs et également rue du rempart de
l'Arsenal, à cause de l'ancien arsenal d'artillerie proche. Son nom actuel
Paixhans est en souvenir du général d'artillerie Henry-Joseph Paix Hans, né à
Metz le 22 janvier 1783 et mort à Jouy-aux-Arches en 1854.
Sur
certains clichés anciens de la rue on distingue un défilé militaire, il s'agit du 98ème
Régiment d'Infanterie de Metz.
PALAIS
(rue du)
De
la rue du Petit-Paris à la
rue Pierre-Hardie.
Elle
avait nom autrefois rue Derrière le Palais ou rue Sous le Palais. Le Palais
était l'ancien Hôtel de Ville, édifié de 1315 à 1317. Une gravure de Chastillon
nous le restitue. C'était un lourd bâtiment rectangulaire, avec chemin de ronde
crénelé, marqué à chaque angle d'une guérite en pierre, aux murs percés de larges
fenêtres gothiques.
Le
Parlement de Metz, dès les premiers temps de sa création, prit possession du
Palais, ne laissant que quelques salles à la municipalité. La
partie donnant vers l'actuelle rue Fabert fut reconstruite en 1665-1666.
Au
XVIIIè siècle, le Palais se trouva enclavé dans les nouvelles constructions de
Blondel. Les derniers vestiges disparurent en 1810. Les maisons actuelles
numéros 15 et 17 occupent une partie de l'emplacement du Palais. La maison
numéro 17 a
été reconstruite en 1842. La
rue Derrière le Palais fut dite rue de la Loi en 1793. L'arrêté municipal du
1°' juillet 1816 lui donna le nom de rue du Palais. Un plan de 1737 mentionne,
sous le nom de rue de l'Evêché, le tronçon allant de Nexirue à la rue au Blé,
cette partie de la voie se trouvant derrière l'ancien palais épiscopal.
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Elle
a eu pour dénomination rue Derrière le Palais et rue Sous le Palais. Ce fameux
Palais était en fait l'ancien Hôtel de Ville édifié en 1315. Un édifice
imposant, crénelé, avec son chemin de ronde et ses guérites. Le Parlement de
Metz prit possession du Palais, ne laissant que quelques salles à la
municipalité. La partie donnant vers l'actuelle rue Fabert fut reconstruite en
1665. Au XVIIIe siècle, le Palais se trouva enclavé dans les nouvelles
constructions de Blondel et les derniers vestiges disparurent en 1810. Les
maisons actuelles numéros 15 et 17 occupent une partie de l'emplacement de
l’ancien Palais.
PARADIS
(rue du)
De
la rue des Capucins à la
rue Saulnerie.
Certains
étymologistes prétendent que c'était l'ancien Chemin du Paradis, c'est-à-dire
la voie conduisant au parvis. Le mot paradisius désignant le porche ou le
cloître à l'entrée d'une église. D'autres voient dans cette dénomination un
dérivé de via supérior, nom attribué à cette voie par opposition à la rue
d'Enfer, dite autrefois via inferior.
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PARAIGES
(place des)
Y
aboutissent les rues Mazelle, des Allemands, du Champé, des Tanneurs, du
Pont-Sailly, Fournirue et Haute-Seille.
L'arrêté
municipal du 25 octobre 1906, comme nous l'avons vu, donnait le nom de rue
Haute-Seille à la partie de l'ancien canal de la Seille allant de la place Mazelle au
Pont-Sailly. En 1909, la démolition d'un pâté de maisons permit l'ouverture
d'un passage entre les rues Mazelle et des Allemands, et donna naissance à la
place des Paraiges, aux dépens d'un petit bout de la rue Haute-Seille. A
partir de l'an 1130, l'ancienne
capitale de l'Austrasie et du vieux royaume carlovingien s'affranchissait
progressivement de la tutelle épiscopale et s'organisait en république
gouvernée par un maître échevin. Insensiblement, son administration passa dans
les mains de puissants groupements, les Parages, ou Paraiges. D'où vient le mot
Paraige ?
Auguste
Prost nous en donne l'explication :
«
Parage ou Paraige, qui ont donné au latin du moyen âge paregium ou paragium,
viennent du bas latin paraticum qui était encore usité au XIIIè siècle dans le
sens d'association, société, collège ». Les Paraiges n'étaient donc pas des
individus isolés, mais des associations de familles privilégiées. Chaque
Paraige portait le nom d'une famille qui y jouait le rôle principal et à
laquelle tous les membres se rattachaient. Leur nombre s'élevait primitivement
à cinq : Outre-Seille, Jurue. Porsaillis, Porte-Moselle et Saint-Martin. Le
XIVè siècle vit la formation d'un sixième Paraige, celui du Commun, composé de
gens du peuple, bourgeois, notables, artisans.
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PARIS
(rue de)
Dans
le quartier du Fort-Moselle. Elle s'étend du pont des Morts au pont du canal.
Elle
est traversée par la route de Metz à Paris, et doit son nom à l'arrêté
municipal du 1" juillet 1816. Avant, elle s'appelait Grande Rue du Fort.
Cette artère fut formée en 1731, sur une partie des terrains laissés libres par
les fortifications de la
Double-Couronne. M. de Belle-Isle obtint du roi
l'autorisation de disposer de ces terrains en faveur de particuliers. Ceux qui
en déposèrent la demande reçurent gracieusement, par brevet royal, une parcelle
de sol, à charge d'y construire, dans un bref délai, une maison suivant un
alignement donné. Jean-Julien Barbé cite à ce propos le poème suivant :
De
Paris devant nous se présente la rue
De
la ville en ce point direct cheminement
En
premier lieu venant offrir à notre vue
D'uniformes
maisons, le droit alignement.
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Elle
avait pour nom Grande Rue du Fort. En 1731, sur une partie laissée libre par
les fortifications de la Double-Couronne, M. de Belle-Isle obtint du roi
l'autorisation de disposer de ces terrains en faveur de particuliers. Il y fut
édifié une série de maisons sur ces terrains cédés gracieusement par brevet
royal. Par un arrêté municipal de juillet 1816 elle prendra le nom de rue de
Paris.
PARMENTIERS
(rue des)
De
la rue de la Chèvre à la
place Saint-Martin.
Elle
portait déjà cette dénomination en 1456. Elle abritait les parmentiers ou
tailleurs d'habits. Un vieux titre de l'évêché dit que le seigneur evesque doit
toujours avoir avec lui son parmentier pour faire écoudre ses robbes. La rue
des Parmentiers fut nommée autrefois rue de la Grand'Maison. Les Messins
donnaient cette appellation à l'hôtel de Gournais. Cette vénérable maison
existe toujours aux numéros 7 bis , 9 et 9 bis de la rue voisine du Grand-Cerf.
Elle étendait ses dépendances à la maison numéro 2 de la rue des Parmentiers.
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PAUL-BEZANSON
(rue)
De
la rue Fabert
à la place de la Cathédrale.
Ouverte
en 1825, elle s'appela d'abord rue du Commerce. Depuis 1919, elle porte le nom
de rue Paul-Bezanson. Paul Bezanson fut maire de Metz de 1871 à 1877, et député
protestataire au Reichstag de 1877 à 1882.11 mourut à Metz le 27 septembre
1882. Dès cette époque, le Conseil municipal proposa de donner à la rue du
Commerce le nom de l'ancien maire. Mais le gouvernement allemand rejeta cette
décision. Le Conseil décida d'élever au cimetière de l'Est un monument à la
mémoire de Paul Bezanson. L'inauguration de cette stèle se déroula le 26
septembre 1885. Un médaillon de bronze, oeuvre du sculpteur Paul Hanneaux, orne
le monument. Il représente le portrait de Paul Bezanson.
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PAUL-VAUTRIN
(quai)
Paul
Vautrin fut maire de Metz de 1924 à 1938.
Le
quai qui porte son nom s'étend du Moyen-Pont au Pont des Roches. Commencé en
1740, il fut achevé en 1756, après une interruption des travaux durant une
période de quinze années. II prit d'abord l'appellation de quai Sainte-Marie,
du nom de l'abbaye voisine de femmes. Plusieurs cellules des chanoinesses
donnaient sur la Moselle.
En 1760 dit Chabert après la réunion des deux chapitres
nobles de Sainte-Marie et de Saint-Pierre, sous le titre d'abbaye et insigne
église collégiale, royale et séculière de Saint-Louis, il changea sa
dénomination ! contre celle de quai Saint-Louis. En 1793, il s'appela quai
Jean-Jacques Rousseau. Il reprit ensuite son nom de Sainte-Marie jusqu'en 1816
où un arrêté municipal du 1er juillet décide que « le quai actuellement nommé
de Sainte-Marie s'appellera quai Saint-Louis. »
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PÈRE-POTOT
(rue du)
De
la place
Saint-Nicolas à la rue de la Gendarmerie.
Elle
s'appela d'abord ruelle des Fossés, à cause de la proximité des anciens fossés
des fortifications. Ensuite, elle prit l'appellation de rue Saint-Thiébault, du
nom d'une ancienne chapelle édifiée en 1159 sur un terrain voisin appartenant à
l'abbaye de Sainte-Glossinde. L'arrêté municipal du 23 mars 1934 donna à la rue Saint-Thiébault
le nom de rue du Père Potot. Nicolas-Marie-Dieudonné Potot naquit à Metz en
1771. Après de brillantes études, il commençait une carrière d'avocat
lorsqu'une levée en masse l'obligea à suivre les armées. Il y devint chef de
bataillon et fut gravement blessé à une jambe lors du siège de Mannheim, en
1799, alors qu'il recevait son brevet de colonnel. Sa blessure l'obligea à
rentrer dans sa famille. La guérison n'arriva qu'au bout de 17 ans, mais sa
jambe resta raide. En même temps que la guérison, il recouvra la foi qu'il
avait perdue depuis fort longtemps. En 1818, il entra dans les ordres et se
consacra à de nombreuses bonnes oeuvres. Il voulut faire plus et demanda, en
1834, son admission à la Compagnie de Jésus. Une résidence de cet ordre fut
fondée dans sa propre maison. Mais ses jours étaient comptés et il mourut en
1837, âgé de 70 ans;
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PERFECT
HOUSE (anciennement)
Rue
des jardins. De nos jours l'établissement est une librairie, paradis des
collectionneurs de documents anciens.
PETITE-BOUCHERIE
(rue de la )
du
bas de Fournirue à la rue du Pont-Sailly.
La
rue de la Petite-Boucherie, anciennement nommée Boucherie de Port-Saillis, fut
élargie en 1810-1812. Un arrêt du Parlement de Metz, en date du 28 novembre
1753, fixa dans la ville six endroits où les bouchers pouvaient exercer
librement leur profession. Cette rue était le troisième des six endroits
déterminés par l'arrêté. « D'après l'analyse des actes relatifs aux maisons
situées dans la rue de la Bucherie à Porsaillis ? nous dit Sauer ? on verra
combien l'orthographe de cette rue a varié sous la plume des écrivains :
en
1233 maison située as arvois (aux arvoldes, arcades)
en
1296 maisosn ke siet à tor de lai Bucherie de Porsaillit
en
1297 maison sise sur les Menandes, granges et écuries autour (pour : sur le
tour) de la
Bucherie Porsaillis
en
1306 maison située sur le tour Porsaillit
en
1376 maison à la montée de Porsaillis
XVè
siècle maison et étal de boucher lai voulte dessous le corcheux (abattoir).
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PETIT-CHAMPÉ
(rue du)
De
l'impasse Cour-au-Puits à la rue de l'Epaisse-Muraille.
Parallèle
à la rue du Champé, elle prit le même nom. Mais comme son parcours était moins
long, on l'appela le Bas-Champé ou Petit-Champé. Se reporter à la notice sur la
rue du Champé.
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PETIT-PARIS
(rue du)
De
la rue du Palais à celle de la Tête-d'Or.
M.
d'Hannoncelles prétend qu'elle portait anciennement le nom de rue Juvénal et
aussi celui de rue Biffer. Chabert fait dériver cette dernière appellation du
bas latin beffredus, c'est-à-dire beffroi. La rue s'appela ensuite rue
Saint-Sauveur, et momentanément, en 647, rue de Sérignan, en hommage au
commandant militaire de la province, Ch. de Sérignan, gouverneur de Metz de
1641 à 1650, qui y résidait. Elle prit son nom actuel vers 1720, d'après celui
d'une enseigne de boutique ou d'hôtellerie Au Petit-Paris. Cette enseigne fut
reprise vers 1830 par Joseph Becker, quincailler au numéro 9.
Vieux Metz : Les Noms
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La
rue s'appela rue Saint-Sauveur, puis, en 1647, rue de Sérignan, en hommage au
commandant militaire de la province, Charles de Sérignan, gouverneur de Metz de
1641 à 1650, qui y résidait. Elle prit son nom actuel vers 1720, d'après celui
d'une enseigne de boutique ou d'hôtellerie Au Petit-Paris. Cette enseigne fut
reprise vers 1830 par Joseph Becker, quincailler au numéro 9.
PIERRE-HARDIE
(rue)
De
la rue du Palais aux rues du Faisan, de la Paix et Sainte-Marie.
Aux
XIVè, XVè et XVIè siècles, elle portait parfois le nom de Herdie-Pierre.
Edouard Sauer cite différents actes où ce nom se trouve mentionné : en 1357,
1367, 1417, 1475, 1482, 1490, 1586 et 1593. La Chronique rimée de la ville de
Metz, publiée en 1697, nous donne une étymologie fantaisiste de la rue, ainsi
que de la rue
Haute-Pierre : En ce temps y eus' deux mignons
Ensemble
deux loyaux compagnons,
Et
bien semblables de manière,
Qui
s'appeloient tous les deux Pierre.
Pour
vous faire un vray récit,
L'un
avait nom Pierre le Hardi ;
Et
l'autre, selon la manière,
On
le nommait le Haut-Pierre.
Ces
deux seigneurs pour bonne raison
Firent
chacun une maison
Pour
d'eulx avoir la renommée
Chacune
de leur nom fut nommée.
Celui
qui avait nom Haut-Pierre
Sa
maison fut la Haute-Pierre ;
L'autre
selon leur industrie,
Fut
nommée la Pierre
Hardie.
Dans
notre ouvrage Dans les Rues du Vieux Metz, paru en 1968, nous avons consacré un
chapitre aux pierres de criée, sur lesquelles le crieur public, dominant la
populace, proclamait les édits, annonçait les ventes ou lançait les enchères.
Notre ville possédait plusieurs pierres de criée, parmi lesquelles la
Haute-Pierre et la Pierre-Hardie laissèrent leur nom à deux de nos rues. On
connaissait encore la Pierre du Palais, appelée aussi Pierre devant le Grand
Monstier ou Pierre aux Huchements, la pierre Borderesse
et la pierre de la place du Change.
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PILATRE
DE ROZIER (rue)
Dans
le quartier du Fort-Moselle. Du quai Richepance à la place Cormontaigne.
Elle
tient son nom du célèbre aéronaute, né dans la rue voisine de Paris, le 30 mars
1754. François Pilâtre de Rozier fut le premier aéronaute et la première
victime de l'air. Il mourut en tentant la traversée de la Manche, à partir de
Boulogne, en compagnie du physicien Romain. Le ballon s'éleva jusqu'à une
altitude de 600 mètres,
lorsque soudain il prit feu et tomba sur les rochers de Wimereux, à 5 kilomètres de
Boulogne. Pilâtre fut tué sur le coup, tandis que son compagnon respira encore
pendant 7 à 8 minutes.
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PIQUES
(rue des)
De
la rue du Pont-de-la-Préfecture au quai Félix-Maréchal.
Autrefois,
c'était la rue de la Fleur de Lys. Dans l'immeuble numéro 5, on lit encore une
inscription gravée sur un fronton de pierre : Maison de la Fleur de Ly. Cette
hôtellerie existait déjà en 1565. En 1793, la rue prit le nom de rue des Piques
parce qu'il y avait un dépôt de ces armes dans la grange Saint-Antoine.
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POINCARÉ
(boulevard)
Au
pied de l'Esplanade, au bord du boulevard Poincaré, des jardins et des
fontaines imitant des grottes ont été aménagés par les Allemands, à la place
des remparts du début du siècle.
PONCÉ
(ruelle du)
Entre
les numéros 27 et 31 de la
rue Mazelle existe une ruelle pavée, fermée par une grille.
Elle
avait nom jadis ruelle du Poncé. Elle menait à un petit pont de bois couvert,
le poncet ou ponceau, jeté par-dessus la Seille pour permettre avant le
percement de la rue de la Grande-Armée la communication avec le cimetière
Saint-Simplice, la rue de la Monnaie et le Quarteau.
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PONCELET
(rue)
De
la rue des Clercs à la rue de la Garde.
Elle
fut formée de la rue du Heaume et de la partie de la rue de la Garde qui se
trouvait dans son prolongement, par arrêté municipal du 25 janvier 1868. Elle
reçut le nom du général du génie Jean-Victor Poncelet (Metz 1788 Paris 1867).
La rue du Heaume devait son nom à la Grande Maison du Heaume, ou Cour de Morimont,
ouverte d'une part sur le numéro 8 de la rue du même nom, et d'autre part sur
l'Esplanade. A cet emplacement fut ensuite construit le moderne café du Heaume,
qui ferma ses portes en 1875. Une école de filles s'y établit en 1895. La construction
d'un grand magasin, ces dernières années, nécessita la démolition de tout le
pâté de maisons.
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PONT-DE-LA-GRÈVE
(rue du)
De
la place de la Grève à la rue du Champé.
Elle
se situe dans le prolongement de l'ancien pont de la Grève, disparu en 1905
lors du comblement de la
Seille. Le pont enjambait la rivière dans la continuation du
mur du Xllè siècle. On le passait pour se rendre des rues Saulnerie ou
Basse-Seille, sur la rive gauche de la rivière, au Champé ou à la Grève, sur la
rive droite. L'ouvrage était en pierre, à une seule arche, et d'une largeur de
six pieds, c'est-à-dire très faible. En aval, deux tours rondes le flanquaient.
On l'appelait : nuef pont de la grelve, vers 1300 ; pont de la Grève sur
Seille, en 1739 ; pont de Grève ou de la Grève en 1610 et en 1784. Sa
construction daterait, semble-t-il, des dernières années du X1l1è siècle.
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PONT-MOREAU
(rue du)
De
la place de la Préfecture à la rue des Bénédictins.
Baltus,
dans ses Annales de Metz, écrivait en 1737 :
Le
pont-Moreau a été démoli, rétabli à neuf et considérablement élargi. aux frais
de la ville, qui en même temps a fait bâtir et rétablir les moulins au-dessous,
tant derrière l'Etape que du Terme. Un peu avant l'entrée du pont, à droite, se
trouvait la Maison de l'Etape, appelée ainsi parce qu'il s'y faisait, aux XVIIè
et XVIIIè siècles, les distributions de vivres aux troupes de passage. Cette
maison appartenait en 1583-1584 à un maître forgeur d'armes, Jehan Moreau, qui
laissa son nom au pont.
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PONT-DES-MORTS
(rue du)
Du
Moyen-Pont à la place du Saulcy. Elle tient son nom du Pont des Morts.
Ce
dernier doit son appellation à un singulier usage. II fut édifié par l'hôpital
Saint-Nicolas qui reçut en échange de la ville, par ordonnance du 6 juin 1282,
la succession des habits de ceux qui mouraient dans la ville, pour Dieu et en
aumônes au profit des pauvres dudit hôpital. Plusieurs titres postérieurs
confirmèrent ce droit, notamment en 1312, en 1318 et en 1349. Ce dernier en
date ordonne que tous ceux qui mourront laisseront à l'hôpital la meilleure
cotte, couvre-chef, chaperon, etc... D'aucun infirment cette thèse et
prétendent que le pont de bois qui existait auparavant portait déjà le nom de
pont des Morts. De cet endroit, en effet, on précipitait dans la Moselle les
criminels condamnés à la
noyade. De l'ancienne place Coislin à la place des Charrons.
Le chanoine Bour affirme que le Pont-à-Seille existait déjà en l'an
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PONT-SAILLY
(rue du)
De
la rue des Tanneurs à la
rue Saulnerie.
La
rue conserve le souvenir du pont-Sailly qui enjambait la Seille à cet endroit,
avant le comblement de la rivière, en 1905. Vers la fin du XVè siècle, des
échoppes s'édifièrent sur le pont. Reconstruites à plusieurs reprises,
notamment en 1779 et en 1828, elles disparurent définitivement en 1868. Le pont
fut élargi du côté de Saulnerie.
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PONT-SAINT-GEORGES
(rue du)
Du
pont Saint-Georges à la rue du Pontiffroy.
Le
pont Saint-Georges, un des plus anciens ponts de Metz, date dit-on, de l'époque
gallo-romaine. Placé à la sortie de la Porte-Moselle, il donnait accès à la
chaussée romaine menant à Caranusca et à la cité impériale de Trèves. II porte
le nom de l'ancienne église Saint-Georges, aujourd'hui disparue, qui s'élevait
dans la rue
Saint-Médard.
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PONT-SAINT-MARCEL
(rue du)
De
la place de la Comédie à la
rue Belle-Isle.
Cette
rue tient son nom du pont Saint-Marcel, lui-même ainsi appelé à cause du
voisinage de l'ancienne église paroissiale Saint-Marcel. La construction du
pont remonte à l'année 1737.
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PONTIFFROY
(place du)
Des
rues du Pontiffroy et Belle-Isle au pont du Pontiffroy. Se reporter à la notice
sur la rue du Pontiffroy.
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PONTIFFROY
(rue du)
De
la rue du Pont-Saint-Georges à la place du Pontiffroy.
La
rue tire son nom du pont dit Pontiffroy ou Pont Thieffroy. On se perd en
conjectures sur l'origine de cette appellation. La Chronique de la noble ville
de Metz en donne une version fantaisiste :
On
passait dessus les rivières
Sur
ponts de bois et non de pierres
Mal
retenues par leurs coûtanges,
On
marchait souvent par les fanges.
Le
peuple en était tourmenté.
En
temps d'hyver en temps d'été,
Tant
les eaux faisaient de ravages
A
leurs biens et leurs héritages.
Mais
Dieu permit deux nobles hommes
De
grand renom, puissants en somme,
L'un
se nommait Thiffridus,
Et
l'autre avait nom Moridus.
Un
pont fit faire Thiffridus
De
pierres à la porte d'Albus,
Espérant
que grand bien ferait,
Et
fut nommé le Pont Thiffroy.
Moridus
en pareille sorte,
En
fit faire un à l'autre porte,
En
pitié et en bon remords,
Qu'il
fit nommer le Pont des Morts.
Chabert
pense que le nom dérive peut-être du latin pons frigidus. Du XIIIè au XVè
siècle, cette voie portait le nom de Franconrue. En 1792, on la dénomma rue du
Pont-de-Thionville pour lui redonner, en 1799, son ancienne appellation de rue
du Pontiffroy.
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POSTES
(hôtel des)
Place
du Général de Gaulle, la poste a été construite entre 1908 et 1911 par le même
architecte que la gare, Kröger. Elle est un parfait exemple de la
"germanisation" de Metz par l'architecture imposée par Guillaume II.
Près de cinq cents employés y travaillaient pour les services postaux et
télégraphe. Le bâtiment accueillait également les logements de fonction des
directeurs et du concierge.
POUDRIÈRE
(ancienne)
Au
bord du Saulcy, c'est un ancien terrain militaire, aménagé sous Napoléon III,
dans les années 1850. On y découvre des vestiges de fossés ainsi que les
bâtiments d'une ancienne poudrière, elle sera en activité jusqu’en 1888.
PRÉFECTURE
(place de la)
De
la place de la Comédie au pont Moreau.
Elle
avait nom anciennement place du Petit-Saulcy. La pointe qui termine cette place
portait le nom de Petit Saulcy, en opposition au Grand Saulcy voisin qui devint
la place de la Comédie.
Elle s'appela place de l'Intendance après 1739, et place des
Subsistances en 1793. Elle prit l'appellation de place de la Préfecture en
1800.
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PRÉFECTURE
C’était
l'hôtel de l'Intendant du roi entre 1738 et 1742, construit à côté du théâtre.
Le palais brûla en partie en 1803. Il fut reconstruit et devint la préfecture
en 1806. Ce palais est beaucoup moins somptueux que le palais du gouverneur
militaire royal, actuel palais de Justice. Il symbolise la hiérarchie des
pouvoirs à Metz, où le gouverneur a plus d'importance que l'intendant,
contrairement aux autres provinces. Sous Napoléon III, Charles Pêtre sculpta
les deux aigles qui encadrent le portail et orna le fronton des blasons des
quatre principales villes de Moselle: Metz, Sarreguemines, Thionville et Briey,
cette dernière étant rattachée à la Meurthe-et-Moselle en 1871.
Sur
certains clichés anciens on distingue une galerie vitrée, en haut à droite,
elle fut construite en 1880 et arasée en 1957.
PRÉFECTURE
(pont de la)
Nommé
par décret municipal Pont de la Préfecture en juillet 1816, ses appellations
antérieures furent entre autre Pont de l’intendance, Pont des Portières, Pont
de la Porte aux Chevaux, Pont des Moulins et Pont du Saulcy.
Le
pont tel que nous le connaissons fut construit de 1740 à 1750, il abritait
l’ancien Moulin des Quatre-Tournants de 1525 où subsiste encore de nos jours
ses soubassements.
Les
combats dans le secteur en 1944 laissèrent l’édifice à l’état de ruines. Une
plaque commémorative orne aujourd’hui le pont en souvenir du soldat F.F.I.
Alfred WOJTECKI mort au combat le 20 Novembre 1944 à cet endroit.
PRINCERIE
(rue de la)
De
Fournirue à la rue Taison.
La
partie de cette rue touchant la
rue Taison portait jadis le nom de ruelle du Loup. L'autre
segment descendant vers Fournirue était dit rue Derrière Saint-Gorgon. En 1777,
les Messins le désignaient plus spéciale- ment du nom de rue de Broglie.
L'arrêté municipal du 1er juillet 1816 réunit les deux tronçons de la rue dans
la même dénomination et décrète que la rue où se trouvent l'ancien hôtel de la
Princerie et la grande porte de l'hôtel de Ville sera nommée dans sa totalité
rue de la
Princerie. L'hôtel de la Princerie est l'ancienne résidence
du princier de la
cathédrale. Le princier remplissait les fonctions de chef du
chapitre. Sa dignité le classait directement après l'évêque et lui conférait
ainsi le second rang parmi les hautes personnalités du diocèse.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
PONT-DE-LA-PRÉFECTURE
(rue du)
De
la place de Chambre à celle de la Préfecture.
Le
pont s'appelait anciennement Pont des Portières ou Pont de la Porte aux
Chevaux, à cause d'un abreuvoir qui s'y trouvait, ou encore Pont près des
Moulins de la Porte aux Chevaux. On le nomma également disparurent
définitivement II prit le nom de Pont des Subsistances en 1793.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
PONT-SAINT-GEORGES
(rue du)
La
rue s'appela rue du Pont-du-Saulcy ou rue des Quatre-Tournants, du nom du
moulin ainsi désigné.
Du
pont Saint Georges L'arrêté municipal du 1er juillet 1816 décrète que: la rue
du Pont du George aboutissant à la place, sera nommée rue de la Préfecture dit
on, ensuite près des moulins de la porte aux Chevaux portera le nom de Pont de
la Préfecture.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
PONT-DES-ROCHES
(rue du)
De
la place de Chambre à la place de la Comédie.
Elle
doit son nom au pont des Roches qu'elle traverse. Pour l'étude de cette
appellation, se reporter sur la rue des Roches.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
PONT-SAINT-MARCEL
(rue du)
De
la place de la Comédie à la
rue Belle-Isle.
Cette
rue tient son nom du pont saint-Marcel, lui-même ainsi appelé à cause du
voisinage de l'ancienne église paroissiale Saint-Marcel. La construction du
pont remonte à l'année 1737.
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PONT-A-SEILLE
(rue du)
de
l'ancienne place Coislin à la place des Charrons.
Le
chanoine Bour affirme que le Pont-à-Seille existait déjà en l'an 1105. Les bans
de tréfonds du XIIIè siècle le mentionnent de 1245 à 1290, sous le nom de nueuf
pont à Saille. Il était construit en dos d'âne et portait des habitations et
des échoppes, puisqu'un acte de 1290 cite li barbier desus lou Pont à saille.
Le manuscrit 109 de la bibliothèque municipale mentionne une quittance délivrée
en 1340 par Perrin, l'écrivain, dessus le nueuf pont-à-Seille. Philippe
Willemay, orfèvre de dessus le pont-à-Saille, trépassa le 22 octobre 1627, nous
apprend dom Sébastien Floret dans son journal. Sur un plan de 1738, aucune
construction ne figure plus sur ce pont. Le pont-à-Seille a naturellment
disparu en 1905 lors du comblement du canal de la Seille. L'ancienne
ruelle à Saille (1257) reliait à la place du Champ-à-Seille au Pont-à-Seille.
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PUCELLE
(digue de la)
Un
fossé creusé au XVIIIe siècle permettait aux eaux de la Moselle de rejoindre le
Pont des Morts. La digue de la Pucelle construite en 1450 assurait une retenue
d’eau suffisante aux moulins de la ville. Son nom évoque le souvenir des
religieuses d’un couvent établi en 1020 dans l’île du Saulcy sur un ancien
vignoble situé en dessous du jardin Boufflers. La passerelle ou Digue de la
Pucelle permet le passage entre l'île du Saulcy, ancien site militaire, et le
sous bassement de la tour détruite à l'extrémité du Moyen Pont.
QUARTEAU
(place du)
Y
aboutissent les rues Royale, de Coislin, Saint-Henry, de la Fontaine. des
Huiliers et la place
Saint-Louis.
Il
existait encore au siècle dernier la petite rue du Quarteau qui reliait la
place du même nom à la rue du Grand-Cerf et à la place Saint-Louis. Elle
a été supprimée et rattachée à la place du Quarteau. Le quartaut, dit le Petit
Larousse, est une ancienne mesure de capacité qui valait soixante-douze pintes
(environ soixante-dix litres). La quarte contenait deux pintes. La quarte était
aussi une mesure de poids. La quarte de Metz valait environ six livres et se
divisait en quatre-vingt coupillons (Atour de 1312) C'est bien du mot quarte
qu'est issu le nom de la
place. Au Xlllè siècle, elle s'appelait Quairtal, Quertal ou
Quartai ; en 1384, au Quartalz, et en 1490, au Qualrtaul. On y faisait les
quartages ou mesurages de certaines marchandises dont une partie des coupillons
revenait, à titre de droits, à la ville ou à l'hôpital Saint-Nicolas.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Le
quartaut et la quarte sont d’anciennes mesures de capacité. Le nom de la place
est issu du mot quarte. Son appellation changea au cours des siècles: Quairtal,
Quertal, Quartai ou encore Au Quartalz et Au Qualrtaul. Sur la place se
pratiquaient les quartages ou mesurages de certaines marchandises dont une
partie des goupillons revenait, à titre de droits, à la ville et à l'hôpital
Saint-Nicolas. Le marché aux fruits et légumes, qui s’y tenait, fut supprimé en
1879.
QUEULEU
(rue de)
Autrefois
la rue de Queuleu n’était qu’un chemin reliant Metz à Peltre. Il aura pour
dénomination Chemin de la Roche, Chemin de Peltre pour, suite à l’annexion
allemande, se voir ensuite attribué différent noms allemand. Queuleu, sur sa
colline, était un lieu-dit de la communauté de Plantières. A la veille de la
Révolution, des Messins aisés se firent construire de belles demeures (Gardeur-Lebrun,
ingénieur, Ladoucette, avocat au parlement de Paris). On comptait à peine une
centaine d’habitants début 1800 sur cette colline essentiellement cultivée de
vignes. Queuleu sera rattaché à Metz en 1908.
QUEULEU
(ancien fort de)
Lors
de l’annexion de Metz par les allemands en 1870, ceux-ci entreprirent une
remise en état ainsi que le renforcement des ouvrages de fortification
commencés par les troupes françaises quelques années auparavant. La
restauration des forts fut achevée vers 1875. Lors de la Seconde Guerre
Mondiale le Fort de Queuleu eu un rôle bien particulier, plus de 1500 soldats
ou civils y ont été détenus par la Gestapo pour des interrogatoires avant leur
départ dans les camps de concentration. La casemate A, devenue "musée de
la déportation", ainsi que le mémorial situé à l'entrée du fort, sont
aujourd'hui les lieux de souvenir de ces tristes évènements. Queuleu, sur sa
colline, était un lieu-dit de la communauté de Plantières. A la veille de la
Révolution, des Messins aisés se firent construire de belles demeures
(Gardeur-Lebrun, ingénieur, Ladoucette, avocat au parlement de Paris…). On
comptait à peine une centaine d’habitants début 1800 sur cette colline
essentiellement cultivée de vignes. Queuleu sera rattaché à Metz en 1908.
RABBIN
ELIE-BLOCH (rue du)
De
la rue de l'Arsenal au Boulevard Paixhans.
Elle
s'appelait autrefois rue de l'Arsenal et comprenait l'actuelle rue de ce nom.
Tout le pâté de vieilles maisons sises entre cette rue et le quai actuel du
Rimport fut démoli de 1930 à 1937.
C'était le ., quartier chaud » de la ville. De nouvelles
constructions s'y élevèrent depuis la dernière guerre. La rue prit jadis le nom
de rue des Juifs, ces derniers étant nombreux dans le quartier. Elle doit sa
dénomination actuelle à la décision du Conseil municipal du 19 décembre 1963,
et à l'arrêté préfectoral du 6 juillet 1964.
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RÉCOLLETS
(rue des)
De
la rue de l'Abbé-Risse à la rue de la Glacière.
La
rue porta successivement les noms suivants : rue sur les Murs, rue des
Cordeliers, rue des Cordeliers sur les Murs, rue de la Cour de Villers et
enfin, vers 1634, rue des Récollets. Les moines cordeliers s'installèrent en ce
lieu en l'an 1230, gràce à la pieuse libéralité de gente dame Odile de Belgré,
épouse du maître échevin Simon de Belgré. Au début du XIVè siècle, ils
édifièrent ce cloître à plafond de bois, avec arcades en tiers-point, véritable
bijou architectural, dont il subsiste encore trois côtés. Ils y élevèrent
ensuite une église, terminée en 1486 ; elle fut démolie en 1804. En 1603, les
Cordeliers cédèrent leur monastère aux Récollets. Ces religieux y vécurent
jusqu'en 1790. date à laquelle un décret de l'Assemblée Constituante les
déposséda.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
RÉGATES
(quai des)
Du
nom des Régates Messines fondées en 1861 par Emile Bouchotte (1796-1878), maire
de la ville de Metz en 1830. Ce chemin de halage a été aménagé en 1842 aux
abords des remparts de la cité. Il longe le plan d’eau du Saulcy, anciens
marécages en bordure de la Moselle. L’accès entre l’Esplanade et le plan d’eau
date du début du XXe siècle, époque où les allemands firent combler les fossés
des remparts et aménagèrent l’espace en jardin d’agrément.
RÉPUBLIQUE
(place de la)
Entre
la rue
Winston-Churchill, les avenues Ney et Robert-Schuman.
Elle
fut formée sur les anciens remparts et fossés de la citadelle. Un arrêté
du Conseil des Anciens, du 22 août 1797, les avait concédés à la ville. Son premier nom
fut place Royale. En 1848, elle prit l'appellation de place de la République. Le 9
avril, on y planta l'arbre de la Liberté. Après 1852, elle reprit le nom de Place
Royale. L'arrêté municipal du 30 novembre 1918 lui restitua la dénomination de
place de la République.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Elle
fut établie sur les anciens remparts et fossés de la citadelle. Aménagée en
1802, l’espace fut dénommé Place Royale. En 1848, son appellation fut changée
en Place de la République, dénomination reprise après l’annexion et
l’occupation et qui est encore la sienne de nos jours. L'Exposition Universelle
de Metz en 1861 occupa toute l‘étendue de la place ainsi qu‘une partie de
l‘Esplanade. Des centaines de wagons destinés à servir d‘ambulance aux blessés
durant le siège de la ville de Metz s’y trouvaient en 1870. En 1964 la
construction du parking aérien place de la République voit le jour. Depuis, une
magnifique place a retrouvé ses promeneurs.
Les
centaines wagons sur la place visibles sur certains clichés anciens étaient
destinés à servir d‘ambulance aux blessés durant le siège de la ville de Metz
en 1870.
L’œuvre du plasticien Xavier Veilhan, Le
Carrosse, représentant la fuite de Louis XVI avant son arrestation à Varennes fut un temps présenté sur la place avant de déménager un peu plus loin sur l'Esplanade à côté de l'Arsenal.
RICHEPANCE
(quai)
Dans
le quartier du Fort-Moselle. II s'étend du pont des Morts au pont du Pontiffroy.
Primitivement,
il s'appelait quai du Fort-Moselle. L'arrêté municipal du 6 février 1861 lui
donna le nom de Quai Richepance. Antoine Richepance naquit à Metz le 25 mars
1770. Il entra dans la vie militaire comme entant de troupe. Sa valeur se manifesta
brillamment lors de nombreuses campagnes et il conquit le grade de général de
division. En 1801, il reçut le commandement du corps expéditionnaire de la
Guadeloupe, où il mourut de la fièvre jaune le 3 septembre 1802.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
RIMPORT
(quai du)
Du
pont Saint-Georges au pont des Grilles.
II
porte ce nom, qui était en somme sa première appellation, depuis la rénovation
de ce quartier. Avant, il se nommait quai de l'Arsenal, à cause de l'arsenal d'artillerie
qui se trouvait dans son prolongement, de l'autre côté de l'actuel boulevard
Paixhans. Anciennement, il porta déjà les noms de Rhinport, Ramport, Palram-
port, ensuite quai des Juifs et quai de la Moselle. Au Moyen
Age. on déchargeait à cet endroit les bateaux venus du Rhin.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Situé
entre le Pont des Grilles et le Pont Saint Georges, autrefois dénommé Quai de
l’Arsenal, l’ouvrage eut aussi comme appellation Quai des Juifs. La communauté
juive, probablement établie à Metz depuis l’époque gallo-romaine, bannie de la
ville en 1306 et revenue en 1565, se fixait une nouvelle fois dans le quartier
en s’acquittant de lourdes taxes. Le quartier, comme celui du Pontiffroy avec
le Quai Chambière, fut démoli, il y a quelques décennies. Le lavoir en bois
implanté sur deux bateaux à fond plat détruit en 1945, permettait à une
quarantaine de lavandières d’exercer leur travail.
ROBERT-SCHUMAN
(avenue)
De
la rue Serpenoise
à la place du Roi George.
Cette
avenue, écrit Barbé, occupe une partie de l'emplacement de l'ancienne Promenade
d'Armentières. Elle commençait au rempart Serpenoise, près de la rue Châtillon, et
longeait les fossés de la citadelle jusqu'en face de la rue des Clercs
actuelle. Le marquis d'Armentières l'avait fait planter de tilleuls et avait
ouvert cette promenade aux Messins. L'avenue fut établie en 1852, afin d'ouvrir
une communication directe L'avenue fut établie en 1852, afin d'ouvrir une
communication directe avec la première gare messine, sise alors à l'emplacement
de l'Ancienne Gare. La voie prit la dénomination d'avenue Serpenoise parce
qu'elle se trouvait dans le prolongement de la rue du même nom. Enfin, un
arrêté récent lui donna le nom d'avenue Robert-Schuman.
ROBERT-SEROT
(boulevard)
Du
Moyen-Pont au pont des Morts.
Pendant
longtemps s'étendirent à cet endroit, sur une partie de l'actuel quartier
Saint-Vincent, des vignobles appartenant, pour la plupart, au monastère des
Pucelles-en-la-Vigne, fondé en l'an 1026 dans l'ïle du au monastère des
Pucelles-en-la-Vigne, fondé en l'an 1026 dans l'ïle du Saulcy. Lors du siège de
1552, les militaires occupèrent une partie du monastère, près des murs de la
ville, pour y élever des fortifications. L'année 1560 vit la destruction de la
partie restante du couvent. La rue fut établie sur d'anciens remparts et prit
le nom de rempart du Saulcy. Elle fut considérablement élargie en 1902. Vers
1968, la ville donna au rempart du Saulcy le nom de boulevard Robert-Sérot pour
rappeler la mémoire de Robert Sérot, député de Metz, président du Conseil
général de la Moselle (1885-1954).
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
ROCHES
(place des)
Dans
le bout de la rue des Roches, vers le pont des Roches.
De
cette petite place, on accède au pont par un escalier.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
ROCHES
(rue des)
De
la rue du Pont-de-la-Préfecture à la rue du Pont-des-Roches.
Cette
rue est ainsi nommée écrit Jean-Julien Barbé à cause du terrain sur lequel elle
a été tracée. A différentes époques, notamment au XIVè siècle, on y découvrit
plusieurs traces de murs de bâtisses romaines. En 1622, on démolit la muraille
des Roches. Depuis plusieurs années déjà les tours qui s'y trouvaient étaient
tombées en ruines. Cette muraille faisait partie des longs murs qui servaient
jadis d'enceinte à ce côté de la ville et se développaient depuis le Moyen-Pont
jusqu'au pont des Grilles. Ces fondations romaines étaient tellement dures
qu'on les compara à des rochers. Dès 1206, et jusqu'en 1585, cette voie
s'appelait rue des Chaurlers ou rue des Chauriers-aux-Roches. Il s'y trouvait
des bains publics ou étuves tenus par la confrérie des étuveurs ou chauriers.
(Nous retrouvons ici le vieux mot patois chauer :(laver).
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ROYAL
(ancien hôtel)
Début
1900, après le remblai des fossés et la destruction des portes et remparts,
débuta la création de la nouvelle ville. L’époque vit la construction du
majestueux Hôtel Royal à l’intersection de l’avenue Foch et de la rue
Charlemagne. Le premier hôtel quatre étoiles à son ouverture en mars 1905. A sa construction on entrait par une petite porte de côté, à gauche de l’actuelle majestueuse entrée.
Cet hôtel de 100 chambres, avec eau courante chaude et froide, équipées de téléphones et d’un garage pouvant accueillir jusqu’à 80 véhicules, un véritable luxe pour l’époque. De nos jours l'établissement est encore un hôtel.
En 1908 lors de l'inauguration de la nouvelle gare à proximité, l'empereur Guillaume II occupa une chambre dans l'hôtel. D'autres personnages illustres y séjournèrent tel que le Pilâtre de Rozier, le bey de Tunis Ahmed Pacha, le roi du Maroc Mohammed V, le roi d'Angleterre George V, le général De Gaulle, Jacques Chirac, Édouard Balladur, Françoise Giroud, Jean-Jacques Servan-Schreiber, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, Jacqueline Maillan, Annie Cordy, Mireille Mathieu, Ray Charles, Gilbert Bécaud, Jean-Claude Brialy, Michel Leeb, Michel Serrault, Bernadette Lafont, Richard Bohringer, Guy Bedos, Laurent Gerra, Darry Cowl et tant d'autres, la liste n'est pas exhaustive.
Réquisitionné par la Wehrmacht durant la Seconde guerre Mondiale, l'Hôtel Royal servira de PC à l'armée américaine lors de la libération de Metz en novembre 1944.
Anecdote : 12 bouteilles de cognac fine champagne de 1874 et 1904 enterrées furent découvertes en 1965.
Cet hôtel de 100 chambres, avec eau courante chaude et froide, équipées de téléphones et d’un garage pouvant accueillir jusqu’à 80 véhicules, un véritable luxe pour l’époque. De nos jours l'établissement est encore un hôtel.
En 1908 lors de l'inauguration de la nouvelle gare à proximité, l'empereur Guillaume II occupa une chambre dans l'hôtel. D'autres personnages illustres y séjournèrent tel que le Pilâtre de Rozier, le bey de Tunis Ahmed Pacha, le roi du Maroc Mohammed V, le roi d'Angleterre George V, le général De Gaulle, Jacques Chirac, Édouard Balladur, Françoise Giroud, Jean-Jacques Servan-Schreiber, Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell, Jacqueline Maillan, Annie Cordy, Mireille Mathieu, Ray Charles, Gilbert Bécaud, Jean-Claude Brialy, Michel Leeb, Michel Serrault, Bernadette Lafont, Richard Bohringer, Guy Bedos, Laurent Gerra, Darry Cowl et tant d'autres, la liste n'est pas exhaustive.
Réquisitionné par la Wehrmacht durant la Seconde guerre Mondiale, l'Hôtel Royal servira de PC à l'armée américaine lors de la libération de Metz en novembre 1944.
Anecdote : 12 bouteilles de cognac fine champagne de 1874 et 1904 enterrées furent découvertes en 1965.
ROYALE
(rue)
De
la place Saint-Louis
à celle du Quarteau.
Elle
fut ouverte en 1603, pour l'entrée du roi Henri IV à Metz, sur une partie des
dépendances du Quarteau (Chabert). A cet effet, la ville avait acquis. pour la
démolir, une maison sise place du Change (actuelle place Saint-Louis). La
destruction de cet immeuble permit le passage de la nouvelle voie ainsi que
l'édification de quelques échoppes. La démolition de ces échoppes, en 1812,
donna lieu en 1816 à l'élargissement de la rue. En 1792, quelques boutiques menaçaient
ruine. Elles furent abattues pour faciliter la communication entre les deux
places (Barbé). La rue
Royale fut dite rue Nationale après la Révolution ainsi qu'en
1848. Elle porte le nom de saint Etienne, premier martyr et patron du diocèse
de Metz. Selon Grégoire de Tours, saint Clément aurait apporté à Metz quelques
reliques du saint. Il aurait fait bâtir, pour les abriter, un premier oratoire,
à l'emplacement du choeur de la cathédrale actuelle. Sur le grand sceau de la
cité de Metz, du XIIè au XIVè siècle, figure la scène du martyr de saint
Etienne. Ce dernier est représenté de profil, à genoux et mains jointes, entre
deux bourreaux qui le lapident. A une époque, la place s'appela Pâté de la
Cathédrale, probablement à cause de sa forme. En 1793, elle fut nommée place
Etienne.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
SACRÉ-CŒUR
(ancien pensionnat du)
L’ancien
pensionnat du Sacré-coeur, rue Châtillon, abrite de nos jours l'hôpital
Saint-André. La rue Châtillon, construite en 1739 sur les anciens remparts,
prit l'appellation de rue Neuve Saint-Gengoulf, du nom de l'église située à son
entrée. Elle doit sa dénomination actuelle à la maison numéro 4, édifiée par
les religieux de l'abbaye de Châtillon, ordre des Citeaux, dans le diocèse de
Verdun, sur un terrain que le roi leur donna en 1739. Le populaire l'appelait
Refuge de Châtillon, parce que les moines y cherchaient asile en temps de
guerre. En 1793, la rue s'appela rue Helvetius.
SAINT-AUGUSTINUS
(ancien hôtel)
Place
Saint-Thiébault, une ancienne sur la façade enseigne nous apprend qu’en plus
des chambres on pouvait y manger à toute heure.
SAINT-CHARLES
(rue)
Elle
allait de ta place Chapelotte à la rue du Cambout et devait également sa
dénomination à l'arrêté du 8 juin 1731, Charles étant un des prénoms de Mgr du
Cambout de Coislin.
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SAINT-CLÉMENT
(rue)
Des
rues Saint-Vincent et des Bénédictins à celle du Pontiffroy.
II
existait là, au XVIè siècle, une ruelle dite ruelle de Hettange. La rue
actuelle fut ouverte en 1737 sur des terrains de l'abbaye de Saint-Clément.
Elle porta alors le nom de rue Derrière Saint-Clément. En 1793, la voie fut
dite rue Clément.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
SAINT-CLÉMENT
(ancienne église)
Les
premières traces d’une abbaye Saint-Clément remontent à 1099 dans le quartier
du Sablon, détruite lors du siège de 1552. Fin du XVIIe siècle, c’est au
Pontiffroy que la construction de l’édifice actuel est entreprise pour
s’achever quelques cinquante années plus tard. Construction attribuée à un
architecte italien né dans le diocèse de Novare en 1641, Jean Spinga ou
Giovanni Spinga. Faute de budget celle-ci sera interrompue, la façade ne sera
terminée qu’en 1737, sous la direction des architectes messins Louis et Barlet,
qui ont également réalisé la façade de la basilique Saint-Vincent.
En
1855 l’abbaye est transformée en collège jésuite. Elle accueillera entre autre
Alexis de Tocqueville, philosophe et homme politique, historien et écrivain
français. Alexis-Henri-Charles Clérel, vicomte de Tocqueville, donnera son nom
à l’allée face à l’édifice. Le rôle de l’abbaye perdurera jusqu’en 1970 (avec
une interruption de 1870 à 1918 et de 1940 à 1945). Depuis 1983 l’abbaye est le
siège du conseil régional de Lorraine et sert d’hôtel de Région.
Saint-Clément
(IIIe ou IVe siècle), premier évêque de Metz, période où la cité avait encore
pour nom Divodurum. Apôtre messin, il est fêté le 23 novembre.
SAINTE-CONSTANCE
(ancienne chapelle)
Rue
Saint-Marcel. Cet orphelinat et pensionnat a été fondé par la famille messine
Holandre Piquemal pour perpétuer la mémoire de leur fille unique Constance
décédée, en 1842, à l'âge de 17 ans. Construit en 1849, rue Saint-Marcel, sur
l’emplacement même de l’hôtel du Passe-Temps datant du XVe siècle dont il ne
restait plus qu’une tourelle ayant survécu à la ruine du vieil édifice. Ce
vaste établissement comprenait un réfectoire, des salles de classe, un dortoir,
une infirmerie et une église en son centre, l’actuelle chapelle du lycée
Fabert.
SAINT-ETIENNE
(rue)
De
la rue Mazelle
à la rue Vigne-Saint-Avold.
Elle
s'appelait anciennement rue Lèchebarbe ou Lachebarbe, nom d'un particulier. Un
acte de 1245 cite la
maison Lachebarbe derrière l'église Saint-Etienne-le-Dépenné.
Un arrêté municipal de 1840 donna à la rue sa dénomination actuelle parce que
l'église y avait son entrée.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
SAINT-ETIENNE
(place)
De
la place de la Cathédrale et de la rue d'Estrées à la place de Chambre, à
laquelle on descend par un double escalier de pierre.
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SAINT-
ÉTIENNE (cathédrale)
Aux
alentours de l'année 1220, l'édification de la cathédrale est entreprise à
l’endroit même du sanctuaire dédié à Saint-Étienne et qui fut épargné par les
Huns en 451. La construction s'étala sur trois siècles pour s'achever vers
1520.
De
nos jours, Saint-Étienne est la cathédrale de France qui possède la plus grande
surface de vitraux (près de 6500 mètres carrés) et les plus grandes verrières
gothiques d'Europe. Le grand clocher de la cathédrale, la tour de Mutte, contient
une cloche de onze tonnes. Avec 41 mètres sous voûte, sa nef est la troisième
plus haute de France.
Sur
certains clichés anciens le toit vous semblera plus petit et plus pentue. En
mai 1877, un feu d'artifice tiré depuis le toit de la cathédrale en l'honneur
de Guillaume 1er provoqua un incendie qui a totalement détruit la toiture. Elle
sera reconstruite avec une pente plus longue.
Portails
de la cathédrale Saint-Etienne
L’énorme
portail, style Louis XV, édifié par l'architecte Blondel en 1764 fut démoli en
1898. Les deux grandes statues placées sur la même façade ont été sculptées en
1767 par Le Roy. Nous retrouvons trace de ces statues à Saint Avold. L'une se
trouve au-dessus de la face avant de la Basilique et l'autre au-dessus du
portail d'entrée de l'église paroissiale Saint-Nabor. Le nouveau portail du
Christ sera inauguré en 1903 par l’Empereur Guillaume II.
SAINT-EUCAIRE
(rue)
De
la rue des Allemands au boulevard André-Maginot.
Primitivement,
elle avait nom rue derrière Saint-Eucaire. Elle tient son nom de l'église
Saint-Eucaire dont elle borde le mur de l'ancien cimetière
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
SAINT-EUCAIRE
(église)
Rue
des Allemands. L’église Saint-Eucaire fut construite à la fin du XIIe siècle
(la nef et le chœur aux XIVe et XVe siècles). Elle est dédiée à l’évêque
Saint-Eucaire III. La tradition veut que, chaque 3 février, l'on vienne ici
faire bénir des petits pains briochés marqués de picots rappelant le martyre de
Saint- Blaise afin d'obtenir la guérison, ou une protection contre les maux de
gorge. Blaise est invoqué comme guérisseur des maux de gorge, depuis qu'il
sauva un jeune garçon étranglé par une arête de poisson. L’église possède une
des fameuses reliques de Saint-Blaise, ramenées par les croisés.
SAINT-FERROY
(rue)
De
la rue Marchant
à la rue de l'Arsenal.
Elle
portait ce nom depuis 1197 et le devait à la chapelle, plus tard église
paroissiale, dédiée à saint Ferroy. Cette église, démolie en 1812, s'élevait à
l'angle de la rue
Marchant.
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SAINT-GENGOULF
(rue)
De
la place
Saint-Martin à la rue Châtillon.
Cette
artère conserve le souvenir d'une église paroissiale disparue. L'édifice, sis à
l'extrémité de la rue, vers l'évêché, occupait l'emplacement des actuelles
maisons numéros 17 et 19 de la place
Sainte-Glossinde. L'église Saint-Gengoulf fut supprimée en
1791, et convertie en logements en 1798. Des actes de 1330 mentionnent déjà la rue. En l'an 1460, on
l'appelait aussi rue des Tonneliers. En 1626, elle se trouvait désignée sous
l'appellation de rue Neuve Saint-Gengoulf et, au XVIIIè siècle, de rue des
Prisons-Royales ou rue de la Prison-Bourgeoise. Les prisons royales dataient
de l'année 1700.
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SAINT-GENEST
(ancienne chapelle)
Cet
ancien hôtel particulier gothique du XIIe siècle, l’ordre de Malte dont la
commanderie était située un peu plus haut rue d’Enfer, récupère la propriété en
1565 et y aménage la chapelle Saint-Genest, dédiée au comédien Genest martyrisé
à Rome. La chapelle reste propriété de l’ordre jusqu’à la Révolution. Juste à
côté au pied de la chapelle se trouvait la maison où séjourna François Rabelais
de 1545 à 1547. François Rabelais envoyé à Metz pour, dit-on, en tant que agent du roi Henri II
y préparer l'annexion française de 1552. Il aurait esquissé dans cette maison
son Quart Livre de Pantagruel dans lequel il fait allusion au Graouilly, terrassé
par le premier évêque de Metz, Saint Clément. Rasée en 1955, la maison a laissé
place à la terrasse du café Mathis. On se plait à dire que l’on aurait adoré
Jupiter où, non loin de là, un temple fut érigé en son honneur, sur les
hauteurs de la colline Sainte Croix. Jurue, soit une contraction de Jupiter
rue. Mais Jurue résulte de Juifs rue. Juifrue est déjà constaté au XVIe siècle
et rue des juifs en 1793. On trouve à proximité des vestiges de la plus
ancienne synagogue de Metz, rue d’Enfer, ainsi qu’une importante communauté
juive qui s’installe dans le quartier.
SAINT-GEORGES
(rue)
De
Vincentrue à la
rue Goussaud. C'était une partie de l'ancien prolongement de la rue Saint-Marcel.
Cette
dernière artère, à la hauteur de son issue actuelle, inclinait son cours vers
la droite et passait derrière l'abbaye de Saint-Vincent, entre les bâtiments
conventuels qu'elle longeait, et les maisons construites au bord de l'eau. Elle
côtoyait l'hôtel du Passetemps, ensuite l'hôpital Saint-Georges, pour aller
rejoindre la rue du Pontiffroy. Ce fait explique les différents noms de la rue
: rue du Passetemps au XVè siècle, rue Saint-Georges sur un plan de 1789, rue
des Pères Saint-Georges en 1817.
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SAINT-GEORGES
(pont)
Le
Pont Saint Georges est probablement un des plus anciens ponts de Metz. Sa
construction se situerait à l'époque gallo-romaine, il permettait l’accès à la
voie romaine menant à Trèves. Initialement construit en pierre, ce pont était
en bois en 1324. Sa reconstruction en dur débuta en 1336. En 1792, pendant la
période révolutionnaire, l’édifice fut nommé Pont Ventôse. Le Pont
Saint-Georges a pour origine le nom de l'ancienne église Saint-Georges, située
rue Saint-Médard et arasée de nos jours. Par le passé, le 23 Avril, jour de la
Saint-Georges, du haut du pont, le clergé bénissait la Moselle.
SAINT-HENRY
(rue)
De
la place du Quarteau à la rue de la Gendarmerie.
C'est
une des quatre artères qui doivent leur nom à l'arrêté du 8 juin 1731. Henry
était en effet un des prénoms de Mgr de Coislin.
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SAINT-JACQUES
(place)
De
la rue Fabert
à la rue de Ladoucette.
Son
nom lui vient de l'église Saint-Jacques qui s'élevait jadis à son emplacement.
Elle changea souvent de dénomination au cours des siècles. On l'appelait :
En
1137, 1609, 1698: place Saint-Jacques.
En
1698 et en 1773 : place Derrière Saint-Sauveur.
En
1793: place de la Révolution, puis place de la République.
De
1806 à 1815 : place d'Austerlitz.
De
1816 à 1830: place Saint-Jacques.
De
1830 à 1874 , place d'Austerlitz.
depuis
1874 : place Saint-Jacques.
L'arrêté
municipal du 18 janvier 1806 concernait en même temps la dénomination de la
place d'Armes. En voici la teneur : Le maire de la ville de Metz, qui met au
nombre de ses devoirs les plus chers le soin de perpétuer le souvenir des
immortelles victoires par lesquelles Sa Majesté l'Empereur et Roi,
Napoléon-le-Grand toujours auguste, a décidé du sort de l'Europe, élevé son
armée au plus haut degré de gloire, et placé son peuple au premier rang des
nations informé qu'un grand nombre de citoyens ont manifesté le voeu de
l'érection d'un monument digne des grands et mémorables événements de la guerre
de soixante jours, et de voir les places principales décorées des trophées de
la Grande-Armée considérant que la première de ces propositions est du ressort
du Conseil général qui s'empressera, dans sa première session, de porter à
cette occasion ses voeux au pied du trône de S.M.I. et R., arrête :
Art.
1. Les places d'Armes et de Saint-Jacques de la ville de Metz seront nommées :
la première, place Napoléon, la seconde, place d'Austerlitz.
Art.
2. Les inscriptions anciennes seront effacées dans le jour : elles seront
remplacées par des couronnes de laurier et d'olivier, au milieu desquelles se
liront en lettres très apparentes les inscriptions nouvelles. Le Maire,
MARCHANT.
En
1816, c'est une décision signée par M. de Turmel, premier magistrat, qui rendit
à la place sa première dénomination. L'arrêté du 8 août 1830, lui redonnant le
nom d'Austerlitz, porte la signature de M. Bouchotte. Au XIIIè siècle, la
ruelle des Barons aboutissait derrière Saint-Sauveur. Son nom lui venait très
vraisemblablement de Gérard Baron, chanoine de Saint-Sauveur. Anciennement, la place Saint-Jacques
n'était qu'une petite place devant l'église du même nom.
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Le
nom de la place, dont l’origine remonte au XIIe siècle, est dû à l'église
Saint-Jacques construite en bordure et arasée en 1574. A proximité du carrefour
principal de la ville romaine (rue Taison et En Fournirue), la place
Saint-Jacques correspond à peu près à l'emplacement du forum antique.
Autrefois, chaque année, le 26 décembre se tenait la louée. Durant cette
journée de marché, ouvriers agricoles et journaliers proposaient "de
louer" leurs services. La halle aux légumes et aux fleurs occupa
entièrement la place de 1832 à 1907, année de sa destruction pour insalubrité.
En 1918, lors de la débâcle des troupes allemandes, la population messine,
s’adressant à son évêque Monseigneur Benzler, promit d’élever un monument en l’honneur
de la Sainte Vierge si leur ville était épargnée des bombardements. C’est ainsi
qu’en 1924 à l’occasion de la fête de l’Assomption, les Messins honorèrent leur
promesse en inaugurant Place Saint-Jacques la colonne à la Vierge.
SAINT-JEAN
(impasse)
Elle
part de la rue du Moyen-Pont.
Elle
conduit à la voûte de l'ancien abreuvoir du Petit Saint-Jean et donne accès au
bord de la Moselle. Son
nom lui vient de l'ancienne propriété des chevaliers de Saint-Jean de Rhodes,
dits encore chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Vers le XIIè siècle, ils
fondèrent un hôpital connu sous le nom de Petit Saint-Jean en Chambre. Ils en
firent plus tard le siège d'une commanderie de leur ordre. II s'élevait au bord
de la Moselle, et une partie occupait l'emplacement de ruines gallo-romaines.
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SAINT-LIVIER
(ancienne église)
Dans
le quartier du Pontiffroy, place Valladier, subsistent les ruines de l’église
Saint-Livier aux abords de l’église Saint-Clément. Construite au IXe siècle,
elle sera modifiée au XIIIe et XVe siècle. La paroisse disparut après la
révolution et l’église désaffectée fut transformée en appartements en 1791.
Lors de la transformation du quartier du Pontiffroy dans les années 70, les
ruines de l’église furent conservées au milieu d’un petit square, encore
visible de nos jours.
Livier,
était un officier romain messin qui prit la tête de l’armée face à l’invasion
d’Attila en 451 à Metz. Fait prisonnier il fut emmené jusqu'à Marsal dans leur
camp du Haut-de-Saint-Jean. Refusant de renier sa foi devant l’envahisseur il
fut décapité. La légende raconte que sa tête ayant roulé sur le sol, il la
ramassa et fit quelques pas en la tenant dans ses mains. Les Huns impressionnés
par ce miracle abandonnèrent leur campement de la côte Saint-Jean.
Un
tombeau fut élevé à l’endroit même et la dépouille du saint y fut déposée. Fin
du Xe siècle, Thierry 1er, évêque de Metz, décida de transférer le corps du
martyr. Seuls quelques fragments restèrent au mont Saint-Jean, transférés à
Verdun lors de la guerre de Trente Ans puis rendus au diocèse de Metz au XIXe
siècle. Le corps du martyr fut déposé à l'abbaye Saint-Vincent pour ensuite
être déposé dans l'église à côté, l’église de Saint-Polyeucte, qui prit alors
le nom de Saint-Livier. Seuls quelques ossements restèrent à Saint-Vincent. La
paroisse et le corps du martyr disparurent après la révolution.
SAINT-LOUIS
(place)
De
la rue du Change aux rues Royale et du Grand Cerf.
Y
aboutissent la rue de la Tête-d'Or, la place Saint-Simplice
et la rue de l'Abreuvoir. Avant le XIIè siècle, la première enceinte, se
superposant à la muraille gallo-romaine, se situait à cet endroit entre la rue
de la Chèvre et l'actuelle place Saint-Louis. Dans le courant du XIIIè siècle,
la ville s'agrandit et déborda de ses anciens remparts. On éleva alors des
constructions contre les vieux murs et on appela le lieu place du vief et du
nuef, autrement dit En Vésigneuf. Un poème de la Guerre des Quatre-Seigneurs,
en 1324, disait :
On
trueve bien en Vesignuef
Poivre,
seffrans et autrez espaces,
Soie,
sendel, draps d'or gneufz ;...
On
trouve bien en Vésigneuf
Poivre,
safran et autres épices,
Soie,
taffetas, drap d'or tout neuf ;
La
place devint ensuite le quartier du Change où, sous les arcades, se dressaient
les tables ou étaux des changeurs dont l'industrie florissait alors dans notre
cité. Au début du XVIIIè siècle, une fontaine existait au milieu de la place du
Change. Elle était entourée d'un grand bassin en pierre de taille. En l'an 1707, M. Ferrand, curé de
Saint-Simplice, acheta une statue du roi Louis XIII découverte dans les ruines
de la citadelle. Le
brave ecclésiastique fit passer cette effigie pour celle de Louis IX et la
jucha sur la fontaine.
Cet édifice devint la fontaine Saint-Louis
et donna son nom à la place.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Le
rempart romain du IIIe siècle passait Place Saint-Louis. Au XIIIe siècle, la
ville débordait de son enceinte qui fut démolie et reconstruite plus loin. Sur
les fondations du rempart romain détruit, les banquiers italiens installés à
Metz construisirent l'alignement de maisons à arcades et créèrent la Place du
Change. Soixante changeurs y étaient installés au XIVe siècle. En 1707, le curé
de l’église Saint-Simplice (détruite à la Révolution) installa, sur la Place du
Change, une statue du roi Louis XIII. Les Messins confondirent les statues des
rois Louis XIII et Saint-Louis et, depuis cette époque, la place est dénommée
Place Saint-Louis. Les maisons construites pour la plupart par des banquiers
essentiellement lombards font référence par leur aspect "forteresse"
à l’architecture des palais du gothique italien. Des façades connurent un
remaniement au XVIIIe siècle, époque à laquelle fut aussi percée la rue Tête
d’Or.
SAINT-LOUIS
(statue)
La
statue Saint-Louis sur la place. En 1707, le curé de l’église Saint-Simplice
sur la place du même nom, l’abbé Henry Louis Ferrand, acquit une statue
découverte dans les bâtiments de la citadelle, afin de l’ériger sur la fontaine
proche de l’église sur l’ancienne place du change. Celle-ci devait remplacer
une pyramide érigée en 1671 au sommet de la fontaine qui menaçait de tomber. La
représentation de la statue était celle du Roi Louis XIII, mais elle fut
confondue avec Louis IX connu sous le nom de Saint-Louis. Amalgame qui donna
également le nom de Saint-Louis à la place. En 1746, la fontaine devenue
gênante pour la circulation sur la place, fut déplacée pour être adossée au
numéro 8 de la Place Saint-Louis, à l’Hôtel de Foucquet, ancienne maison de
Georges de Lesseville, conseiller au Parlement de Metz. En 1867, la fontaine et
la statue sont délabrées. Jean-Baptiste Géhin, pharmacien installé au n°8 de la
place, s’associe à des habitants du quartier et font appel au sculpteur Charles
Pêtre pour la réalisation d’une nouvelle statue, représentant cette fois-ci le
vrai Saint-Louis, en tenue de croisé avec son armure recouverte du drapé et
couronne à fleur de lys qui prendra place sur un socle en pierre. Notez que
Louis IX dit Saint-Louis fut roi de France de 1226 à 1270, mais ne régna jamais
sur Metz qui n’était pas encore rattachée au royaume de France à l’époque. En
1980 la statue est déplacée quelques mètres plus loin, au milieu du passage, à
la limite de la place vers la rue du Change, emplacement qu’une copie de la
statue occupe encore de nos jours. Une copie car en 2005 l’original de la
statue regagne le Musée de la Cour d’Or à Metz pour être remplacée par cette
reproduction. Le 2 février 2011 un fait divers réveille la place : lors d’une
manœuvre avec son camion, un livreur renverse la statue qui se brise en mille
morceaux. Une nouvelle réplique est réalisée et en décembre 2011 une cérémonie
Place Saint-Louis inaugure la nouvelle statue mise en place.
SAINT-LIVIER
(ancien hôtel)
L’Hôtel
Saint-Livier, rue des Trinitaires, le plus vieil édifice civil de la ville, à
la fois château et résidence. Construit au XIIe siècle à l'emplacement du
palais des rois d’Austrasie. De nos jours il abrite les locaux du FRAC
Lorraine.
SAINT-LOUIS
(rue)
De
la place de Chambre à la rue de la Paix.
Ouverte
au début du XIXè siècle sur le terrain de l'ancienne abbaye de Saint-Louis,
elle doit son nom à l'arrêté municipal du 1er juillet 1816. La collégiale de
Saint-Louis, formée en 1762 par la fusion des abbayes de Saint-Pierre et de
Sainte-Marie, occupait les bâtiments de la dernière.
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SAINT-MARCEL
(rue)
De
la rue du Pont-des-Morts à la place Saint-Vincent.
Elle
formait à l'origine une communication directe de la rue du Pont-des-Morts à
celle du Pontiffroy. A peu près à la hauteur de l'actuelle rue
Hollandre-Piquemal, elle s'inclinait vers la droite pour passer derrière les
bâtiments de l'abbaye de Saint-Vincent, entre les dits bâtiments et les maisons
élevées au bord de l'eau. La rue conserve le souvenir de l'église paroissiale
Saint-Marcel. Cet édifice occupait l'emplacement du numéro 23 de la présente
rue et le numéro 7 bis de la rue du Pont-Saint-Marcel. En creusant les caves de
cette dernière maison, on exhuma de nombreux ossements humains.
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SAINT-MARCEL
(pont)
Le
Pont Saint-Marcel a été construit en 1737 sur le bras de la Moselle derrière
les dépendances de l’église. Il permettait le passage de la Place de la
Comédie, alors appelée Grand Saulcy, au quartier Belle Isle. La dénomination du
pont conserve le souvenir de l’ancienne église paroissiale Saint-Marcel (au
numéro 23 de la rue). A la fin du XVIIIe siècle, un nouveau bâtiment fut
construit sur les assises de l’ancienne église. Lors de travaux de creusement,
les ouvriers exhumèrent de nombreux ossements humains provenant du cimetière
qui entourait l’édifice religieux.
SAINT-MARTIN
(place)
Des
rues du Coëtlosquet, des Parmentiers et Saint-Gengoulf, à la rue Lasalle.
Baltus,
dans ses Annales, relate ainsi la création de la place :
Les
maisons situées au haut de la rue des Parmentiers, derrière la grand'maison,
laquelle se trouvait entre la ruelle des Prêtres, d'une part, et la rue du
Cours Saint-Martin, d'autre part, furent démolies en juillet 1749 pour former
une place triangulaire, qui ne fut pavée qu'en octobre-novembre de l'année
1753. Ces démolitions étaient faites en exécution d'une ordonnance du Bureau
des finances en date du 24 février 1748. Ce lieu prit le nom de place
Saint-Martin, à cause de la proximité de l'église de ce nom. Avant sa
formation, la rue qui passait devant l'église s'appelait rue Saint-Martin ou
Saint-Martin-rue, ou encore rue du Cours Saint-Martin. En 1793, la place Saint-Martin
prit le nom de place du Peuple.
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A
l’époque, la place la plus aristocratique de Metz était la place Saint-Martin.
SAINT-MARTIN
(église)
L’église
Saint-Martin présente plusieurs phases de construction. Le narthex et la nef du
XIIIe, avec une influence romane, le transept et le chœur des XVe et XVIe
siècles de style gothique flamboyant. Le clocher, rasé au XVIe siècle, a été
reconstruit à la fin du XIXe siècle. De chaque côté du portail d'entrée se
situe un mur construit en petit appareil (pierres taillées de petites
dimensions), vestige d'un bâtiment romain sur lequel a été bâtie l'église.
Les
clichés anciens dévoilant un clocher tel une tour peu élevée datent d'avant
1880.
SAINT-MAXIMIN
(église)
Église
rue Mazelle. L’église Saint-Maximin avait pour nom autrefois Saint-Maximin
Outre Seille. Édifiée fin du XIIe siècle et remodelée aux XIVe et XVe siècles.
L’église est ornée de vitraux créés par Cocteau.
C’est
l’actuelle rue de la Baue, près de la Porte des allemands, qui a failli, et
légitimement puisque l’église du même nom est tout près, avoir la dénomination
de rue Saint Maximin. Vers 1845, les plaques nommant la rue de la Baue
n’existaient plus, Chabert avait sollicité la municipalité de remplacer le nom
du passage de la rue de la Baue en rue Saint Maximin puisqu’elle longeait cette
église. Le maire ne fit que remplacer les plaques manquantes sans en changer le
nom pour autant. C’est en 1907, qu’un chemin sur les hauteurs de Queuleu est
dénommé rue Saint Maximin. Il est situé entre la rue des Trois-Evêchés jusqu’à
la place Saint Maximin pour être prolongé en 1936 jusqu’à la rue de Tivoli sur
un ancien sentier. Maximin est originaire d'Aquitaine, il se rendit à Trèves,
alors capitale de l'empire d'Occident. Vers 325, il en devint l'évêque. Il
décèdera dans le Poitou le 12 septembre 347. Saint Maximin est fêté le 29 mai.
Queuleu, sur sa colline, était un lieu-dit de la communauté de Plantières. A la
veille de la Révolution, des Messins aisés se firent construire de belles
demeures (Gardeur-Lebrun, ingénieur, Ladoucette, avocat au parlement de Paris).
On comptait à peine une centaine d’habitants début 1800 sur cette colline
essentiellement cultivée de vignes. Queuleu sera rattaché à Metz en 1908.
Sur
certains clichés anciens on distingue l'ancienne l’épicerie et boutique militaire
d'Henriette Détroy veuve Chaudé.
SAINT-MÉDARD
(rue)
De
la rue Chambière
à la rue Tour-aux-Rats.
Actuellement disparue.
Elle
doit son nom à l'église Saint-Médard, sise jadis dans cette artère et démolie
en 1552 pendant le siège de Metz. Cette voie porta le nom de ruelle
Derrière-Saint-Médairt en 1360 et celui de rue Médard en 1793.
SAINT-NICOLAS
(place)
Y
aboutissent les rues de la Fontaine, Lasalle, du Neuf bourg, des Augustins et
du Père-Potot.
Primitivement,
écrit Chabert, c'était le passage ou rue Cerisaie, en souvenir d'une plantation
de cerisiers. La place tient son nom de l'hôpital Saint-Nicolas, fondé au XIIè
siècle. A cette époque-là, il se trouvait presque dans la campagne, environné
de soleil et d'air pur. Plus tard, il sel'etrouva enserré entre les actuelles
rues de la Fontaine, de Saint-Henry et de la Gendarmerie, et du Pére-Potot.
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Place
dénommé primitivement Passage ou rue Cerisaie en souvenir d’une plantation de
cerisiers, la place tient son nom actuel du voisinage de l’hôpital
Saint-Nicolas fondé au XIe siècle.
SAINT-NICOLAS
(ancien hôpital)
L'hôpital
Saint-Nicolas, fondé au XIe siècle, était tenu de faire respecter, par une
ordonnance de 1282, un curieux impôt. Chargé de percevoir les ventes des
vêtements des morts, cet impôt servait à financer la reconstruction des ponts
de Metz. Le nom du Pont des Morts résulterait de cette pratique. Mais la raison
en est controversée puisque l’on prétend également que le préalable pont en
bois portait déjà le même nom. C‘est du Pont des Morts que les criminels
condamnés à la noyade étaient précipités dans la Moselle.
Avec
son portail d'entrée de style gothique flamboyant du début XVIe siècle, une
cour intérieure sur laquelle donne une salle gothique voûtée d'ogives du XIIIe
siècle et une aile gothique modifiée au XVIIe siècle, il ne subsiste
aujourd’hui que le clocher de l'église construite en 1841. Le portail date de
1514 et une fontaine fut rajoutée en 1739. Jadis dans la niche se trouvait la
statue de Saint-Nicolas.
Ce
n’est qu’en 1986 qu’il fermera ses portes pour abriter un temps les locaux du
Pôle Emploi.
SAINT-PIERRE
(rue)
Hors
des remparts messins, dans le quartier du Sablon, ancien chemin débutant à
l'actuel passage du Sablon. Autrefois s'y trouvait la maison et la fontaine
brûlées appelée aussi maison du capitaine Paul, au carrefour de la rue aux
Arènes. Ce chemin traversait les champs avec quelques habitations en direction
de Magny jusqu'à l’actuel couvent Sainte-Chrétienne, autrefois l’ancienne
Maison de Tivoly sur les ruines de l'abbaye Saint Clément détruite en 1552. la
rue prit également pour nom suivant les époques rue de l’église et
Kirchstrasse.
SAINT-PIERRE
AUX NONNAINS (ancien lieu de culte)
Nommé
à tort de plus vieux bâtiment religieux en France, cet édifice datant de 380
après J.-C, fut utilisé avant tout à l’époque romaine comme palestre (salle de
sport). L’édifice était intégré à un ensemble thermal. Au VIIe siècle, il
devient la chapelle d’une abbaye de bénédictines. La nef romane est construite
vers l’an 1000, ce qui correspond à l’époque ottonienne pour le Saint Empire
romain germanique. Pourtant épargné par le pillage des Huns en 451, le siège de
Charles Quint en 1552 ruinera en partie l'église. L’abbaye royale Sainte Marie,
fondée en 984 (par Adalberon II, évêque de Metz) a été réunie en 1762 à celle
de Saint Pierre aux Nonnains pour ne former alors plus qu'un seul édifice. Au
moment de la construction de la citadelle Saint Pierre aux Nonnains devient un
entrepôt militaire et le restera jusqu'au XXe siècle. La restauration de
l’édifice débute en 1972 et, de 1980 à 1988, on reconstitue l’architecture du
bâtiment tel qu’il l’était au Xe siècle. Aujourd’hui Saint-Pierre aux Nonnains
est devenu une salle de concert et d'exposition.
SAINT-SIMON
(église)
Église
place de France. En 1737, les chanoines de Saint-Pierremont s'établirent à Metz
et construisent leur église au milieu des bâtiments militaires de la place de
France. L’édifice cultuel devint l'église paroissiale du quartier et en 1921 on
confia à la mission lazariste la responsabilité de cette paroisse.
SAINT-SIMPLICE
(place)
De
la place Saint-Louis
à la rue Haute-Seille.
Elle
perpétue le souvenir de l'ancienne église Saint-Simplice, édifiée vers la fin
du Xlllè siècle. Un vaste cimetière y était attenant. L'église, fermée à
l'époque révolutionnaire, servit de halle aux grains. En 1809, l'agrandissement de la place Saint-Louis
et l'établissement d'une communication entre cette place et la rue Mazelle amenèrent
la suppression du cimetière et la démolition de l'église. La place reçut
d'abord le nom de place de Friedland en souvenir de la célèbre bataille livrée
le 14 juin 1807. On l'appelait aussi plus communément place Neuve, par rapport
à la vieille place Saint-Louis qu'elle jouxtait. Elle prit en 1806 la
dénomination de place Saint-Simplice. En 1830, elle reprit celle de Friedland
qu'elle conserva jusqu'en 1874. Pendant l'annexion, c'était le Neumarkt
(nouveau marché). Après la
Grande Guerre, elle redevint place Saint-Simplice.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Elle
doit son nom à l'ancienne église Saint-Simplice, construite à la fin du XIIIe
siècle. Fermé lors de la Révolution, l’édifice servit de halle aux grains. Un
vaste cimetière l‘entourait. Début 1800 l'agrandissement de la Place
Saint-Louis et la nécessité d’établir une voie entre la place et la rue Mazelle
contribuèrent à la suppression du cimetière et la démolition de l'église. Par
la suite, la place fut successivement dénommée Place de Friedland, Place Neuve
et enfin Place Saint-Simplice. La fontaine, établie en 1866, sur l'emplacement
de l’ancienne l'église, fut enlevée en 1932.
SAINT-THIÉBAULT
(place)
Y
aboutissent les rues du Neufbourg, des Augustins, d'Asfeld, François-de-Curel
et le rempart Saint-Thiébault.
Elle
doit son nom à la
chapelle Saint-Thiébault, fondée en 1159, en avant de
l'ancienne porte hors des murs de la cité. Au début du XVIIIè siècle passaient à cet
endroit les murs et fossés de la
ville. Dans la muraille s'ouvrait la première porte
Saint-Thiébault. En 1739, ce quartier connut un important bouleversement. Les
fortifications furent détruites, les fossés comblés et la porte démolie. En
1740, cette dernière fut rétablie un peu plus loin, sur les nouvelles
fortifications.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Elle
doit son nom à la chapelle Saint-Thiébault, fondée en 1159, en avant de l'ancienne
porte placée hors des murs de la ville. La Place Saint-Thiébault fut aménagée
sous Louis XV. Une fonderie de canons bordait la place à cette époque. Aux
abords se trouvait une des plus belles portes de Metz, la Porte
Saint-Thiébault, construite sous Louis XIV. Elle fut détruite lors du
comblement des fossés et de la destruction des remparts. Plus tard se tenait
sur la place un marché au foin, d’où le nombre de clichés anciens avec des
carrioles et chevaux.
Un
parking souterrain a été construit au-dessous de cette place.
SAINT-THIEBAULT
(rempart)
De
la rue Harelle
à la place
Saint-Thiébault.
La
rue fut établie en 1739 sur la limite d'anciens fossés de défense, contre les
nouveaux remparts entre les portes Saint-Thiébault et Serpenoise. On la nomma
rempart du Midi en 1793. La démolition des remparts débuta en janvier 1902. Une
rangée de maisons fut construite à leur emplacement. L'arrêté municipal du 12
février 1904 décrétait :
Les
rues dites autrefois le rempart Serpenoise et le rempart Saint-Thiébault ont
été réunies sous le même nom de Saint-Thiébault.
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SAINT-VINCENT
(place)
Entre
les rues Belle-Isle, Saint-Vincent, Goussaud et Saint-Marcel.
Elle
fut établie en 1741, aux frais de la ville, à l'emplacement de la grande cour
de l'abbaye de Saint-Vincent. Elle en reçut le nom. L'abbaye bénédictine de
Saint-Vincent fut fondée en 968, par Thierry1'évêque de Metz.
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SAINT-VINCENT
(rue)
De
la rue Saint-Clément
à la place
Saint-Vincent.
Elle
fut établie en 1740, la même année que la place du même nom. En 1793, elle fut
dite rue Vincent.
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SAINT-VINCENT
(ancienne église)
L’abbaye
Saint-Vincent fut fondée en l'an 968 par Thierry 1er, évêque de Metz. L'église
actuelle, la plus grande de Metz après la Cathédrale, fut construite de 1248 à
1376 et subira encore de nombreuses transformations. La grosse tour romane de
la façade fut détruite au début du XVIIIe siècle, frappée par la foudre. Deux
nouvelles travées de style gothique furent élevées à son emplacement en 1755.
De 1768 à 1786, les architectes Barlet et Louis édifièrent une façade
monumentale. La Révolution transforma l'église en écurie. En 1803, elle devint
église paroissiale. Sous Napoléon III, Laurent-Charles Maréchal, maître verrier
messin, l'orna de vitraux. En 1933 Pie XI éleva l'église au rang de basilique.
C’est
depuis mai 2012 que cette ancienne abbaye est désaffectée du culte public,
après l’accord du Vatican. L’abbaye abrita des ossements de Sainte Lucie,
vierge et martyre, ramené depuis Syracuse par l’évêque Thierry 1er. Seules
trois villes au monde possèdent des reliques de Sainte Lucie : Syracuse, sa
ville natale, Venise et Metz. Les restes de Sainte Lucie ont été transférés à
l’église Saint-Clément en décembre 2012.
SAINTE-BARBE
(rue)
Quartier
du Fort-Moselle. Entre le pont du Pontiffroy et le nouveau pont de Thionville.
Sainte
Barbe est la patronne du Pays messin, et aussi de plusieurs métiers dangereux
comme artilleurs, pompiers, mineurs, fondeurs, poudriers et même, par une
amusante équivoque, des brossiers. pour ce qu'ils mettent le poil en oeuvre.
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SAINTE-CROIX
(place)
Des
rues Taison, Jurue, de l'Abbé-Risse et du Haut-de-Sainte-Croix.
La place
Sainte-Croix est le berceau de la cité messine. Elle fut habitée dès
les époques les plus reculées. Les Gaulois médiomatriques construisirent un
oppidum sur ce promontoire dominant le confluent de la Moselle et de la Seille. La place tient
son nom de l'ancienne église Sainte-Croix, supprimée à la Révolution, et qui
s'élevait à l'angle des rues Taison et des Ecoles. Mais suivant la tradition,
le signe de la croix aurait été érigé très anciennement au sommet de la
colline, et aurait déterminé la construction d'une église dédiée au divin
symbole. La
fontaine Sainte-Croix, exécutée en 1734, subit une
restauration en 1770 par le sculpteur Rollier. Elle sortit mutilée de la
période révolutionnaire. Depuis, on replaça simplement la croix de pierre sur
le faîte du monument. La
place Sainte-Croix fut dite place de la Montagne en 1793,
pour commémorer le souvenir du parti montagnard.
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Le
point le plus haut à près de 190 mètres, mais surtout le plus ancien, berceau
de la cité, la colline était occupée 3000 ans avant notre ère. Quelque peu les
fondateurs de la ville, le peuple celte des Médiomatriques la nommèrent
Dividorum Mediomatricorum. La place vit ensuite arriver les romains, en
témoigne les thermes et murs antiques retrouvés. Suivra le Moyen-Âge avec ses
églises, abbayes et ses rues tortueuses. Sa dénomination vient d’une ancienne
église, détruite à la révolution, qui s'élevait à l'angle des rues Taison et
des Ecoles. La fontaine Sainte-Croix, sur la place, date de 1734. Sur la place
se trouvait également l’hôtel de la Bulette (enregistrement de la Bulette,
droit perçu sur les actes concernant le commerce et la propriété - XVe au XVIIe
siècle). Cet ancien hôtel patricien du XIVe siècle, sera converti en prison au
XVIe siècle puis en école de filles au XIXe. Le bâtiment disparaît en 1935, on
y construit l’hôpital Sainte-Croix. De l’ancienne façade ne subsiste
aujourd’hui que la couronne de créneaux et ses deux échauguettes, ainsi qu’une
rangée de fenêtres.
SAINTE-GLOSSINDE
(place et rue)
Elles
s'étendent de l'avenue Robert-Schuman à la rue Châtillon.
II
n'existe qu'un numérotage pour les immeubles de la rue et de la place. La rue fut
ouverte en 1470 sur l'emplacement d'une maison ayant appartenu à l'abbaye de
Gorze. Elle s'appela jusqu'en 1848 rue du Rempart Sainte-Glossinde. La place et
la rue tiennent leur nom actuel de l'abbaye de Sainte-Glossinde fondée vers
l'an 604. La petite église du monastère, édifiée vers 630 et reconstruite en
951, occupait l'emplacement de l'actuelle chapelle de l'évêché, bâtie en 1752.
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SAINTE-MARIE
(rue)
Des
rues du Faisan et Pierre-Hardie à celles Sous-Saint-Arnould et du Moyen-Pont.
Elle
doit son nom au monastère des religieuses de Sainte-Marie dont nous avons parlé
dans la notice sur la
rue Saint-Louis. En 1793, la voie prit le nom de rue
ci-devant Sainte-Marie.
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SAINTE
SÉGOLÈNE (église)
Au
Xe siècle, il existait déjà un sanctuaire l'emplacement de l'actuelle église,
la crypte existe encore sous le chœur. Au XVe siècle, un porche gothique fut
élevé devant l'église. En 1896, le porche et l'ancien clocher sont détruits, la
nef rallongée et terminée par une façade très décorée et surmontée par deux
clochers par l'architecte allemand Wahn.
SAULCY
(place du)
A
l'extrémité du pont des Morts, entre la rue Belle-Isle et
le boulevard Robert-Sérot.
On
l'appelait place du Saulcy écrit Chabert parce que le terrain était en nature
de saussaie. Et il ajoute : « A une époque très ancienne, la Moselle fut
arrêtée dans son cours en avant des murs de Metz et détournée de sa direction
rectiligne par une forme de digue submersible (actuelle digue des Pucelles) et
de nombreuses levées de terre plantées de saules ». Autrefois existait à cet
endroit un ancien château de porte, flanqué de deux tours. La création de la
place, en 1737, amena la destruction de cet édifice. Le nouvel emplacement
ainsi formé s'appela place du Pont-des-Morts. En 1793, il prit le nom de place
du Pont-de-l'Isle.
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SAULCY
Le
plan d’eau remplace des marécages en bordure de la Moselle. L’accès entre
l’Esplanade et le plan d’eau date du début du XXe siècle, époque où les
autorités allemandes firent combler les fossés des remparts et aménagèrent
l’espace en jardin d’agrément.
Certains
clichés anciens nous montrent un canal latéral à la Moselle. La région, en
plein essor économique, décida sa construction en 1867. Le projet utilisait les
fossés des fortifications de l’ancienne citadelle pour la partie du canal
rejoignant la Seille, avec un port au niveau de l’actuelle gare. La place
Saint-Thiébault, juste à côté, verra même un ancien café prendre le nom de «
Café du Port ».
Les
combats de 1870 stoppent les travaux qui reprendront deux ans plus tard.
Un
autre port est créé, sur le trajet du canal de Jouy ouvert à la navigation en
1877, à Montigny-lès-Metz, nommé La Vacquinière.
Début
1900 les remparts sont démantelés et les fossés comblés. La liaison du canal
jusqu’à la Seille est comblée à son tour est l’actuelle gare construite à la
place du port. Abandonnée progressivement pour raisons économiques, le canal
subsistera encore jusqu’en 1975 grâce à l’activité des gravières et de la
goudronnerie. Le comblement de l’écluse de la Polka clôturera définitivement
l’activité industrielle du canal.
SAULNERIE
(rue)
De
la rue du Pont-Sailly à la
rue Basse-Seille.
Tandis
que les ateliers des tanneurs donnaient sur le canal de la Seille, les
habitations de ces vaillants artisans s'ouvraient sur la rue Saulnerie. Pour
cette raison. les Messins donnaient parfois aussi à cette dernière artère le
nom de rue des Tanneurs.
Cependant,
le nom de Saulnerie s'employait déjà au début du XIVè siècle. Philippe de
Vigneulles parle dans ses chroniques de Salnerie. Le vocable Saulnerie, comme
le mot Seille, est dérivé de sel. Les Romains avaient donné à la rivière
proche, issue des riches contrées salifères, le nom de Saliae. Le segment sis
entre les rues de la Petite-Boucherie et du Paradis avait nom rue de la
Haute-Saulnerie, par opposition à l'autre partie descendant vers la rue Basse-Seille
et qu'on appelait rue de la
Basse Saulnerie, ou plus simplement rue des Corners.
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La
rue Saulnerie doit son appellation au fait de sa proximité avec l’ancien cours
de la Seille qu’elle longeait, celui-ci sortant de l’étang de Lindre près de
Dieuze, lieu réputé pour ses salines. Une saulnerie (saunerie) est un lieu où
les saulniers (sauniers) extrayaient le sel de l'eau de mer, par évaporation
naturelle dans des marais salants, ou à l'aide du feu, dans des fours à sel.
Tandis que les ateliers des tanneurs donnaient sur l’ancien canal de la Seille,
l’actuelle rue des Tanneurs, les habitations de ceux si s’ouvraient à
l’arrière, sur la rue Saulnerie.
Dans
le prolongement de la rue Saulnerie jusqu’à la rue des Capucins se trouvait
également la rue de la Haute Saulnerie, qui a pris aujourd’hui pour
dénomination Rue du Paradis. Plusieurs étymologies se disputent sa désignation,
pour sa situation au sommet de la colline de Metz ou bien encore de l’ancien
Chemin du Paradis, voie conduisant au parvis, ou peut-être par opposition à sa
rue voisine, la rue d’Enfer.
SCHUMAN
(avenue Robert)
Anciennement
avenue Serpenoise, c'est l'ancienne "Via Scarponensis" allant de
Trèves à Lyon en passant par Metz. Serpenoise est une déformation du nom
Scarponensis, le nom du village de Scarpone (actuellement Dieulouard près de
Nancy) qui était traversé par cette route.
Au siècle dernier, elle était encore le grand axe menant vers notre
ancienne gare, Place du Roi Georges, devant la Porte Serpenoise.
Les
tilleuls de part et d'autre de l'avenue ont été plantés en 1852.
SÉMINAIRE
(grand)
C'est
à Pont-à-Mousson, en 1595, que l’on trouve les traces du premier séminaire
fondé en Lorraine pour y assurer la formation des prêtres, à l'initiative du
Cardinal Charles II de Lorraine-Vaudémont, évêque de Metz. Le séminaire finira
par arriver à Metz en 1661 et trouvera sa place dans les bâtiments actuels en
1745.
Le
saint patron du séminaire est un jeune prêtre missionnaire originaire de
Mittelbronn qui fut martyrisé au Tonkin en 1851, Saint Augustin Schœffler.
Le
Grand Séminaire, avenue Jean XXIII, regroupe les deux cycles de la formation
des futurs prêtres des diocèses de Metz, Nancy, Saint Dié et Verdun. Depuis
2005, il accueille également des séminaristes du diocèse aux Armées françaises
et, plus récemment, des séminaristes du Viet-Nam. Les séminaristes reçoivent un
enseignement en sciences humaines, philosophie et théologie et ils sont
également initiés à la vie pastorale de leurs diocèses avec la collaboration
des curés qui les accueillent en stage dans leurs paroisses. La plupart des
cours ont lieu à l’Université de Metz, en quelque sorte la section « théologie
» de l’UFR Lettres et Sciences Humaines. D’autres cours tels que la liturgie,
le droit canonique ou la spiritualité, sont assurés au Grand Séminaire.
Sa
chapelle date de 1905 où l'abbé Nicolas Dorveaux, supérieur du grand Séminaire,
en décida la construction pour permettre aux séminaristes en formation un lieu
de culte plus digne que la chapelle de la Conversion de Saint-Paul (la chapelle
d'hiver) aménagée dans les murs mêmes du séminaire. Consacrée solennellement le
5 novembre 1907, année du Grand Congrès Eucharistique qui eut lieu à Metz, elle
fut dédicacée sous le vocable de Saint Charles Borromée, saint patron des
prêtres. Son orgue venait à l’origine de Langres, puis fut transféré au château
de Mercy. Ses propriétaires, la famille de Coëtlosquet (qui finança une grande
partie des constructions et de l'embellissement), en fît don au séminaire en
1904. La boiserie actuelle date de 1908. En 1946, l'instrument fut entièrement
reconstruit par le facteur Koenig. Saccagé et pillé, l'orgue est aujourd'hui
complètement inutilisable. Dans les bâtiments on y trouve également une
bibliothèque qui possède des ouvrages anciens et précieux avec pour exemple la
Bible polyglotte de Walton éditée à Londres en 1657, l'édition originale de
l'Augustinus à l'origine du mouvement janséniste ou encore une copie du célèbre
sacramentaire de Drogon. Les jardins du Grand Séminaire sont également
accessibles au public, il est désormais possible de pousser la porte du Jardin
des Cinq Sens, distribué autour d'un potager, d'un petit bois et d'une
clairière dans laquelle des bancs ont pris place. Dans l’enceinte du Grand
séminaire on y trouve un très bon restaurant, Les Amis de Saint Louis.
SÉROT
(boulevard Robert)
En
mémoire de Robert Sérot, homme politique français, est né le 18 février 1885 à
Saint-Dizier (Haute-Marne) et décédé le 28 mars 1953 à Paris. Sénateur de la
Moselle de 1946 à 1948.
SERPENOISE
(rue)
De
la rue de Ladoucette à l'avenue Robert-Schuman.
C'était
la via scarponensis, voie romaine de Metz à Reims. Elle sortait de la ville par
la porte de Scarpone ou porte scarponaise. Scarpone, première station sur la
route, se situait près de l'actuelle localité de Dieulouard. Par corruption, le
mot scarponaise ou scarponoise devint Serpenoise.
Dans
un article intitulé A travers Metz, ville romaine, Roger Clément,ancien
conservateur des musées, écrit « Nous sommes au coin de la rue Serpenoise et
de la rue de l'Esplanade. Attention ! Il nous faut descendre à cinq mètres
au-dessous de la chaussée actuelle sur laquelle nous déambulons tous les jours.
et maintenant, regardez : sur le sable du Sablon, qui est à la base de toute la
vieille ville de Metz, voici trois étages de pierres brutes, placées de
chant,constituant un triple « hérisson » et surmontées d'une couche de béton ;
TAISON (impasse). En descendant la rue Taison, à droite, s'ouvre l'impasse Taison.
Pour l'explication de ce nom, se reporter à la notice sur la rue Taison.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
C'est
l'ancienne voie romaine "Via Scarponensis" traversant Metz. À
l’époque antique ou Metz se nommait Divodorum la voie romaine empruntait la
porte Scarponaise car elle menait à la l’ancienne cité gallo-romaine de
Scarpone (rattaché depuis à Dieulouard près de Nancy). Scarponaise déformé en
Scarpenoise, Sarpenoise et Serpenoise. À noter que cette porte a été
détruite en 1561, et l’arc triomphant de
l’ancienne porte Serpenoise que l’on connait de nos jours date de 1852.
Au
siècle dernier, elle était encore le grand axe menant vers notre ancienne gare,
Place du Roi Georges, devant la Porte Serpenoise. C’est en 1852 que les rues de
la Vieille Boucherie et du Porte Enseigne furent élargies et réunies à la rue
Serpenoise pour former la rue actuelle.
A
quatre mètres au-dessous de la chaussée actuelle subsiste encore l'ancienne
voie romaine.
SERPENOISE
(ancienne porte)
A
l'époque romaine, la porte ouvrait sur la route menant à Scarpone et se
trouvait plus à gauche en entrant dans Metz. Elle fut détruite en 1561.
Reconstruite en 1852, précédée d’une double entrée, cette partie fut détruite
en 1892, la nouvelle porte se présentait comme un tunnel d'une trentaine de
mètres traversant le talus du rempart de part et d’autre et avait la forme d’un
arc de cercle pour éviter les tirs de canon dans la ville. Lors de la
destruction des remparts en 1902, la porte a été remaniée pour devenir un arc
triomphal. Les quatre guérites furent récupérées sur les remparts démolis.
Quatre
inscriptions relatent quatre évènements importants vécus par la Porte
Serpenoise: En 1473, les soldats du duc de Lorraine tentèrent d’entrer dans
Metz par cette porte. Le boulanger Harelle les surprit et alerta la population
en sonnant la Mutte. En novembre 1552, Charles Quint assiégeait la ville. Il
essaya, en vain, de s'emparer de cette porte défendue par le duc de Guise. Le
31 octobre 1870 les Allemands entrèrent dans Metz, après la capitulation de
Napoléon III à Sedan le siège de Metz prendra fin le 27 octobre. Le 19 novembre
1918, dans Metz délivrée, les troupes françaises pénétrèrent par cette porte.
Sur
certains clichés anciens on distingue un chalet en bois et une inscription
"MILCHAUSSCHANK", on y vendait du lait et du babeurre (lait battue).
SOCIETÉ
GÉNÉRALE (banque)
En
lieu et place de l'ancienne imprimerie Béha, d'abord dans une maison
traditionnelle puis rasée pour laisser place à cet énorme édifice à colonnades.
La Société Générale Alsacienne de Banque à été créée en 1864 à l’époque de
Napoléon III. Fondée par un groupe d’industriels pour favoriser le
développement du commerce et de l'industrie en France. En 1870 la banque compte
déjà 32 établissements dont 15 à Paris pour arriver à près de 148 guichets en
1889.
SOURCE
(statue la)
Oeuvre
de Charles Pêtre (ou Pètre) de son vrai nom Pette, changé pour échapper aux
quolibets. Sculpteur français, il est né à Metz en 1828. Cette statue en
bronze, nommée La Source, date de 1869 et représente une femme dévêtue à
l'amphore déversant son eau dans le bassin. Cette oeuvre est née d'un don de
Adam Johnston qui avait légué à sa mort une somme de plusieurs milliers de
francs à la ville de Metz devant servir à l'édification d'une fontaine. L'excès
de pudeur de l'époque menaça plusieurs fois la création de l'artiste.
Elle
se situe face au Palais de Justice dans le parc de l'Esplanade. A l'arrière
l'ancienne Banque du Luxembourg qui deviendra le collège Poncelet, aujourd'hui
les Galeries Lafayette.
SYNAGOGUE
Rue
du Rabbin Elie Bloch. Les premières traces de la communauté juive à Metz
dateraient du IXe siècle. Et sans doute pour des raisons économiques ils
quitteront la ville à la fin du XIIe siècle pour y revenir, en échange de
lourdes taxes, en 1565. La construction d’une première synagogue fut entreprise
en 1609 à l’emplacement actuel. Un second lieu de culte, complété par une école
talmudique, s’établit directement à côté en 1716. L’accroissement rapide de la
population juive de Metz et la vétusté de la grande synagogue décident en 1839
la communauté à entreprendre l’édification d’un nouveau lieu de culte. Retardés
par des difficultés financières, les travaux de construction ne commencèrent
qu’en 1845 après l’arasement de l’ancien bâtiment. La nouvelle synagogue fut
inaugurée le 30 avril 1850.
TAISON
(rue)
De
Fournirue à la
place Sainte-Croix.
Le
chroniqueur Philippe de Vigneulles nous a transmis la légende suivante :
Saint
Clément sortait de sa demeure du Haut de Sainte-Croix et se dirigeait vers les
arènes romaines du Sablon pour y vaincre le terrible Graouilly. En descendant
la colline, il s'arrêta et, se tournant vers la foule de dignitaires et de
curieux qui l'escortaient bruyamment, il dit : Taisons-nous. Pour conserver le
souvenir de ces paroles mémorables, on aurait donné à ce lieu le nom de rue
Taison.
L'origine
de la rue Taison
se perd dans la nuit des temps. La voie romaine d'Augusta Trevirorum (Trèves),
la métropole des empereurs gaulois, à Scarpona (Dieulouard), suivait
sensiblement son tracé actuel. En 1832 et 1858, des fouilles mirent à jour les
débris d'un édifice romain sis à l'angle de la place Saint-Jacques
et de la rue de Ladoucette. C'était la statio, station postale où se relayaient
les courriers impériaux, et d'où dérivent les noms de Staxon, Staixon, et enfin
Taison. Une dernière hypothèse se présente. D'après Roger Clément. le mot
Taison serait bien la corruption de station, mais de station liturgique. En
effet, des processions au cours desquelles les fidèles portaient des croix
dites stationnales s'arrêtaient à l'église Sainte-Croix, une des stations de
ces processions. La rue
Taison fut dite rue de ta Montagne en 1793, en souvenir du
groupe de Conventionnels qui portait ce nom. L'église paroissiale Sainte-Croix
s'élevait entre Jurue et la
rue Taison, le portail donnant sur cette dernière rue.
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TANNEURS
(rue des)
De
la place des Paraiges à la
rue Basse-Seille.
Sur
le canal de la Seille, de nombreux tanneurs possédaient leurs ateliers dans des
maisons à façades de bois, fort pittoresques, presque toutes disparues
aujourd'hui. A la fin du siècle dernier, devant une très forte concurrence de
la part d'un industriel entreprenant, Romain Sendret, auquel succéda son fils,
de même prénom, les affaires des tanneurs périclitèrent. II n'en restait que
quelques uns qui disparurent à leur tour lors du comblement de la rivière en
1905. La nouvelle rue prit alors le nom de rue des Tanneurs.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
Autrefois
la Seille traversait Metz depuis la rue des Tanneurs jusqu’à la place Mazelle.
La rue doit son appellation à la présence pendant plusieurs siècles de nombreux
tanneurs. Ils se servaient de la Seille qui passait à cet endroit pour rincer
les peaux. Les tanneurs disparurent au début du XXe siècle et la Seille fut
comblée à peu près à la même période.
Un
pont traversait cette rue au niveau de l'actuelle rue du Pont de Sailly.
TEMPLE
DE GARNISON
Rue
Belle Isle. Il fut construit de 1875 à 1881 par l'architecte Rettig. Le temple
était destiné aux soldats allemands de confession luthérienne. Son style
néo-gothique et l'utilisation de la pierre de Jaumont montrent qu'il n'y a pas
encore de volonté de germanisation par l'architecture qui se développa au cours
des années 1900, lors de l'édification du Temple Neuf en style néo-roman et en
calcaire gris. Le sanctuaire fut désaffecté après 1918 et sa toiture brûla en
1946 et le chœur ainsi que la nef furent dynamités en 1952. Seul le clocher,
plus haut que la tour de la Mutte de la Cathédrale, a été conservé.
TEMPLE
NEUF
La
pointe de l'île du Petit Saulcy était autrefois surnommée le Jardin d'Amour.
C'est en 1898 que la municipalité de Metz accorde à la communauté réformée ce
terrain pour l'édification d'un temple protestant. Sa construction sera confiée
à l’architecte Wahn et débutera en 1901 pour être inauguré le 14 mai 1904 par
l'Empereur Guillaume II accompagné de l’Impératrice, de la princesse Victoria
Louise de Prusse et des plus hautes autorités du Reichsland d'Alsace-Lorraine.
TEMPLE
DE QUEULEU
Rue
du Roi Albert dans le quartier de Queuleu. Le temple était destiné aux soldats
allemands de confession luthérienne. Les plans furent établis par le professeur
Louis Lévy et soumis à Guillaume II qui y apporta quelques modifications.
Celui-ci offrit même 5000 marks de sa bourse personnelle pour cette
construction. Son clocher fait penser à un beffroi avec un choeur polygonal
fermé sur trois côtés. Les ornementations sont en grès rouge et le reste de
l’édifice en pierre de Jaumont. L’inauguration eut lieu en 1904.
Queuleu,
sur sa colline, était un lieu-dit de la communauté de Plantières. A la veille
de la Révolution, des Messins aisés se firent construire de belles demeures
(Gardeur-Lebrun, ingénieur, Ladoucette, avocat au parlement de Paris…). On
comptait à peine une centaine d’habitants début 1800 sur cette colline
essentiellement cultivée de vignes. Queuleu sera rattaché à Metz en 1908.
TEMPLIERS
(ancienne chapelle des)
Aux
XIIe et XIIIe siècles, lors des croisades, pour assurer la protection des
pèlerins, naissent des ordres religieux dont l'ordre militaire des chevaliers
du Temple. Les templiers édifient des commanderies dont, vers 1133, celle de
Metz. Elle jouera son rôle jusqu'à la dissolution du Saint Empire vers 1312.
Tout comme Saint-Pierre aux Nonnains cette chapelle échappe aux destructions
des bâtiments du quartier lors de la construction de la citadelle en 1556 par
ordre du Roi de France Henri II. Elle deviendra par la suite un magasin à
poudre, puis une centrale téléphonique vers 1900.
TERMINUS
(ancien hôtel)
L’hôtel
Terminus se nommera ensuite l'hôtel des Mines puis deviendra le siège social de
la sécurité minière jusque dans les années 90’. L’hôtel possède une
cinquantaine de chambres. On y trouvait également un restaurant, des commerces,
ainsi qu'une immense salle de spectacle avec un balcon pouvant accueillir près
de 1500 personnes.
TÉTE-D'OR
(rue de la)
De
la rue du Petit-Paris à la
place Saint-Louis.
Son
nom lui vient de l'hôtellerie de la Tête d'Or. Cet établissement, brillant par
l'ancienneté et par la renommée, existait déjà au XIVè siècle à l'emplacement
de la maison numéro 14. De riches personnages y logèrent :
Le
18 janvier 1473, messire Jacques de Luxembourg. (Aubrion)
En
1475 le Bastard de Lorraine N. (Huguenin)
Le
11 juin 1480, une ambassade suisse représentée par un seigneur comte et une
suite de quatre chevaliers. (Aubrion)
Le
17 février 1489, un héros du duc de Lorraine. (Aubrion)
Le
18 août 1500, une partie de l'ambassade de France. (Aubrion)
En
1517, le duc de Gueldre. (Huguenin)
En
1553, Collignon Malgras, premier des Treize de la cité de Metz. (Viville).
Au
cours du XVlllè siècle, nous retrouvons cette hôtellerie sous l'enseigne Au
Grand Saint-Christophe.
L'hôtel
de l'Intendance, où résidait l'intendant de la province des Trois-Evêchés,
occupait les maisons numérotées de 5 à 19. Ce qui valut à la rue le nouveau nom
de rue de l'Intendance. Lorsque la nouvelle intendance fut installée dans l'île
du Petit-Saulcy,la voie prit pendant quelque temps l'appellation de rue de la Vieille-Intendance. En
1792, la rue s'appela rue de la Liberté.
En
1806, elle reprit le nom de rue de la Vieille Intendance
pour redevenir quelques années plus tard la rue de la Tête d'Or.
Au
début du XVIIIè siècle, la voie ne possédait pas encore d'issue sur la place Saint-Louis
actuelle. Elle s'arrêtait rue de la Chèvre. En 1749, la municipalité pratiqua une
percée dans le pâté de maisons afin d'établir un passage jusqu'à la place.
La
nouvelle artère prit le nom de rue Neuve Saint-Louis.
Par
arrêté municipal du 8 février 1936, la rue Neuve Saint-Louis
se trouva rattachée à la rue de la Tête d'Or.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
THÉÂTRE
(ancien café du)
Le
café ou autrefois se réunissait les mélomanes, l'ancien Café du Théâtre tenu
par Jules Maillet dans un des deux pavillons bâtis en 1752, place de la
Comédie.
THÉÂTRE
L'île
qui accueille la place de la Comédie et son théâtre prit le nom de Petit Saulcy
à cause des saules plantés sur ses rives pour retenir la terre. En 1732, la
ville décida de paver l'île et d'y construire le théâtre dont les travaux se
sont étendus de 1738 à 1752. Commencé par l'architecte Oger, le théâtre fut
terminé par les architectes Leuze et Landau après bien des difficultés. C'est
l'un des premiers théâtres construits en France et il reste actuellement le
plus ancien encore en activité. Avant sa construction c’est l’hôtel de Gargan,
rue Nexirue, qui servait de salle de théâtre. En 1887, redoutant les incendies
dus aux lampes à huile, la ville souhaita éclairer son théâtre à l’électricité.
C’est le Moulin des Thermes qui fut alors équipé de deux turbines et devint
ainsi la première usine de production électrique qui fournissait aussi
l’éclairage public des places de Metz. De chaque côté du théâtre, deux
pavillons bâtis en 1752, le pavillon Saint-Marcel à gauche (qui abrite
aujourd’hui un restaurant), le pavillon de la Douane à droite, servaient à
loger les officiers.
Sous
Napoléon III en 1868 une fontaine monumentale célébrant l'arrivée des eaux de
Gorze à Metz fut édifiée place de la Comédie. Elle a aujourd'hui disparu.
THERMES
(place et rue des)
De
la rue du Pont-Saint-Georges à Vincentrue. Actuellement disparue.
La
voie s'appelait en réalité rue du Therme. Pourquoi ce vocable, peut-être tout
simplement une déformation de terme, ne désignerait-il pas une limite ou une
borne plutôt que des bains romains comme l'affirment certains ? II fut employé
au singulier jusqu'à la fin du XIXè siècle et figurait déjà dans les bans de
tréfonds de l'an 1241. Dans la rue des Thermes, il existait trois artères. Deux
d'entre elles, vers Vincentrue, se séparaient en deux branches.
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THERMES
(les)
A
côté du Pont Saint-Georges. A l’époque gallo-romaine, un grand établissement
thermal se trouvait à cet endroit, mais le nom "Thermes" pourrait
aussi provenir de "Terminus" définissant une limite de terrain, d’où
l’orthographe variée entre "Thermes et Terme" au cours de l’Histoire.
Le Moulin des Thermes est l’ancien moulin de tissage Pince Maille. En 1887,
redoutant les incendies dus aux lampes à huile, la ville souhaita éclairer son
théâtre à l’électricité. Le moulin fut alors équipé de deux turbines et devint
ainsi la première usine de production électrique qui fournissait aussi
l’éclairage public des places de Metz.
THIONVILLE
(ancienne porte de)
L'ancienne
Porte de Thionville, construite en 1867 et détruite début 1900 lors de
l'extension de la ville et de la destruction de ses remparts.
La
nouvelle muraille protégeant Metz avait une étendue de 5500 mètres. Elle était
percée d’une multitude de portes dont les plus utilisées étaient: Porte
Serpenoise (avenue Robert Schuman), Porte de la Citadelle (à la place du palais
du Gouverneur), Porte du Saulcy (Place du Saulcy), Porte de France (à
l’extrémité du Pont des Morts), Porte de Thionville (à l’extrémité du Pont de
Thionville), Porte de Chambière (rue Chambière), Porte Sainte Barbe (boulevard
de Trèves), Porte des Allemands (rue des Allemands), Porte Mazelle (Place
Mazelle) et Porte Saint Thiébaut (au niveau de la rue François de Curel).
THIONVILLE
(pont de)
Établi
sur la grande route menant vers Thionville, le pont de bois reconstruit en
pierre par Thiffridus prit le nom de Pont Thieffroy qui, par contraction, fut à
l’origine de l’appellation du quartier voisin: le Pontiffroy. Au Moyen Age, la
construction et l’entretien du pont de pierre étaient financés par l’hôpital
Saint-Nicolas grâce à l’impôt provenant de la vente de vêtements des morts. Par
cette imposition, l’établissement hospitalier mena, à raison d’une arche par
an, la reconstruction du pont. En 1340, il compta douze arches.
TOCQUEVILLE
(allée de)
Dans
le quartier du Pontiffroy, allée et jardin devant l’église Saint-Clément.
Alexis de Tocqueville fréquenta un temps le collège des Jésuites de Metz,
installé en 1855 dans l’abbaye Saint-Clément. L’église perdurera ce rôle
jusqu’en 1970 (avec deux interruptions de 1870 à 1918 et de 1940 à 1945).
Philosophe politique, homme politique, historien et écrivain français,
Alexis-Henri-Charles Clérel, vicomte de Tocqueville, est né à Paris le 29
juillet 1805 et mort à Cannes le 16 avril 1859. Son père fut préfet de la
Moselle en 1817.
TOMBOIS
(rue du)
De
la rue des Capucins à la
rue Basse-Seille.
De
la rue des Capucins, cette artère s'ouvre sur la gauche entre de hauts murs
sombres et, après un angle droit, va rejoindre la rue Basse-Seille. Autrefois,
des bosquets couvraient de leur verte frondaison cette pente située hors de la
première enceinte et dévalaient vers la Seille. Un cimetière y fut établi ; de là le nom
de Tombois donné au passage pratiqué par la suite sur cet emplacement. On y découvrit
plusieurs sépultures gallo-romaines. En 1802, la ville établit un jardin
botanique dans les dépendances de l'ancien couvent des Capucins. L'église,
bâtie en 1734, servait d'orangerie ; le 5 janvier 1862, un incendie
l'endommagea considérablement. En vertu de l'arrêté municipal du 20 septembre
1825, la rue du Tombois reçut le nom de rue du Jardin Botanique. Elle recouvra
par la suite sa dénomination première.
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TOUR-AUX-RATS
(place et rue)
De
la rue du Pontiffroy à la place Chambière.
Actuellement disparues.
La rue Tour-aux-Rats écrit Chabert
tient son nom d'une tour voisine sans doute ainsi nommée à cause de l'abondance
des rats qui lui venaient de la rivière. Elle servait de dépôt d'armes. Un acte
de 1736 mentionne une maison en Franconrue (rue du Pontiffroy) formant coin de
la Tour-aux-Rats. Un autre écrit de 1394 cite en Franconrue une maison appelée
Thur-Pource, c'est-à-dire Tour-aux-Puces. Entre puces et rats, un rapprochement
est possible. S'agirait-il de la même tour ?
La
Tour aux Rats appartenait jadis à la vaillante corporation des couvreurs. En
1552, lors du siège de Metz par Charles-Quint, elle présentait, sous le nom de
plate-forme des Rats, un des principaux points de défense contre le camp
brabançon installé autour de Châtillon. Dites aussi Tour-aux-Diables rats,
puces, diables ! Décidément elle a toujours été mal famée elle fut, en 1614,
couverte et garnie d'une cette d'escaille. (Plan de Fabert).
Vieux Metz : Les Noms
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La
rue de la Tour aux rats avait jadis pour nom Rue du Pontiffroy, elle allait du
Pont Saint-Georges à la Place du Pontiffroy. Le quartier, entièrement rasé dans
les années 70’, a laissé place à de nouvelles constructions. Seul subsiste
encore aujourd’hui l'abbaye Saint-Clément construite à partir de 1660 ainsi que
les ruines de l'église Saint-Livier.
TRINITAIRES
(rue des)
De
la rue du Haut-de-Sainte-Croix à la place Jeanne d'Arc.
La
rue perpétue le souvenir des Pères de la Trinité ou de la Rédemption. La
fondation de cette institution religieuse remonte au Xlè siècle. Les
Trinitaires s'installèrent primitivement au faubourg de Mazelle, ensuite à
l'extrémité de la rue actuelle des Clercs, vers l'Esplanade. Les abbés de Gorze
possédaient jadis un hôtel près de Sainte-Croix, à l'emplacement de l'ancienne
Cour d'Or des rois d'Austrasie. En 1561, il plut à Charles, cardinal de
Lorraine, évêque de Metz et abbé de Gorze, d'y installer les religieux de la
Trinité, sans demeure fixe depuis 1552. Ceux-ci y élevèrent une église en 1566.
Le couvent subsista à cet endroit jusqu'à la Révolution.
Vieux Metz : Les Noms
De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
La
rue des Trinitaires doit son nom aux religieux de la Trinité qui s'y installèrent
en 1561. Leur église, à l'angle des rues du Haut Poirier et des Trinitaires,
fut construite au XVIIIe siècle (la date, 1720, est gravée sur le fronton).
L'église, temple protestant en 1804, puis entrepôt des pompiers, est
aujourd'hui une annexe du Musée.
TRINITAIRES
(ancienne église des)
La
rue des Trinitaires doit son nom aux religieux de la Trinité qui s'y
installèrent en 1561. Leur église, à l'angle des rues du Haut Poirier et des
Trinitaires fut construite au XVIIIe siècle, l’année 1720 est gravée sur le
fronton. Temple protestant en 1804, puis entrepôt des pompiers, c’est
actuellement une annexe des Musée de la Cour d’Or.
TROIS-BOULANGERS
(rue des)
De
la rue Dupont-des-Loges
à celle de Saint-Gengoulf.
Nous
ignorons les raisons exactes de sa dénomination. Nous pouvons supposer que
trois boulangers occupaient son emplacement, ou bien qu'il y existait une
boulangerie tenue par trois frères. Un rapport de la commission d'alignement,
en date du 10 avril 1818,nous apprend le fait suivant :
La
rue des Trois-Boulangers n'est plus que l'extrémité d'une ancienne rue nommée
Grande rue des Boulangers, ruinée lors de la construction de la Citadelle ; un
côté de ce qui reste est reconstruit à neuf, l'autre est composé de vieilles
maisons qui seront incessamment rebâties. La Grande rue des Boulangers menait à
la porte
Serpenoise. Son issue donnait juste en face de cette porte.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
TURMEL
(rue de)
De
la rue des Allemands à la rue du Wad-Billy.
Son
percement date de 1905-1906, et elle prit son nom en vertu de l'arrêté
municipal du 27 avril 1907. Déjà en 1847, la ville projetait la réalisation
d'une communication entre les deux rues précitées. M. de Turmel, né le 14 aoùt
1770 à Metz où son père était général,devint maire de notre ville par
ordonnance royale du 2 février 1816, succédant au baron Marchant. II fut député
de la Moselle de 1823 à 1830. Tout en remplissant les fonctions de payeur du
département à partir de 1825, il conserva néanmoins celles de premier magistrat
municipal jusqu'à sa démission lors des journées de juillet 1830. M. de Turmel laissa
le souvenir d'un homme de bien, qui géra habilement et honnêtement les affaires
de la ville tout en contribuant à l'embellissement de la cité. Sa fille, Anne de
Turmel, naquit le 22 mars 1805. En 1827, elle épousa Marie-Joseph-Charles de
Lardemelle et lui donna deux fils.
Mademoiselle
de Turmel reste vivante dans la mémoire des Messins parce qu'elle offrit à la
ville la petite cloche qui porte son nom et qui, à la cathédrale, sonne le
couvre-feu. Ce don de Mademoiselle de Turmel donna prétexte à plusieurs
légendes.
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VAUBAN
(rue)
Aménagée
sur les anciens abords du port du canal (1875-1905), la rue est créée en 1906
pour desservir le nouveau quartier de la gare. Dans la rue l'ancien château
d'eau, construit en même temps que la gare entre 1905 et 1908, alimentait les
locomotives à vapeur en eau.
VAUTRIN
(quai Paul)
De
nos jours dénommé Quai Paul Vautrin, maire de la ville de Metz de 1924 à 1938,
ce quai était autrefois appelé Quai Saint-Louis. Commencé en 1740 il fut achevé
en 1756. Le quai se situe sur le terrain de l'ancienne abbaye de Saint-Louis
formée vers 1760 par la réunion des abbayes de Saint-Pierre et de Sainte-Marie.
Son église détruite en 1444 a été remplacée deux ans plus tard par une
chapelle.
VERLAINE
(maison natale de Paul)
Le
poète Paul Verlaine est né à Metz le 30 mars 1844, dans cette maison au 2 rue
Haute Pierre, à côté de l’actuel Palais de Justice. Fils de militaire il
passera son enfance à Metz. Cette demeure date du XVIIIe siècle avec son
portail Louis XV. L'appartement même où est né Paul Verlaine abrite de nos
jours l'association Les amis de Verlaine.
VERLAINE
(statue de Paul)
Son
buste, sur l’Esplanade aux abords du boulevard Poincaré, a été sculpté par
James Vibert et sera inauguré en 1925. Paul Marie Verlaine, poète français est
à né à Metz le 30 mars 1844 rue Haute-Pierre. Il décèdera après une vie
tumultueuse à l’âge de 52 ans à Paris, le 8 janvier 1896. Préférant la
fréquentation des cafés et cercles littéraires parisiens (tel que les Vilains
Bonshommes), il délaisse très vite la Faculté de droit. Admirateur de
Baudelaire, il s'essaie à la poésie et une revue publie son premier poème :
Monsieur Prudhomme, portrait satirique du bourgeois qu'il reprendra dans son
premier recueil qui sera publié en 1866 : Poèmes saturniens. On lui devra entre
autres des œuvres telles que : Les fêtes galantes en 1869 ou Romances sans
paroles en 1874.
VIGNE-SAINT-AVOLD
(rue)
De
la place des Charrons à la
place Mazelle.
Elle
tient son nom d'une vigne située jadis en ce lieu, propriété de l'abbaye de
Saint-Avold. Le débouché sur la place Mazelle date de 1740.
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VIGNOTTE
(rue de la)
De
la rue Saint-Marcel
à la rue Belle-Isle.
C'était
d'abord une impasse donnant sur la rue Saint-Marcel. Son
nom rappelle une petite vigne, ou vignotte, propriété du monastère des
Pucelles, fondé en 1206 près du Moyen-Pont, hors de l'enceinte de la cité. Philippe de
Vigneulles donne à cette rue le nom de Vignette, lorsqu'il relate l'arrestation
de Gilles de Sapogne, en 1523 : Touttefois, après plusieurs parolles pour ce
fait randue, soubz bonne gairde, il fut ramené en son logis à la Vignette a
pont des Mors.
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VINCENTRUE
(en)
De
la rue Saint-Georges
à celle du Pontiffroy.
Appelée
encore en Saint-Vincentrue, elle conduisait à l'abbaye et à l'église de
Saint-Vincent. De 1793 à 1806, elle porta le nom de rue de la Draperie.
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VIVIER
(rue du)
De
la rue des Jardins à la place de Chambre.
C'était
autrefois, dit Chabert, le chemin qui menait au vivier des chanoines de la cathédrale. Auguste Prost
signale que cette ruelle est déjà mentionnée dans le Cérémonial de la
cathédrale du XIIè siècle : Via per Vivarium. Mais jusqu'à présent aucun
historien messin n'a retrouvé les traces de ce mystérieux vivier. Si le mot
vivier désigne un réservoir à poissons, il désigne aussi, selon Edouard Sauer,
un gué ou un abreuvoir d'eau vive. La ruelle du Vivier conduisait à la porte
aux Chevaux et à un gué où ces animaux venaient s'abreuver. C'est là qu'aurait dû
se trouver le fameux vivier des chanoines de la cathédrale. II
n'existe, ajoute Sauer, aucun titre dans les archives de la cathédrale déposées
aux archives départementales, mentionnant l'existence de ce vivier. « Même
l'inventaire détaillé de ces archives, dressé en 1664, est muet sur
l'indication d'une pièce relatant l'existence de ce vivier, dont on aurait
certainement parlé, s'il eût existé, soit pour le droit des chanoines, soit
pour les dépenses de construction ou de réparations, soit enfin pour les sommes
payées aux pêcheurs ou employés à cet effet. ». Mentionnons encore deux vers
d'un poème sur la Guerre de Metz, en 1324 :
Ver
Saint Gergone ait ung vivier.
II
n'ait si bel jusqu'a Savoie.
Vers
Saint-Gorgon est un vivier,
Tel
qu'il n'y en a pas jusqu'en Savoie.
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De Rues par JEANMAIRE André - Zalc 1976
WAD-BILLY
(rue du)
De
la rue Mazelle
au boulevard André-Maginot.
Pour
l'explication du mot Wad, reportons-nous à la notice sur la rue soit enfin pour
les du Grand-Wad. Billy est un nom patronymique messin. Des bans de tréfonds du
Xllle siècle mentionnent les noms de Bugle. Bugley et Bugly. Bugley ou Bugly,
écrit M. d'Hannoncelles. se prononçait Bully ou Billy. Un Jehan Bugley exerçait
au XIV° siècle le métier de changeur. Il fut inhumé à Saint-Clément. Sa soeur,
Marguerite Bugley, épousa Joffroy Sollate, également changeur, dont l'épitaphe
existait dans l'église Saint-Simplice. Le fils de Jehan Bugley le changeur,
Jehan Bugley le prêtre, possédait son tombeau dans l'église du Petit-Clairvaux,
en Chaplerue. Thiébault Bugley fut maître-échevin en 1355. Sur un plan de 1738,
la rue du Wad-Billy est appelée rue derrière le Loup, parce qu'elle donnait sur
l'arrière de l'hôtellerie Au loup, sise au numéro 53 de la rue des Allemands.
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WAD-BOUTON
(rue du)
De
la rue Mazelle
au boulevard André-Maginot.
Des
actes de 1386, 1514, 1531 et 1630 citent la rue du Waide-Bouton. Bouton, comme
Billy, était un nom patronymique assez répandu dans l'ancienne bourgeoisie
messine. Des orfèvres, des horlogers, des ébénistes le portèrent.
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WINSTON-CHURCHILL
(rue)
De
la rue Haute-Pierre
à la rue Serpenoise.
Elle
évoque la mémoire du célèbre homme d'état anglais, qui visita Metz à plusieurs
reprises, notamment en 1946. Elle avait nom précédemment rue de l'Esplanade,
parce qu'une partie de son cours, du Palais de Justice à la rue des Clercs,
borde cette belle promenade messine. Jadis, on l'appelait rue du Rempart de la
Citadelle, ou tout simplement rue de la Citadelle, à cause du voisinage de cet
important ouvrage militaire disparu. En 1918, elle se prolongeait, sous le nom
de rue Neuve de l'Esplanade, jusqu'à la place Saint-Martin. Ce
segment porte, depuis octobre 1919, le nom de rue du Coëtlosquet.
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XXe
CORPS AMÉRICAIN (rue du)
Dans
le quartier du Sablon, située sur le tracé de l'ancienne voie romaine longée
par le souterrain amenant les eaux de Gorze à Metz, nommée autrefois chemin
d'Augny, la rue du XXe Corps Américain prit son nom actuel en décembre 1944.
C'est le XXe Corps Américain de la IIIe armée du général Patton, commandé par
le général Walker, qui libéra la ville de Metz en novembre 1944.
Sur certains clichés anciens de la rue on distingue la parade du 145e régiment d'infanterie du Roi (6e Lorrain) ou
Königs-Infanterie-Regiment (6. Lothringisches) Nr. 145 crée en 1890. Il faisait
partie du XVIe Corps d'Armée allemand. On observe un de ces deux bataillons qui
avait ses quartiers dans une caserne de Montigny-les-Metz, de nos jours caserne
Raffenel.